Plusieurs cas de coronavirus parmi le personnel administratif et enseignant de trois lycées (deux à Oran et un à Gdyel) viennent d'être confirmés au début de cette semaine, a-t-on appris hier de sources syndicales. «Il y a eu trois cas confirmés dans le lycée Souih Houari (une enseignante et deux adjoints), trois ou quatre autres cas au lycée Yadjouri Abdelkader (HLM) et d'autres cas dans le lycée Imrane Ben Aouda à Gdyel. Le personnel enseignant et administratif est plongé dans un panique réelle puisque nous constatons sur le terrain l'inexistence d'un protocole sanitaire pour prévenir la propagation du virus parmi les enseignants et leurs élèves», confie Karim Hachemi, membre du bureau national du Snapest. Le syndicaliste précise que le personnel enseignant dans de nombreux lycées à travers le territoire de la wilaya a décidé de boycotter cette reprise des cours pour dénoncer l'«absence d'un protocole sanitaire et le volume horaire hebdomadaire chargé». Le mouvement de boycott de cette rentrée des classes, qui a concerné au début quelques lycées de la ville et de sa périphérie, semble s'étendre à d'autres lycées. Des enseignants du secondaire des filières très sollicitées comme les maths et la physique ont vu leur volume horaire hebdomadaire s'alourdir en moyenne de 10 heures. Ainsi, un enseignant du secondaire, qui devait initialement assurer 18 heures de cours par semaine, est contraint, désormais, de prendre en charge entre 22 et 28 heures de cours. La situation est pire dans le cycle moyen où des enseignants des maths doivent assurer entre 32 et 36 heures de cours par semaine. Le Snapest, qui a tenu lundi une réunion élargie de son bureau local au lycée Lotfi, exige la révision à la baisse du volume horaire des enseignants et l'ouverture de nouveaux postes budgétaires. Le syndicat autonome dénonce également, dans un communiqué qui a sanctionné cette réunion élargie, «les graves dépassements dans la gestion administrative signalées dans l'académie» tout en appelant à la mobilisation de sa base militante. Une AG extraordinaire se tiendra ainsi le 7 novembre en cours pour décider des actions à entreprendre. Il est à rappeler que de nombreux établissements souffrent du sureffectif en raison de l'octroi du droit au passage automatique aux élèves de la 4ème année moyenne. Les collégiens peuvent accéder, cette année à titre exceptionnel, à la 1ère année secondaire avec une moyenne de 9 sur 20.
