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Qui sont-ils ces candidats putatifs pour El-Mouradia ?
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 20 - 12 - 2018

Désormais, ce que l'on nommait autrefois «politique » est balayé, phagocyté par l'agenda électoral de 2019 et par des enjeux qui n'ont plus rien à voir avec les soucis quotidiens des Algériens.
Les chefs de partis de l'opposition, par exemple, ont beau se démener, faire semblant d'animer la scène politique et se déplacer dans les wilayas, en vain ! En appeler au débat d'idées pour certains d'entre eux, rien à faire !
En face, ce n'est guère reluisant avec des partis qui, faut-il le dire, sont tenus par les mêmes leaders depuis leur création, c'est-à-dire depuis l'ouverture du champ politique en 1989 ! Ils sont les premiers coupables de cette morosité politique ambiante, car au lieu de prendre conscience de leurs dysfonctionnements, de l'absence de démocratie et de transparence en leur sein, ils n'ont pour souci que celui de protéger leurs intérêts.
De cette léthargie qui s'est installée, on retient surtout que l'opposition semble carbonisée ! On entend les mêmes éléments de langage prédigérés, les mêmes arguments si usés que l'on perçoit, nettement, l'hypocrisie à travers. Certes, ceux d'El-Mouwatana répliquent à coup de rassemblements aussitôt dispersés par la force publique, mais l'impression demeure : on en vient à parler de la mort programmée de l'opposition !
Ce repli s'explique-t-il, s'interrogent les observateurs, par des facteurs internes ou externes ? Oui si l'on venait à se référer à la guerre des chefs dans les rangs de certaines formations politiques quand, pour d'autres c'est la tentation de s'arrimer au pouvoir qui les guide. Il y a aussi le manque de moyens, l'absence de visibilité de leur programme, le durcissement des lois sur leur activité, l'inaccessibilité aux médias publics, notamment.
Sans oublier nos institutions qui condamnent le pays à subir ce bipartisme de «carton-pâte » constitué par le FLN et le RND qui empêche toute opposition de forces crédibles, jusqu'au moment, faut-il le craindre, la seule voie possible pour l'Algérien est de « faire sauter le couvercle de la marmite » !
Le FLN, le RND, le MPA, le Taj, ou encore l'ANR trouvent ainsi leur compte, puisqu'ils nous offrent comme seule vie démocratique les interventions calibrées de leur « lider maximo » sur les plateaux de télévision, réitérant qui sa fidélité et qui son soutien sans limites au président de la République et «à son programme»!
Aujourd'hui, le FLN ne peut éternellement tenir des populations captives au nom d'un passé lointain dont il ne reste que des supposées valeurs qui ne sont pas respectées, une fois les membres du parti au pouvoir. Privé de sa légitimité sociale, il s'est révélé incapable de concevoir les contours d'une nouvelle alliance politique porteuse de progrès. Le RND, son allié de toujours pourtant, ne veut pas de sa «politique » l'obligeant à battre en rappel sa clientèle des partis « occasionnels » et des organisations de masse qui lui sont affiliées pour former son bloc d'alliance. Ces deux formations politiques, faut-il le dire, sont impuissantes, l'une comme l'autre, à empêcher la contestation qui germe en leur sein. Engluées l'une comme l'autre dans leurs incohérences internes, elles devraient s'interroger : pourquoi ne pas faire exploser, une bonne fois pour toutes, leur prétendue unité? Et en cela, ils poussent les gens vers l'abstention et le désintérêt de la chose politique !
Mais sinon, y-a-t-il vraiment des candidats putatifs pour El-Mouradia?
Ils sont, globalement, militants de l'opposition, où l'on recrute les plus impatients présidentiables :
Il y a déjà les partis qui participent régulièrement aux élections présidentielles : FNA, PT, AHD 54, avec les inévitables Louisa Hanoune qui s'entête par ailleurs à s'opposer à l'opposition, Moussa Touati et Ali Fawzi Rebaïne.
Sans oublier la cohorte des candidats indépendants avec à leur tête l'inénarrable Rachid Nekkaz qui ne manque pas l'occasion de se manifester et de faire parler de lui.
Il faut compter sur Ali Benflis qui ne désespère pas d'y aller. Le candidat malheureux des dernières élections peine à l'évidence à s'affirmer comme le chef de file de l'opposition. Le titre lui est contesté par le chef du MSP, lui-même en butte à Djaballah qui l'accuse d'avoir un pied dans l'opposition et l'autre dans le pouvoir, manière de se légitimer comme unique chef des islamistes.
Tous doivent, toutefois, affiner leur tactique :
Iront-ils avec un candidat unique comme suggéré par Soufiane Djilali ou bien c'est le chacun pour soi qui va prévaloir ? Peut-on aussi conférer un brevet de représentativité à l'opposition «désunie» du Mazafran, au regard de la faiblesse de son enracinement social réel, du caractère parfois squelettique du nombre de ses militants, de la pauvreté de sa doctrine et de l'indigence de son programme ?
Et si l'on ajoute à cela les «egos» démesurés de ses chefs, ce n'est pas demain la veille qu'émergerait, de leurs rangs, une candidature consensuelle parmi les candidats déclarés ou potentiels. A moins que l'organisation d'une « primaire » n'intervienne pour mettre sur le même pied d'égalité les candidats possibles ?
Cette agitation-là, par contre, n'est pas visible dans les arcanes du pouvoir ou peu ou prou, car elle est plus feutrée, pour ne pas dire secrète pour l'instant.
Ses acteurs, qui font encore dans le «politiquement correct», ont pour noms Lakhdar Brahimi, Ahmed Ouyahia, Chakib Khelil et Abdelmalek Sellal.
La rumeur sur une probable candidature du premier nommé a circulé mais aussitôt démentie par l'intéressé. Le doute persiste néanmoins et d'aucuns accréditent cette ambition sachant que Lakhdar Brahimi ne partira pas pour faire 10 ans à la tête de l'Etat mais juste un mandat, manière d'assurer une succession « apaisée » à son compagnon et camarade Abdelaziz Bouteflika, comme il s'est plu à le qualifier lors d'une interview accordée à Berbère TV.
Les lectures n'en finissent pas et on se perd en conjectures !
Notamment avec cette sortie de l'ancien président de l'APN, Abdelaziz Ziari, qui voyait en Ahmed Ouyahia, le leader du RND, le seul potentiel candidat en cas de renoncement, bien sûr de l'actuel président de la République. Ce dernier sait qu'il n'est pas le plus fort des candidats pour 2019 et il doit se dire que quand on n'est pas le plus fort, on peut gagner à condition de savoir jouer sans ballon, par la science du placement et du remplacement. En évitant, autant se faire que peut, de se mettre en position «d'hors-jeu » ! En cela, il est bien l'homme du Président auquel il réitère, urbi et orbi, son soutien inconditionnel.
Mais, bizarrement, les observateurs avisés accordent plus d'attention aux petits pas de Chakib Khalil qui dit se tenir «à la disposition de son pays » ! L'homme c'est vrai dispose d'un carnet d'adresses des plus étoffés, en plus de son expérience indéniable dans le monde du pétrole qui lui a valu néanmoins quelques «casseroles». Devant la persistance de la crise, les «tenants du pouvoir réels», dit-on, réfléchissent sérieusement aux « profils» de Chakib Khalil et d'Ahmed Ouyahia. Il semblerait que ces deux hommes sont programmés pour jouer des rôles importants, dans une situation économique et sécuritaire, très difficile, tant à l'intérieur qu'à l'international :
1. L'ancien ministre de l'Energie, parce qu'il bénéficie d'un préjugé favorable des institutions financières internationales, le FMI notamment, et qu'il serait susceptible d'en obtenir les meilleures conditionnalités en cas de retour à l'endettement externe du pays.
2. L'actuel premier ministre, parce qu'il est l'homme à poigne indispensable pour conduire un pays en crise.
L'autre présidentiable du « système » se nomme Abdelmalek Sellal qui a tout connu des dorures de la République : wali, plusieurs fois ministre, ambassadeur et Premier ministre. Il a joué le rôle de la «doublure» du Président. Il a été sa voix, ses jambes et le premier représentant du Président face à tous ses adversaires politiques. Il se murmure que n'eût été le veto de puissants militaires, Abdelmalek Sellal était sur la trajectoire pour succéder au président de la République, avant bien sûr que celui-ci ne décide de postuler en 2014.
Sur qui des «dauphins désignés» faut-il miser alors sachant que le système va se succéder à lui-même ?
En d'autres termes, on ira vers le changement mais dans la continuité, en l'absence d'un candidat «caché» du style Emmanuel Macron qui surgirait de nulle part pour mettre tout le monde d'accord ?
- Lakhdar Brahimi lui qui serait partant pour un seul mandat ?
- Chakib Khelil «l'homme des Américains», dit-on ?
- Abdelmalek Sellal qui laisse entendre que la présidence «c'est l'endroit à fuir.. » ?
- Ahmed Ouyahia pour qui El Mouradia est «the place to be »?
Ce dernier, c'est vrai, peut user rivaux et adversaires. Patient aussi, comme celui qui peut, à la longue, susciter suffisamment de confiance chez ses mentors pour espérer incarner un nouveau personnage dans les fréquents et possibles changements ; Il est clair que son parcours est bien protégé, lui qui n'a eu de cesse de répéter, depuis 1999, que «c'est la chose la plus naturelle que de soutenir un homme comme Bouteflika ».
Il a changé de discours depuis et ne se revendique plus du programme du Président de la République, lui préférant le programme de l'Etat quand il s'agit par exemple de sérier les réalisations du pays dans tous les secteurs sauf la «Réconciliation nationale» dont l'honneur revient à Abdelaziz Bouteflika.
Pour autant, quelques questions se posent quant à l'avenir immédiat du premier ministre : - va-t-il se consacrer, désormais, à fourbir ses armes en vue de la guerre de succession à El Mouradia ? En d'autres termes, se mettre en congé du gouvernement ?
On n'en est pas encore là, et a fortiori dans le camp du pouvoir le profil du candidat est peut-être déjà tracé : Sellal Ouyahia- Khelil, de ce trio sortira, certainement, le candidat « consensuel » et surtout « adoubé » du système et par les « faiseurs » de Président.
A moins que Lakhdar Brahimi n'accepte la « mission » ?
Il n'en reste pas moins que pour l'heure on se perd en conjectures en s'interrogeant sur les intentions du président de la République désespérément muet :
1. Va-t-il rempiler et de ce fait éliminer tous les candidats du système ?
2. Où renoncer au 5éme mandat et ouvrir « tout grand » les portes d'El Mouradia à un candidat qu'il aura lui-même adoubé ?
Cela fait maintenant neuf mois que l'idée d'un cinquième mandat fait parler, sans que l'on sache vraiment s'il s'agit d'une option inéluctable ou d'un vœu rendu impossible par la santé du président!
Certains politologues avertis, réagissant à l'annonce de la création par la « bande des quatre » d'une « coalition de soutien au président Bouteflika » ont fait remarquer que ces dernières n'ont fait qu' « ajouter du flou » à une situation déjà presque invisible : Elles multiplient les concepts à propos de l'avenir du Président : on trouve, dans sa communication globale, du «5e mandat », de la vague «continuité», et du «report» voire même une possibilité de « révision constitutionnelle». Ce qui veut dire que le facteur essentiel d'homogénéisation du discours et de la perspective parmi la coalition ne fonctionne plus, comme ont eu à le relever les observateurs politiques.
A quatre mois de la date fatidique d'Avril 2019 on en est encore à conjecturer à moins que le président de la République qui sera amené à signer le décret portant convocation du corps électoral, ne se déclare partant pour un 5e mandat comme suggéré par l'éditorialiste du quotidien El Moudjahid, donnant ainsi le tempo à la campagne électorale. Et partant, freiner les ardeurs des uns et des autres !


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