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Belgique : La crue de jouvence politique
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 26 - 01 - 2019

  La marche de lycéens démarrée avec quelques milliers de manifestants en décembre pour exiger des actions contre le réchauffement climatique est vite devenue une marée, un fleuve en crue qui inonde, tous les jeudis, Bruxelles et la Belgique.
Des lycéens bruxellois ont décidé le 2 décembre dernier de lancer une campagne de manifestations pour la sauvegarde du climat. Leur but: faire pression sur les responsables politiques afin qu'ils inscrivent la lutte contre le dérèglement et le réchauffement climatique comme une urgence politique. Ils étaient quelque 12.000 ce jeudi 2 décembre, puis un peu plus le jeudi suivant, puis encore plus lorsqu'ils ont été rejoints par les étudiants, jeudi dernier, pour dépasser les 35.000 manifestants à Bruxelles et des milliers d'autres dans les autres villes belges comme Namur, Ostende, Liège, Gand... Une déferlante de jeunes qui a surpris les hommes politiques et les médias. Et ce n'est que le début, affirment ces jeunes, décidés à en découdre avec les frilosités et tergiversations des dirigeants politiques tant au niveau belge que celui européen. Personne ne sait par qui et comment ce «mouvement des jeunes» pour le climat a émergé dans la rue comme un torrent en furie ? Certains estiment qu'il est né dans la lancée de celui des «Gilets jaunes» de Belgique tant il y ressemble par le tempo (chaque jeudi et inscrit dans la durée). Toujours est-il que la marche du jeudi dernier a été impressionnante par sa force de mobilisation, par sa discipline (aucun incident relevé) et par ses mots d'ordre qui ciblent la «torpeur» et «l'irresponsabilité» des politiques face à la mise en danger par les agressions industrielles et économiques de l'avenir climatique du monde. La régularité des manifestations organisées chaque jeudi et leur amplification surprennent tout le «gotha» politico-médiatique et intellectuel dans la capitale de l'Union européenne et ailleurs dans les autres capitales européennes. Les échos de ces manifestations se font entendre depuis ce jeudi dans bien d'autres villes de l'Europe.
Considérée comme un «caprice» de jeunes «bobos» au départ, la marche des lycéens dans la capitale belge est vite devenue un mouvement impétueux, rassembleur et débordant le plat pays pour s'annoncer comme un sérieux avertissement aux décideurs et gestionnaires politiques européens. Au début du mouvement, certains politiques et éditorialistes voyaient dans la manifestation un prétexte pour ces «gamins» lycéens de sécher les cours et s'offrir une «balade festive», avant d'être secoués et scotchés par leur détermination et les mots d'ordre en français, anglais, néerlandais qui sont scandés lors des marches qui gagnent, chaque jeudi, d'autres villes et rallient d'autres populations que celle des lycéens et étudiants.
Cependant, l'apparition de ce brusque mouvement, désormais à caractère hautement politique et social, intervient en Belgique dirigée depuis la fin de l'année par un gouvernement en «affaires courantes», suite à une crise politique de l'alliance fédérale entre les libéraux francophones et les nationalistes flamands. Raison de plus qui mobilise les jeunes à trois mois des élections européennes, couplées aux législatives et provinciales en Belgique. Du coup, les partis politiques belges observent cet «étrange» réveil des jeunes sans savoir exactement comment capitaliser en termes de retombées électorales leurs revendications et colères. La crainte des gouvernants belges que les «rendez-vous des jeudis» des étudiants et lycéens soient rejoints par celui des Gilets jaunes qui a été, vite, «dégonflé» par la riposte des forces de sécurité en décembre et l'intransigeance de la justice par des procédés de citations directes des manifestants casseurs ou meneurs. Mais, semble-t-il, les jeunes manifestants ne s'adressent pas qu'aux gouvernants belges, mais visent à mettre la pression sur la machine institutionnelle de l'UE, Commission et Conseil européens. Ces jeunes en marche pour un enjeu mondial qu'est la question climatique ont saisi le contexte politique global qui règne en Europe, marqué par des crises sociales et politiques à répétition, ainsi que l'échéance électorale du 29 mai prochain pour lancer leur «offensive» sur ce qui est et sera la question stratégique qui conditionnera le devenir de l'humanité: le climat. Ils font preuve de maturité politique et de responsabilité qui tranchent avec les hésitations et les politiques tièdes et souvent opportunistes des gouvernants face à la question climatique. De ce point de vue, la «marche des jeunes» est une leçon et un démenti irréfutable au mépris des intellectuels et hommes politiques médiatiques qui glosent sur la jeunesse européenne qualifiée souvent de jeunesse «bobo», gâtée» et égoïste. Elle répond magistralement par l'acte en se donnant rendez-vous tous les jeudis non pas pour faire l'école buissonnière, mais pour donner une leçon d'apprentissage sur une question urgente de survie de l'humanité: le dérèglement climatique causé par l'action de l'Homme.


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