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Skikda: Une ville touristique et pourtant....
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 02 - 02 - 2021

Naguère une ville accueillante où il faisait bon vivre, Skikda semble avoir subi de plein fouet, un cataclysme qui l'a complètement défigurée.
De guerre lasse, ses habitants, malgré de timides réactions de certaines associations qui expriment leur ras le bol à travers les réseaux sociaux, ont fini par abdiquer finissant par accepter la situation qu'ils endurent, espérant que les choses vont s'améliorer d'elle même, un jour.
C'est qu'ils n'ont plus ni la force, ni l'audace de contester l'état des lieux déplorable dans lequel ils vivent. En effet, les imposants panaches de fumées que dégagent les torches de la raffinerie et du complexe GNL, visibles à des dizaines de kilomètres, annoncent au visiteur qu'il se rapproche de la ville des torchères.
A une dizaine de kilomètres de l'entrée du chef-lieu de wilaya, il traversera le village de Béni Béchir, chef-lieu de commune remarquable par sa passerelle métallique plantée sur la RN44 et qu'on enlève à chaque fois pour permettre le passage de certains véhicules en provenance du port, transportant des marchandises dont la hauteur dépasse le tablier.
L'opération dure parfois des journées entières. Nul ne sait pourquoi les responsables qui se sont succédés et qui ont bien remarqué ‘'la curiosité'' n'ont pas voulu régler le problème posé par cet obstacle. Pour le reste Béni Béchir est un village que certains élus ont voulu à n'importe quel prix, faire ressembler à un village évoquant, plus le sud du pays que le littoral.
Cela se voyait bien au travers d'arcades hideuses érigées le long de la route et auxquelles la municipalité montrait un attachement inexpliqué.
Fort heureusement, les nouvelles constructions sont en train de les remplacer mais sans pour autant améliorer le décor caractérisé par une atmosphère emplie de fumées, émanant des barbecues, de la multitude de vendeurs de brochettes dont l'hygiène laisse souvent à désirer.
Seule une pâtisserie ouverte récemment, semble réunir les conditions d'hygiène et de qualité des produits, d'ailleurs cela se vérifie au vu de sa fréquentation.
A quelques kilomètres de là, dans l'agglomération de Ali Abdenour, on a réalisé une passerelle dont la hauteur n'incite guère les piétons à l'utiliser, poussant la municipalité de Béni Béchir dont elle dépend, à poser des ralentisseurs genre «dos d'ânes» en dessous, comme si on voulait encourager les citoyens de ne pas l'utiliser et continuer à traverser la RN44 malgré le flux important de véhicules. Les gamins ont fini par transformer ses escaliers en gradins pour contempler les voitures passer.
Bienvenue à Hamrouch Hamoudi
Enfin on aborde le village de Hamrouch Hamoudi, anciennement Valée, dépendant de la commune de Hamadi Krouma, une agglomération traversée aussi par la RN44 sur toute sa longueur et où à la place de l'accotement on a planté de gros blocs de béton pour interdire toute possibilité de stationnement, même en cas de panne. Un manque d'imagination flagrant, à l'origine d'accidents graves. Au niveau de l'échangeur du PK1, on a remarqué une stèle plantée dans le décor qui ressemble vaguement à un bateau. Un ancien wali a voulu marquer son empreinte avec cet ouvrage qu'il a fait démolir puis reconstruire à cause de certains défauts de réalisation. A l'entrée de la ville, au rond-point de la petite zone, curieusement, la double voie menant au centre-ville se rétrécie soudain et devient une route à deux sens, créant une interminable file de voitures se dirigeant vers l'Avenue des Allées où des agents de police « se démènent « à longueur de journée pour réguler le flux ininterrompu de voitures.
Pour ceux qui auront opté pour un autre itinéraire par le passage à niveau des Allées, datant de l'époque coloniale, les véhicules sont soumis à rude épreuve en raison des cahots et de l'état catastrophique de cette voie que la SNTF refuse inexplicablement de « mettre à niveau». Plus loin vers Bab Ksantina (La Porte de Constantine) on a droit à un monument, réalisé du temps de l'ancienne APC sur ‘'injonction'' d'un ancien wali qui a lui aussi choisi de planter un autre navire à la place de l'ancienne stèle de Zighoud Youcef démantelée. Un ouvrage qui a ramené railleries et critiques de la population et même de certains élus de l'APC de Skikda, pour son coté inesthétique car il a complètement défiguré le décor, en cassant la continuité de la vue à laquelle on était habitué d'une part et de l'autre pour son coût prohibitif qui avoisine les 20 milliards de centimes. Selon les indiscrétions d'une élue de l'APW, le wali ‘'promoteur du projet'' aurait rétorqué à ses détracteurs que Zighoud Youcef mérite mieux que l'ancienne stèle qu'on a enlevée. L'idée de ce monument qui aurait germé dans la tête de cet ancien Wali qui a tenu à la concrétiser, soutenant que Zighoud Youcef sera représenté dans la nouvelle stèle, comme Commandant de navire menant le pays vers la liberté. Ce à quoi, l'élue l'aurait contredit en lui affirmant que Zighoud Youcef n'a jamais été marin et que ses hauts faits d'armes ont eu lieu sur la terre ferme... Cela n'a pas empêché pour autant la réalisation de l'ouvrage décrié. Juste derrière ce mastodonte de béton, apparaissent les «Arcades» de la Rue Didouche Mourad, si chères aux skikdis, soutenus par des genres de béquilles, un étayage métallique, placées à titre provisoire, il y a des dizaines d'années pour prévenir tout risque d'effondrement mais qui sont restés plantés dans l'attente d'une solution qui n'est jamais venue.
Si Houmet Ettalyane m'était contée
Pourtant que de dépenses inutiles ont été effectuées, notamment les plots lumineux au milieu de la chaussée transformant cette rue en piste d'atterrissage, le soir venu. Ces plots émergeant du sol constituaient plutôt des obstacles contre lesquels viennent buter les passants traversant la voie et avec le temps les lampes ont commencé à s'éteindre les unes après les autres.
On peut citer aussi, le remplacement de lampadaires encore en bon état...On arrive enfin au Cours de la Révolution qui a remplacé l'Eglise rasée sans état d'âme alors qu'elle pouvait bien servir d'infrastructure pour différentes activités de jeunes qui ne savent même pas pourquoi on continue, jusqu'à maintenant, à appeler l'endroit «l'Eglise» ! Un lieu de grande affluence. Les immeubles à Skikda sont vétustes et décrépis et la plupart menaçant ruine à l'image du Quartier Napolitain, appelé ‘'houmet ettalyene'' qui ressemble à une cité dévastée par un bombardement, a voir le nombre de bâtisses en ruine. En ces lieux, les opérations de relogement initiées par les différents walis qui se sont succédés, ont montré leur limite puisqu'à chaque fois de nouveaux indus occupants élisent domicile, à la place de ceux relogés, ce qui a privé les ‘'autochtones'' de la chance d'obtenir un nouveau toit décent, se contentant de subir, ce qu'ils assimilent à une grande injustice, suscitant en eux frustration et colère.
Circulation automobile infernale
Un autre phénomène à Skikda, la circulation automobile qui est infernale avec des files interminables de véhicules à longueur de journée. Les grandes artères sont quasiment saturées et mis à part des feux tricolores aux Allées du 20 Août 1955, la municipalité n'a pas fait preuve d'imagination car la ville accuse un retard immense en matière d'infrastructures spécifiques comme les trémies, les parkings ou les voies de désengorgement. Ceci rajouté au manque de civisme de certains conducteurs qui se permettent de garer où bon leur semble, en double file et même dans les deux sens de rues pourtant étroites.
A ce titre au niveau de l'Avenue Bachir Boukadoum, c'est la foire d'empoigne avec les nombreux automobilistes qui viennent s'agglutiner autour des nombreux marchands de brochettes, attendant leur tour, sans faire cas de la gêne qu'ils occasionnent aux autres usagers. Des gargotes qui ouvrent surtout de nuit pour échapper au contrôle. Et aucune mesure de distanciation n'est respectée. Même l'ambulance n'arrive pas à se frayer un passage et les contrevenants ne s'en souvient guère. Il faut dire que les rondes de véhicules de police sont plutôt rares.
Autre curiosité locale, l'état déplorable du réseau routier où de l'avis général, Skikda a battu tous les records. Les rues sont semées de nids de poules, parfois des «cratères» béants, comme pour empoisonner la vie aux automobilistes ou viennent piquer du nez les voitures piégées surtout en cas de pluie ou l'on n'arrive pas à apprécier la profondeur des trous.
En certains endroits, les agents communaux ont carrément oublié de remettre en place, les grilles des avaloirs retirées pour faciliter l'évacuation des eaux stagnantes après de fortes pluies, faisant courir de graves dangers, pour les piétons et les automobilistes mais qui s'en soucie ? Pourtant on trouve presque un malin plaisir à remettre en état les «dos d'ânes».
Nulle part en ville, on ne perçoit le cachet touristique si propre à Skikda, une ville qui croule tellement dans la saleté et la désolation où les rongeurs prolifèrent, qu'on en vient à se demander si les responsables locaux ne sont pas plutôt, en train de faire semblant de ne pas voir... Mais c'est vrai que Skikda a battu le triste record d'avoir été gérée par pas moins de 3 ex-walis et 2 ex-Maires qui ont fini derrière les barreaux. Ceci expliquant cela...


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