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En attendant le 3 mars ?
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 28 - 02 - 2019

Des dizaines de milliers de manifestants ont redonné la vie et l'espoir à leur pays, en occupant des espaces publics, sans toucher au mobilier urbain ou aux biens publics ou privés.
En faisant preuve d'un sens élevé de responsabilité, ils se sont réapproprié le droit constitutionnel de manifester pacifiquement. Pour les plus jeunes, c'était avant tout une sortie « d'oxygénation » qu'il fallait libérer pour sortir de leur monotonie et crier leur désespoir dans la rue. Spontanément !
Comment cela a-t-il était possible, dans un système, de gouvernement qui ne tolérait, jusque là, aucun débordement, a fortiori dans la rue et sans accord officiel ?
Est-il besoin de rappeler que les partis politiques dits d' « opposition » sont totalement étrangers à ces manifestations, même si certains de leurs chefs disent les soutenir. Comme dans un aveu d'impuissance de leur incapacité de mobiliser les foules, ils semblent aussi dire : « nous ne sommes pas suivis par le peuple, alors suivons-le ! »
Mais, la hantise est que ces marches «spontanées» ne débordent sur des attitudes dangereuses pour la sécurité du pays et ne provoquent une espèce d'anarchie urbaine ou les événements seront par la suite tout à fait incontrôlables. Qu'on se souvienne des événements de 1988 et du drame survenu dans le quartier de Bab El Oued, face au bâtiment de la DGSN, suite à un tir survenu de nulle part ?
Aujourd'hui, tous les éditorialistes et les politologues sont d'accord : «Ce que les Algériens viennent de vaincre, c'est la peur bien présente depuis le basculement du pays dans les horreurs de la décennie noire ».
Quelqu'un affirmait pourtant que « dans ces jeux de fais moi peur, je te fais peur avant que je ne te tue, sont propres aux campagnes électorales des Républiques atrophiées, les victimes premières et collatérales sont toujours les chairs à canon, cette masse aliénée qui croit que son avenir dépend de ceux qui lui vendent les rêves d'un avenir paradisiaque alors qu'ils ont échoué à seulement construire un présent viable »
Car, d'un côté comme de l'autre, les « pousse au crime » sont derrière le rideau ! Ils mènent un combat «par procuration » qui a miné les valeurs démocratiques dans ce pays et, par ricochet, a profondément abimé la morale politique.
Après tout, pouvait-on lire dans la presse de ces jours-ci, « si la rue est-de nouveau accessible aux manifestants »,rien n'empêche le pouvoir d'organiser, lui, aussi, des marches de soutien à une 5éme mandature pour Abdelaziz Bouteflika ?
Opposer des Algériens à d'autres Algériens, est- ce raisonnable ?
Dans l'absolu, on est en face d'un jeu de pouvoirs, une lutte politique et d'appareils qui s'inscrit dans une logique particulière que seules les élections présidentielles, ici ou ailleurs, provoquent, font et défont !
Dans le fond, écrivait quelqu'un qui pensait avoir déchiffré le code des événements « l'opposition à un 5éme mandat, au-delà de la personne visée, obéit à cette bataille, féroce entre forces politiques, pour l'accès au pouvoir. Et dans tous les cas de figure, c'est toujours la fin qui justifie les moyens » conclut-il !
Et les moyens pour l'heure sont déployés via les réseaux sociaux, Facebook, principalement !
Il ne se passe pas un jour sans que les Algériens ne soient pas bombardés de fake news totalement affolantes. Ainsi des rumeurs ont circulé par exemple, pour annoncer l'arrestation du général Ali Ghediri. Cette information sans fondement à été aussitôt démentie à travers un communiqué émanant du QG de campagne du candidat.
Alors, d'où vient-il qu'en Algérie, les jeunes aient choisi de s'y rencontrer et pour un certain nombre « d'activer politiquement » tout en restant anonymes ?
Ces activistes ne disputent-ils pas le terrain aux partis politiques et aussi aux journalistes des lors que ces derniers découvrent au même temps que le peuple, les dates et les lieux des manifestations ainsi « programmées » ?
Pourtant, dans aucun pays au monde, Facebook n'a été considéré comme un baromètre de la bonne marche de la démocratie ?
En attendant le 3 Mars, date de forclusion de dépôt des candidatures, que va-t-il se passer dans notre pays ?
Le premier ministre a délivré sa feuille de route :
1. Ces appels à manifester sont anonymes et leurs provenances sont inconnues ; certes, ils sont aujourd'hui de nature pacifique, mais demain elles peuvent être d'un autre aspect.
2. Les manifestations sont en rapport ave le « changement », or, le président a annoncé la tenue, après les élections présidentielles, d'une « conférence de consensus national » qui sera ouverte a tous et sur les sujets à débattre, à l'exception des constantes nationales et le caractère républicain de l'Etat.
3. Et je dis à tous, que chacun peut s'exprimer en tout liberté dans deux mois (le 18 Avril en l'occurrence).
Le directeur de campagne d'Abdelaziz Bouteflika, également !
Avec force conviction, il l'a répété à Sidi Fredj en haranguant les représentants de la société civile venus l'écouter : «le 3Mars prochain, notre candidat déposera son dossier comme la constitution le lui permet. Nul ne peut lui contester ce droit là ! Chacun a le droit de défendre le candidat qu'il soutient, comme chacun a droit de s'opposer au candidat qu'il ne soutient pas. Sauf que c'est l'urne qui tranche en dernier lieu ! », a dit Abdelmalek Sellal qui cette fois-ci, à l'hôtel Ryadh, où il discourait, n'est pas sorti de son texte !
En face, dans la rue, ils semblent déterminés.
Ce qui les porte est contenu dans une vague de contestations au sein de certaines corporations où de nombreuses revendications socio-économiques se sont greffées, mais aussi dans les universités qui menacent, comme le redoutent nombre d'observateurs, de se transformer en mouvement de désobéissance civile, aux conséquences incalculables.
Face à l'importante mobilisation, le discours des autorités a considérablement changé ; le ton est plus conciliant-ce que la rue interprète comme un recul ou une crainte des autorités- qui pourrait justement constituer un appel d'air qui finira par convaincre les indécis à se je joindre à la contestation.
Et certains partis politiques, jusque là en retrait des événements, se sont enhardis à appeler leurs militants à rejoindre les protestataires!
Au même moment, le vice ministre de la défense nationale et chef de l'état major de l'ANP, a réitéré son engagement « à réunir toutes les conditions favorables au bon déroulement des prochaines élections présidentielles, dans un climat de quiétude, de sérénité et de stabilité » ; il a mis en garde contre des « velléités de déstabilisation et de risques de manipulation de ceux qui manifestent ! ».
Le pays s'est mis «en mode électoral» et les manifestants, tels les gilets jaunes français, vont certainement redoubler de ténacité après avoir jusque là joués « leur acte 3 ».
Et les jours à venir risquent de déboucher, par la faute des pyromanes de tout bord, sur un cycle de « protestation-répression » absolument contre productif, autant pour la fragile démocratie dans le pays, que la tenue, dans des conditions politiques et sécuritaires apaisées, de ce scrutin présidentiel.
Est- ce à dire qu'on est en face de tentatives d'instrumentalisation de la rue pour faire barrage, d'une autre manière, à une réélection « assurée » du président de la République, que les partis de la majorité veulent faire passer pour une option « inéluctable » ?
Que vont faire les autorités publiques ?
1. Vont-elles jouer le pourrissement, ou se laisser tenter par l'option de la répression ?
2. Ou, comme elles le font jusque là, continuer à encadrer les marches et à protéger les manifestants et de faire en sorte que celles-ci restent pacifiques et authentiques ?
3. S'en tiendront-elles au maintien de la date du 18 Avril 2019, ou vont-elles, «en cas de force majeure», sortir d'autres options de leur chapeau ?
En attendant, tous les regards sont braqués sur la date fatidique du 3 mars !


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