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Loi sur les hydrocarbures: Un nouveau front et des interrogations
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 15 - 10 - 2019

  Le pouvoir vient de s'ouvrir un nouveau front en décidant de faire entériner la loi sur les hydrocarbures dans un désordre politique sans précédent.
«On dirait qu'il y a un groupuscule qui a été chargé de monter toutes les combines possibles pour semer des embûches sur les chemins des Algériens, parce qu'on ne peut expliquer la rapidité avec laquelle le gouvernement a fait passer la loi sur les hydrocarbures alors que la crise politique n'a pas été réglée», nous disait hier un ancien ministre. Il est en effet curieux de voir le gouvernement s'empresser d'adopter une loi dont les retombées doivent assurer la survie du peuple en ces temps de disette financière. « Le Haut Commandement de l'Armée ne s'est pas contenté de menacer le hirak de représailles tout en ordonnant aux services de sécurité d'arrêter tous les transports publics et véhicules utilitaires qui ramèneraient des gens des wilayas limitrophes pour participer aux marches algéroises, mais il s'active à tracer une feuille de route que le prochain président sera contraint d'appliquer sans rechigner », note notre interlocuteur.
Devant gérer uniquement les affaires courantes, l'on apprend que le gouvernement Bedoui a été en fait instruit pour mettre en œuvre ce qui restait du programme quinquennal du président Bouteflika. Le décideur qu'est le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah a tenu à ce qu'il en soit ainsi, nous dit-on, parce que « l'Etat social doit, selon lui, être traduit avec de grandes dimensions durant cette étape cruciale où il quémande la paix sociale ». C'est ainsi que les nombreux grands projets socioéconomiques qui ont été gelés pour cause de manque de financements, ont été relancés notamment dans le grand Sud et dans les Hauts Plateaux. Dans la foulée, le chef d'état-major de l'ANP a cru que l'entrée en vigueur «dans les plus brefs délais» de la loi sur les hydrocarbures permettrait au Trésor public de renflouer les caisses de l'Etat pour lui permettre de continuer à soutenir les couches défavorisées, de répondre à leurs besoins et de calmer les esprits récalcitrants. Les augmentations des différentes pensions en témoignent.
Au nom de «Saïed El Farik»
Tous les ministres qui sortent sur le terrain ne jurent que par «Saïed el farik (Monsieur le général de corps d'armée) et lui rendent hommage pour avoir accepté entre autres le jumelage des équipes médicales des hôpitaux civils et militaires aux fins de prendre en charge notamment les habitants du Sud. L'image d'un Conseil des ministres avec Gaïd Salah assis tout de suite à la gauche de Abdelkader Bensalah suivi de tous les portefeuilles de souveraineté n'a rien d'innocent. Elle affiche un ordre protocolaire nouveau qui détrône le politique au profit du militaire. En attendant l'intronisation d'un nouveau président de la République, l'accaparement de tous les pouvoirs par l'autorité militaire suprême du pays ne laisse aucun doute sur le repositionnement des forces en faction en hauts lieux. Une telle suprématie est pourtant porteuse de dangers pour le pays tant elle renvoie aux années de plomb, au point zéro, où le politique était juste le second du militaire.
Cette soudaine hiérarchisation «à l'ancienne» des statuts et des rôles fait de Bensalah un bon exécutant du bon vouloir des Tagarins quitte à lui faire endosser des dossiers lourds que seuls des élus légitimes peuvent traiter. En faisant entériner dimanche dernier la loi sur les hydrocarbures par un Conseil des ministres dont l'ordre du jour était pesant, Gaïd Salah a bien remarqué qu'il s'est ouvert un nouveau front qui risque d'embraser le pays. La forte contestation populaire qui s'est déclarée dans le Sud il y a quelques années dès que le gouvernement Sellal avait projeté d'exploiter le gaz de schiste revient tristement à l'esprit. Elle rappelle surtout que des citoyens lambda ont passé des nuits entières dehors pour empêcher le gouvernement de passer à l'action. Aujourd'hui c'est le pétrole qui fait bouger experts et incultes. L'on se demande d'ailleurs ce qui a pu enflammer aussi rapidement les réseaux sociaux pour appeler les populations à sortir dans la rue et rejeter la loi sur les hydrocarbures. Alger a vécu dimanche les premières démonstrations de ce refus. Les appels pour que le reste du pays suive se font pressants. Comme pour le gaz de schiste, l'on entend ceux qui sont pour la loi et la défendent d'une manière experte et ceux qui la dénigrent sans aucun argument en main, sans même pas l'avoir lue. Il est certain que cette nouvelle loi est mise en avant pour entretenir une contestation populaire qui était à son dernier souffle.
Pourquoi entériner le texte d'un Ould Kaddour limogé ?
Le texte ainsi entériné est venu à point nommé pour faire rebondir un «hirak» qui allait presque déclarer faillite en slogans porteurs.
Aujourd'hui, aux côtés des pancartes qui dénigrent Gaïd Salah, sont brandies d'autres qui dénoncent le bradage des ressources du pays par les effets de la nouvelle loi sur les hydrocarbures.
De nombreuses questions viennent à l'esprit dans une période aussi trouble, entre autres les raisons du limogeage du PDG de Sonatrach, Abdelmoumène Ould Kaddour, dès que Bouteflika a été déchu. Ould Kaddour tout autant que Chakib Khelil sont comptés non seulement sur le clan rapproché de Bouteflika mais sur l'administration américaine avec tout ce qu'elle cogite comme agendas pour reconstituer le monde. L'on sait cependant que la loi sur les hydrocarbures a été confectionnée par les soins de Ould Kaddour et de ses cadres. Si le pouvoir actuel l'a mis dehors, pourquoi alors adopte-t-il son texte sans attendre que de nouvelles équipes se mettent en place pour en faire l'expertise ?
L'on rappelle que la première grande révision de la loi sur les hydrocarbures a été faite sur une vive impulsion de Chakib Khelil alors ministre de l'Energie et des Mines. Au cours du Conseil des ministres qui devait l'entériner, seul Nouredine Yazid Zerhouni avait fait part de son désaccord à propos du texte. Bouteflika qui a présidé la réunion lui avait dit « je sais Yazid que tu es contre mais si tu l'écris dans la presse, ne signe pas ». Le ministre de l'Intérieur avait alors répondu « je tiens à ce que mon désaccord soit consigné dans le PV sanctionnant le Conseil des ministres ».
Aujourd'hui, l'on assiste à pire qu'il y a quelques années, l'absence de voix discordante est flagrante. En faisant valoir cette brusque nécessité de faire approuver une nouvelle loi sur les hydrocarbures par un Conseil des ministres présidé par un chef d'Etat nommé uniquement pour gérer une période « creuse » allant de la démission de Bouteflika à l'élection de son remplacement, pourrait provoquer tous les diables. Elle risque même d'hypothéquer le rendez-vous du 12 décembre prochain au regard du mécontentement populaire qu'elle vient de soulever.


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