Le chef de la daïra de Constantine, M. Antri Azzedine, a donné hier, au siège de la daïra, une conférence de presse pour parler des dossiers «lourds» du logement et des chalets de la cité El-Gammas. Avant d'entrer dans le vif du sujet, le chef de la daïra a révélé que c'est sur la recommandation expresse du wali qu'il a décidé de rencontrer la presse pour attirer l'attention des journalistes sur les flots d'informations «informelles» qu'ils reçoivent régulièrement sur ces deux dossiers et dont la plupart proviennent de sources malintentionnées. Et, pour conseiller aux représentants des médias de s'adresser directement aux sources officielles, la wilaya ou la daïra, à chaque fois qu'ils veulent des informations sur ces sujets sensibles pour la population. Pour le dossier des chalets de la cité d'El-Gammas, considéré comme le dossier le plus lourd à l'heure actuelle et qui était l'objet premier de cette rencontre avec la presse, le chef de la daïra a rejeté d'entrée la balle dans le camp des citoyens concernés «qui, selon lui, n'ont pas pris en considération ce dossier et ils refusent de présenter aux instances concernées de la commune et de la wilaya les dossiers de régularisation des chalets, de demande de permis de construire qui est devenue maintenant «l'autorisation de travaux», pour l'octroi de l'aide financière de 120 millions de centimes accordée par l'Etat, etc.». Il y a aussi, ajoute M. Antri, ces problèmes créés par un nombre de 500 héritiers et dont la complexité bloque singulièrement la bonne exécution de ce dossier. «D'autre part, sur un nombre de 1.755 actes et décisions, seuls 574 ont été délivrés aux citoyens parce que ces derniers ont refusé tout bonnement de déposer les dossiers de demande», a révélé le conférencier, en assurant qu'il avait lancé depuis une semaine une campagne de sensibilisation auprès des concernés en faisant du porte-à-porte. Cette initiative aurait donné quelques résultats mais ils restent limités. Et de signaler dans ce cadre les nombreuses initiatives «audacieuses» qui ont été prises par le wali en faveur des propriétaires des chalets, à l'instar de cette décision d'octroi d'une «aide secondaire» de 70 millions de centimes pour des membres de familles nombreuses. «Mais jusqu'à ce jour, nous n'avons reçu que 10 dossiers. Pourquoi ?», s'est demandé le chef de la daïra, laissant sa question en suspens. A propos des initiatives prises pour le traitement du problème des passages étroits entre les chalets, le conférencier a révélé qu'elles se sont heurtées à l'hostilité des riverains concernés qui, pourtant, ont eux-mêmes créé cette situation en faisant des extensions anarchiques au fil des années pour finalement s'enfermer dans ces passages. « Et ce n'est nullement la faute de l'administration !», a-t-il lancé. Et de répéter que les autorités, qui se sont fait aider par les responsables des associations de quartiers, ont malheureusement ont rencontré une forte opposition de la part de ceux-là mêmes qui leur demandaient, la semaine d'avant, d'intervenir pour régler ce problème des passages étroits. «C'est à n'y rien comprendre !», lance M. Antri, tout en signalant que ce problème est limité à 30% seulement des chalets car 70 % des résidents n'ont pas ces passages. Abordant le second dossier, celui du logement, le chef de la daïra a tenu tout d'abord à démentir les «informations tendancieuses» disant que les délais de livraison des quotas de logements annoncés dernièrement par le wali ont été retardés ou reportés. Aussi, il a affirmé que, pour la liste de 1.500 logements, par exemple, les VRD sont au stade de la finition et ils seront distribués comme prévu avant la fin de l'année en cours. Pour le tirage au sort, il sera fait à la fin de la première semaine de novembre au plus tard. «Quant à la liste des 2.500 logements qui suivra, le wali s'est engagé à l'afficher avant la fin du mois d'octobre», précise-t-il. Pour ce quota de logements, a indiqué le conférencier, «les enquêtes sont en cours au niveau local et au niveau national». Il a signalé enfin que 1.800 logements seront ainsi distribués au cours du premier semestre 2019. «Et, à la fin du programme total, dira-t-il, nous passerons à l'étude des demandes du logement social déposées au niveau de la daïra de 1991 à ce jour, lesquelles sont au nombre de 127.000 demandes».