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Gouvernement: Les zones d'ombre et le reste
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 02 - 07 - 2020

C'est dans une période de haute contagion par la Covid-19 et de chaleur suffocante que le 1er ministre a choisi mardi d'effectuer une visite officielle dans la wilaya de Tindouf où il a instruit à la prise en charge des «zones d'ombre».
Avec près de 80.000 habitants, Tindouf est classée quatrième parmi les wilayas à forte densité à travers le territoire national. L'ouverture du poste frontalier entre l'Algérie et la Mauritanie en août 2018 à 75 km de cette ville devait faciliter des échanges commerciaux légaux et fructueux. Le contrôle sécuritaire des frontières entre les deux pays devait aussi prendre des dimensions plus importantes, donc plus structuré et plus efficace. La détérioration de la situation sécuritaire dans la bande sahélo-sahélienne a obligé l'Algérie à coordonner étroitement ses efforts de surveillance et de sécurisation de ses frontières avec les pays limitrophes. La lutte contre la migration clandestine, le terrorisme, le crime transfrontalier (armes, narcotrafiquants...) sont devenus légion dans ces immenses territoires désertiques où les tribus des deux pays s'adonnent depuis toujours au troc de marchandises pour pouvoir survivre à la dureté de la vie.
L'ouverture du poste frontalier devait atténuer l'ampleur de tout ce qui était illicite et ce, par la régulation des flux de personnes et de biens commerciaux entre les deux populations. Avant, contrairement aux Algériens, seuls les réfugiés sahraouis habitant Tindouf pouvaient passer la frontière algéro-mauritanienne. Du côté algérien, le poste frontalier a été dès son ouverture doté de toutes les commodités nécessaires pour instaurer de nouvelles méthodes de travail entre les deux pays. Mais durant ces deux ans, il est resté quasiment inactif au regard du refus des commerçants d'emprunter un tronçon de plus de 700 km complètement défoncé reliant Tindouf à Zouerate, le premier point urbain mauritanien. Les autorités mauritaniennes ont toujours soutenu qu'elles n'avaient pas les moyens financiers requis pour bitumer ce long itinéraire. Ils comptent en évidence sur l'Algérie pour le faire. Depuis 2018, rien n'a bougé dans ce sens.
Une «débouteflikisation» lexicale d'arrière-garde
L'esprit populaire a juste relevé mardi que le 1er ministre est allé inspecter «les zones d'ombre» où il n'y a pas d'ombre. L'on aura remarqué qu'en se déplaçant avec les autorités locales sur certains sites, Abdelaziz Djerad n'a pas respecté la distanciation sociale. Dans cette phase cruciale de la pandémie du Covid-19, ce genre de manquement est impardonnable. Ce qui laisse interroger pourquoi choisit-il de réunir le gouvernement par visioconférence mais ne le fait pas avec les autorités locales des wilayas. Les déplacements sur le terrain des officiels centraux n'ont jamais été une méthode intelligente pour régler les problèmes de la gouvernance locale. Et ce qui l'est encore bien moins, c'est ce changement de lexique pour identifier les zones enclavées au plan national. Le nouveau pouvoir a choisi d'employer «les zones d'ombre» pour en parler. Du coup, ce sont tous les responsables, sans exception aucune, qui en font leur référence dans toutes leurs interventions. Les dictionnaires définissent l'expression tout à fait autrement. «Zones d'ombre» signifie tout sauf zones enclavées, déshéritées ou défavorisées. «Zone de l'ombre» ou «zone d'ombre» représentent entre autres l'opacité des activités des services secrets mais aussi le manque de clarté, de lumière au vrai sens des termes, se mettre à l'abri de quelque chose... Encore une fois, l'école est remise en cause parce qu'elle n'a pas bien expliqué les choses. La décision des autorités de faire accéder les élèves du moyen au cycle secondaire avec un 9 sur 20 qualifié de «moyenne» en vaut le clin d'œil. La moyenne est une chose qui tient le milieu ou alors se trouve à équidistance entre deux points. 9 n'est pas la moyenne de 20. C'est de la lapalissade.
La «débouteflikisation» à laquelle s'adonne le discours politique officiel est niaise. Entre un «fakhamatouh» qui a intronisé l'allégeance de l'ensemble des autorités civiles et militaires en faveur de Bouteflika revient sous une autre formule celle alignant les fonctions de Tebboune à chaque fois qu'il est cité. Le rappel interminable de «président de la République, Chef suprême des armées, ministre de la Défense» sonne comme une instruction donnée en particulier aux médias publics. Les dénominations usitées pour désigner les deux présidents cultivent sans conteste le culte de la personnalité qui fait mal à l'Etat de droit. A propos de droit, le ministère de la Poste et des TIC vient d'interdire aux personnes morales titulaires de comptes courants postaux (CCP) d'opérer des retraits en espèces dans les bureaux de poste. Raison invoquée «faciliter aux citoyens les retraits en espèces de leurs salaires, allocations et pensions de retraite». Il affirme que «la disponibilité des liquidités dans tous les bureaux de poste est garantie». Ce qui est qualifié de «mensonge» selon les aveux des personnels des bureaux de poste. «C'est pour cela que les personnes morales ne peuvent pas retirer d'argent», disent-ils.
«Chasse aux sorcières» contre les journalistes
Ces mêmes personnes morales peuvent, dit ce ministère, «bénéficier des moyens de paiement scripturaux disponibles, moyennant l'utilisation de chèques certifiés, de virements de compte à compte ou de la présentation d'un chèque postal à l'encaissement via le système de télé-compensation avec la place bancaire». Le ministère explique que «cette période exceptionnelle constitue une réelle opportunité pour promouvoir davantage l'utilisation de la monnaie scripturale et des moyens de paiement électroniques par l'ensemble des citoyens, afin de rationaliser les retraits en espèces». Cette dernière observation est à encourager. Mais le recours au jeu d'écriture dans un pays «mal connecté» en raison des fortes perturbations des réseaux électroniques dans les institutions de service public rend inquiet. Lundi, les agents des services CNAS dans certaines localités algéroises répétaient «makach eréseau», laissant en rade de nombreux usagers. Hier, une responsable de ce ministre a fait savoir à un média privé que «nous avons 6 millions de détenteurs de cartes électroniques, nous en avons enregistrés 1 million d'opérations contre 200.000 en 2019(...), nous avons 29 millions de détenteurs de CCP (...)». Etalés de la sorte, ces chiffres peuvent permettre d'avoir la moyenne -la vraie- des Algériens qui osent et savent taper dans un DAP souvent en panne...
Perturbation politicienne et provocation malsaine en cette fin de semaine, la décision du DG de l'ENTV de ne plus payer les factures des chambres «sécuritaires» de ses journalistes à partir du 1er juillet en le faisant savoir par écrit au PDG du complexe Sidi Fredj. Ce dernier a lancé «une chasse aux sorcières» au niveau des chambres défiant toute règle de respect de la vie privée des journalistes. Un fâcheux événement dont certains charognards ont en fait un scoop médiatique. «Quand je l'ai su, j'ai passé la nuit à pleurer», nous a dit une journaliste de l'ENTV. «Le DG du complexe jure de faire sortir les journalistes de l'hôtel El Manar dans les plus brefs délais mais je n'ai pas où aller, ce ne sont plus des chambres sécuritaires mais sociales», a-t-elle lâché avec amertume. Reste à savoir si la décision de faire évacuer les complexes touristiques algérois concerne aussi les résidences d'Etat Club d'Etat et Moretti où vivent gratuitement ministres et hauts fonctionnaires.


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