Le Centre des arts et des expositions (CAREX) de Tlemcen rendra hommage ce lundi 7 décembre à l'artiste plasticien tlemcénien M'hamed Bouheddadj dans une exposition évènement consacrée à ce célèbre artiste autodidacte à la maison de la Culture « Abdelkader Alloula » sur le site web du CAREX ainsi qu'à travers les réseaux sociaux, a-t-on appris hier auprès de M. Boudefla Amine, directeur du CAREX de Tlemcen. Selon ce responsable, cette séduisante rétrospective sur les œuvres et représentations de ce grand plasticien, natif de Tlemcen en 1948, sera organisée dans le strict respect du protocole sanitaire lié au Covid-19. « C'est une occasion idoine pour les fans des arts et de la plasticulture de vivre des moments d'émotion et de découverte des expositions de cet artiste, qui a une vie et une carrière très cosmopolites. C'est une exposition rare de M'Hamed Bouheddadj que le CAREX propose au public, qui est invité à découvrir son sublime travail et à se plonger dans l'univers poétique rempli de douceur de l'artiste. Son art traduit une idée d'une œuvre qui dépasse l'homme et témoigne du regard subtil et perspicace qu'il promène autour de lui avec un savant équilibre entre rigueur et lyrisme, entre contraintes et libertés, entre tradition et modernisme. M'Hamed Bouheddadj apprivoise les gestes et les tourments de la vie et nous adresse un message plein de tendresse humaine. M'Hamed Bouheddadj est né à Tlemcen. La découverte du Tassili N'Ajjer, paysage au relief particulièrement tourmenté, avec ses fresques datant d'environ 9.000 à 10.000 ans, va tracer sa destinée et lui ouvrir l'accès à un lieu secret où il peut s'évader en pensée. Les nombreux dessins représentant des scènes de chasse, de danse et de prière avec des personnages portant des costumes et masques rituels vont devenir des êtres familiers qui peupleront son imaginaire et sa réalité artistique. Parti très tôt à la poursuite de son rêve, il s'initie, rencontre après rencontre, à la pratique des arts. Grace aux fresques rupestres du tassili N'Ajjer, il apprit à écouter son cœur, à lire les signes du destin et par-dessus tout, à aller au bout de son désir. M'Hamed Bouheddadj, cet artiste polymorphe à la fois peintre, sculpteur, dessinateur et graphiste, est notamment connu pour ses peintures semi-figuratives à la fois influencées par l'art rupestre du Sahara et par les motifs du modernisme occidental. Il puise son inspiration dans la danse et le mouvement. L'artiste s'attache à apporter un mouvement visuel à des corps aux formes inhabituelles », a notamment expliqué M. Boudefla Amine, qui a précisé que l'œuvre de M'Hamed Bouheddadj se caractérise, dès ses débuts, comme une forme de remise à jour des arts préhistoriques, où l'œuvre reste toujours dominée par la ligne du dessin, et où l'espace conserve une épure laissant toute sa place à la méditation. Cet évènement culturel signe le retour à Tlemcen de ce personnage fascinant après un exil de 28 ans.