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Gouvernement: Des passations de pouvoir inédites
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 06 - 01 - 2020

Fait inédit, les passations de pouvoir entre les sortants, les nouveaux ministres et les ministres délégués se sont passées entre deux mais aussi entre trois pour certains d'entre eux.
Avant toute chose, il faut reconnaître au ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale sortant d'avoir passé ses pouvoirs à son remplaçant, en lâchant des propos curieux. «Ce n'est pas fini, le film n'est pas terminé, c'est le Tome I, il va y avoir le Tome II», avait-il dit aux photographes qui voulaient immortaliser la poignée de main de l'adieu entre les deux ministres. Racé qu'il est, Tedjini Haddam a étonné plus d'un pour avoir tourné l'instant cérémonial en dérision. Ce jour-là, il passait son portefeuille ministériel à Ahmed Chawki Aachak qui avait le sourire aux lèvres, connu lui, pour être un pince-sans-rire. Ceci pour l'anecdote.
«La nouvelle Algérie» s'est d'ailleurs illustrée, samedi, par des passations hors du commun, du moins le commun national. C'est pour la première fois qu'on voit un transfert de portefeuille ministériel vers trois personnes. Si entre un ministre et un ministre délégué, pour un même secteur au temps des gouvernements de Bouteflika, les effets d'incompatibilité d'humeur se sont répercutés dans les bureaux et sur le travail des deux équipes, entre un ministre du secteur, un autre d'un sous-secteur du même domaine et un troisième d'une filière qui se situe entre les deux, ce sont les civilités qui risqueraient de voler en éclats. Les cadres du ministère de l'Agriculture et du développement rural pourraient en parler pour avoir vécu des moments de grincements de dents entre Saïd Barkat alors ministre de l'Agriculture et Rachid Benaïssa, ministre délégué chargé du développement rural. Ils n'étaient pas les seuls membres du gouvernement à se détester mutuellement pour des raisons de dominance l'un sur l'autre. L'Enseignement supérieur et la Recherche scientifique et aussi au niveau des ministères de souveraineté comme les Affaires étrangères, tous ont vécu les mêmes rivalités. Les walis et les walis délégués n'ont pas dérogé à cette règle. La cohabitation a été impossible entre eux et entre les ministres et leurs «délégués».
Repenser l'acte de travailler
Pour se défendre, ces derniers rappelaient qu'eux aussi ont été nommés par le président de la République. Mais la nature humaine, orgueilleuse et rancunière qu'elle est, prenait toujours le dessus sur la discipline gouvernementale. Un secteur divisé entre trois ministres fait craindre le pire dans une conjoncture qui exige des réformes profondes pour repenser l'acte de travailler et faire redémarrer la machine de la production intellectuelle et matérielle. Pis, les 39 ministères vont coûter beaucoup d'argent au Trésor public et leurs personnels vont devoir se marcher sur les pieds s'ils comptent s'installer dans les mêmes bâtisses. L'on se demande qui a conseillé Abdelmadjid Tebboune pour accepter une «architecture» gouvernementale qui éparpille les efforts, gaspille de l'argent, alimente les animosités et supplante des institutions déjà existantes mais mises en veille par manque de volonté politique.
Pour ses débuts à la présidence de la République, il semble que Tebboune a manqué de goût. L'on a eu à dire dans ces mêmes colonnes qu'un haut responsable, de surcroît un chef de l'Etat, doit se faire coacher pour ne pas faire d'erreurs protocolaires, manquer de courtoisie ou de savoir-vivre. La Télévision publique a passé, pendant près d'une semaine, des images qui n'ont pas dû être «défrichées», ce qui aurait éviter de voir le président de la République faire de grandes embrassades à son Premier ministre, ce dernier déambuler dans le couloir du palais du gouvernement ou assis derrière son bureau avec un téléphone à la main. Les spécialistes de l'image, censés veiller au grain, au niveau des institutions télévisuelles publiques, n'ont pas intervenu pour nettoyer le brut et faire des montages. Autre impair, les observateurs ont relevé que le portrait du président de la République a été photographié sur fond noir, encadré et envoyé à toutes les institutions de l'Etat pour y être accroché. L'on a appris pourtant que Abdelmadjid Tebboune a exigé une réorganisation profonde du service de la communication au niveau du palais d'El Mouradia. Pour se faire, ils sont nombreux à graviter autour du ministre-conseiller de la communication et porte-parole officiel de la présidence de la République. Personne ne semble, cependant, avoir décelé ses erreurs d'un goût arriéré avant qu'elles ne soient publiques. Dans tout cet imbroglio «d'une façon d'être» quelque peu cavalière, fait curieux, l'enseignant universitaire Mohamed Laagab n'est plus apparu aux côtés ou dans l'entourage de Tebboune depuis que ce dernier a gagné l'élection présidentielle, alors qu'il est spécialiste en communication.
Où est passé le directeur de la Com du candidat ?
Celui qui a dirigé la Com du candidat avec doigté se refuse à commenter les événements qui ont suivi la prestation de serment du président et sa première conférence de presse où il était pourtant assis au premier rang avec l'ensemble du staff de campagne. L'on sait que dès sa prise de fonction au palais d'El Mouradia, le chef de l'Etat l'a reçu pour lui proposer de diriger l'ANEP mais il a décliné l'offre et n'a plus eu aucune autre. Il est clair que celui qui avait fait tous les plateaux des télévisions pour défendre le candidat et son programme ne peut se retrouver à gérer l'édition d'ouvrages ou la distribution de la publicité aux différents médias alors qu'il est habitué à décortiquer le fait politique. L'on se rappelle que dans la soirée du 12 décembre dernier, jour de l'élection présidentielle, il avait fait des déclarations à la presse dont la teneur avait désorienté sérieusement les officines qui voulaient projeter Azzedine Mihoubi, à la tête de la présidence de la République. Il avait donné Tebboune vainqueur dès les premiers échos des sondages « poubelles ». Il avait bataillé dur pour que les télévisions diffusent en boucle ses déclarations sur les scores de Tebboune par wilaya. Vers minuit, il avait tenu à faire une dernière déclaration à la presse présente sur place au QG pour affirmer que le candidat a raflé 64% des voix exprimées. L'annonce avait provoqué un véritable séisme au niveau des QG des autres candidats. Du coup, les premières revendications d'un 2ème tour ont commencé à se faire entendre. Laagab avait pris ses devants en soutenant que «les PV des résultats du dépouillement donnent Tebboune président, il n'y aura pas de 2ème tour.»
Ce soir-là, le jeu électoral risquait d'être troublé. «Comme si l'Algérie avait échappé à un coup d'Etat,» commentait un politologue. Le reste étant connu, l'on s'interroge sur les raisons qui ont poussé le président de la République à se passer d'un soutien qui a largement contribué à sa réussite. Habitué à commenter le fait politique, à anticiper les événements et à analyser les situations les plus complexes, Laagab sortait, quelque peu, du «lot» de campagne du candidat. Seul le chef de l'Etat peut bien le connaître pour l'avoir eu à ses côtés pendant sa campagne électorale mais surtout durant la mise en œuvre du scénario «Mihoubi» qu'il a déjoué presque en forçant le destin à son profit.


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