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Aïn El Turck: Les occupants du bidonville la Foire revendiquent leur relogement depuis 11 ans
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 26 - 08 - 2020

L'amertume et la répulsion se lisaient clairement sur les visages du petit groupe d'indus occupants du bidonville, communément appelé la Foire, niché face à la cité des 350 logements sociaux, tel un sordide chicot encrassé de tartre dans la bouche d'un édenté. «Mine de rien, cela fait onze années que nous glandons à attendre un hypothétique relogement comme nous l'ont promis les autorités locales de l'époque. Nous avons mis au clou toutes nos économies pour acquérir une masure dans ce répugnant regroupement de constructions illicites. Nous n'avions pas où aller, c'était à prendre ou à laisser, ou aller chercher ailleurs, ou loger temporairement chez la famille. C'est le principe du pile je gagne, et face tu perds», ont fait remarquer avec une humeur bilieuse nos interlocuteurs avant d'ajouter : «On nous a taxés de tous les qualificatifs, alors que nous demandons légitimement un toit pour nous abriter». Notons que la crise sanitaire a décuplé les affres de l'indigence chez les indus occupants de ce bidonville, situé en plein cœur de la municipalité d'Aïn El Turck où des familles de quatre à six enfants sont entassées dans une effroyable exiguïté de parpaing et de tôle ondulée et où les allées serpentant entre les masures sont si étroites qu'on peut y faire passer un cercueil mais pas une ambulance. Pour ces familles, le slogan «Restez chez vous !» est d'une perturbante ironie. «Au fil des années d'attente d'un hypothétique relogement, nous avons compris finalement que nos responsables s'en carnent royalement l'oignon au sujet de notre piètre situation. Ils viennent, toute honte bue, nous agiter leur grelot sous le nez à chaque veille de joute électorale. Et puis, plus rien, jusqu'aux prochaines législatives », s'est indigné un père de famille dudit bidonville avant de renchérir : «A notre humble avis, être confinés dans ce putride regroupement de masures sordides nous rend encore beaucoup plus vulnérable au virus. La promiscuité démultiplie les risques de contagion. Hiver comme été, nous devons faire face aux humeurs de la nature, dans des pièces qui ressemblent plus à des geôles, en l'absence de toutes commodités. Sans eau, ni gaz ni réseaux d'assainissement, avec des murs et des plafonds fissurés qui laissent l'eau s'infiltrer, nos enfants souffrent le martyre et sont, pour la plupart, atteints de maladies graves. La situation s'aggrave davantage durant les nuits glaciales d'hiver avec les rafales de vents qui arrachent les tôles faisant office de plafond et nous oblige ainsi à nous réfugier ailleurs».Toujours est-il que claustrées par le confinement, qui démultiplie les déboires et les difficultés, ces familles tentent de survivre dans des conditions de vie éprouvantes, effroyables et humiliantes.
Une quadragénaire, qui tente de survivre avec ses enfants dans une baraque, a évoqué plus l'inquiétude que la plainte. Avec la fermeture des écoles, elle a dû arrêter le travail pour les garder. «J'habite dans une masure exiguë avec mes trois enfants en bas âge», raconte-t-elle, «à cause des punaises, j'ai tout jeté, on dort par terre. Il y a aussi des cafards, des rats et de l'humidité. Il y a une seule fenêtre, d'où peu d'air entre». Ce n'est pas tant le coronavirus que l'asthme de son fils de six ans qui la préoccupe. En cette période de confinement, ses poumons sont exposés en permanence à l'air malsain des lieux. «Le médecin m'a dit qu'il faudrait changer de maison. En principe, je devrais, comme tous les autres occupants de ce lieu infect, être prioritaire pour un relogement, mais j'attends depuis je ne sais plus quand et je ne sais pas jusqu'à quand», se désespère cette mère célibataire.

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