Alors que l'épidémie continue à se propager en Italie, en Corée du Sud, en Iran et dans son berceau chinois, de nouvelles mesures préventives ont été prises par la direction de la santé de la wilaya d'Oran, dans le cadre du dispositif de protection contre d'éventuelles apparitions de cas de coronavirus, a-t-on appris hier du Dr Boukhari, chef de service de la prévention auprès de la DSP. «Même si à l'heure actuelle, aucun cas n'a été enregistré à Oran et en Algérie, deux hôpitaux ont été réquisitionnés à Oran pour le confinement d'éventuels cas suspects et la prise en charge des cas confirmés. Il s'agit de l'Etablissement hospitalier spécialisé «Les Pins» dans le secteur urbain de Sidi El Houari, d'une capacité de 120 lits, et le nouvel hôpital 240 lits de Gdyel. Dès qu'on suspecte un cas, il sera automatiquement mis en quarantaine, lui et son entourage, au niveau de l'hôpital des Pins. Et si on arrive à saturation, il est prévu l'ouverture du nouvel hôpital de Gdyel (dont les travaux sont achevés), pour la prise d'éventuels cas», a affirmé le responsable. Et d'ajouter que «neuf ambulances médicalisées ont été mobilisées et mises à la disposition du SAMU pour le transport d'éventuels cas. Pour ce qui est des consommables et moyens de protection, notamment les blouses, les masques et les lunettes, tout est disponible au niveau de la direction de la santé». Un numéro vert sera aussi mis en place par la cellule de veille et le comité de suivi, pour sensibiliser, informer et orienter la population afin de trouver réponse à toutes les interrogations. Toujours dans le cadre des mesures de surveillance, un dispositif de veille a été mis en place au niveau des ports de Béthioua et d'Arzew, a souligné le Dr Boukhari. Le même dispositif de veille sanitaire a été mis en place le mois passé au niveau du port et de l'aéroport d'Oran. Le dispositif comprend des brigades médicales mobilisées à l'aéroport Ahmed Ben Bella, au port d'Oran et au port d'Arzew. En plus de l'installation de caméras thermiques, les brigades ont pour principale mission de contrôler les voyageurs. Les équipes médicales restent attentives pour détecter le moindre symptôme de cette maladie. L'Algérie a pris des mesures préventives avant les instructions données par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour faire face à la propagation du nouveau coronavirus. L'Algérie, qui a mis en place un dispositif d'alerte et de riposte pour parer à tout imprévu, a donné des instructions à tous les médecins pour renforcer la prévention et prendre en charge les cas dès leur apparition. Dans ce cadre, un dispositif de surveillance et d'alerte à l'infection par le nouveau coronavirus a été mis en place au niveau des établissements hospitaliers. Notons que selon un communiqué de presse de l'Inserm (organisme français de recherche médicale), «l'Egypte précisément, l'Algérie et l'Afrique du Sud représentent les portes d'entrée probables du nouveau coronavirus en Afrique du fait de l'importance des échanges aériens avec les provinces chinoises contaminées». «Mais ils ne sont pas pour autant les pays les plus vulnérables face à la maladie. Ces pays sont aussi parmi les mieux équipés du continent pour détecter rapidement les nouveaux cas et les prendre en charge», selon la même source. «Dans d'autres pays d'Afrique, le risque d'importation du virus est plus faible mais les carences sanitaires font craindre une diffusion rapide», notent les auteurs qui citent notamment le Nigeria, l'Ethiopie, le Soudan, l'Angola, la Tanzanie, le Ghana et le Kenya. Actuellement, un seul cas confirmé de maladie a été détecté en Afrique. Ce cas a été détecté en Egypte. Le coronavirus du syndrome respiratoire est le nom d'une variante de coronavirus hautement pathogène découverte en 2012, provoquant en particulier un symptôme de pneumonie aiguë. Apparu fin décembre dans la ville de Wuhan, dans le centre de la Chine, le coronavirus proche du Sras a déjà fait près de 80.000 contaminations et plus de 2.000 morts en Chine et s'est propagé aux quatre coins du monde. Les symptômes principaux sont la fièvre, un syndrome pseudogrippal, des maux de tête, des douleurs dans les articulations et les muscles dans un premier temps. Dans un deuxième temps, des signes respiratoires, toux, crachats et essoufflements, jusqu'à des pneumonies qui peuvent être sévères dans les cas les plus graves. Pour éviter tout risque de contamination ou de contagion, des mesures de précaution peuvent ainsi être appliquées. Il faut premièrement se laver les mains, prendre plutôt des mouchoirs jetables et les jeter immédiatement après, et enfin, lorsqu'on est soi-même malade, porter un masque. Comme la grippe, ce virus se montre bien plus dangereux pour les personnes fragilisées ou à risque que pour les personnes en bonne santé.
