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Sommet africain: Ouverture de la 34ème session ordinaire
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 07 - 02 - 2021

La 34ème session ordinaire du sommet des chefs d'Etat africains et de gouvernement se tient sur fond de guerre larvée aux frontières nord-ouest du continent, au temps d'une lourde présence française au Mali et d'une solution étrangère à la crise libyenne.
C'est le 1er ministre Abdelaziz Djerad qui représente le président de la République à ce sommet. Abdelmadjid Tebboune, faut-il le rappeler, est absent du pays depuis le 10 janvier dernier pour cause de maladie et de soins à l'étranger.
L'Algérie a, par l'intermédiaire de son chef de l'Exécutif, appelé les Africains à coordonner leurs efforts face à leurs partenaires étrangers pour acquérir le vaccin anti-Covid-19 et aussi pour faire en sorte d'atténuer des conséquences de ce fléau en préservant les emplois, en payant les dettes et en amorçant une stratégie de relance économique dans le continent pour l'après-Covid-19.
Crise sanitaire oblige, ce rendez-vous africain se tient par visioconférence et discute d'un ordre du jour assez étonnant par rapport aux graves dangers qui menacent tout le continent. Les chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres de l'Union africaine ont accepté de se parler pour discuter du thème «Arts, Culture et Patrimoine, des leviers pour construire l'Afrique que nous voulons». Un thème conforme aux élucubrations de beaucoup d'entre eux qui font tout pour ignorer ce qui mine leurs pays respectifs et qui menace jusqu'à la survie de leurs peuples. Cette 34ème session ordinaire du sommet des chefs d'Etat africains et de gouvernement a enjambé les pires dérives diplomatico-militaires qui ont allumé la mèche de la guerre aux frontières nord-ouest du continent, à la frontière algéro-marocaine. Une guerre qui oppose l'armée marocaine au Front Polisario piétinant ainsi tous les règlements régionaux et internationaux notamment les résolutions onusiennes qui ont inscrit le conflit sahraoui en tant que question de décolonisation, dernière de son genre en Afrique. Il est irraisonnable que le sommet africain n'ait pas retenu dans son ordre du jour un point aussi crucial pour la sécurité et la stabilité de la région et du continent dans son ensemble.
L'agression d'un membre fondateur de l'UA
A fortiori quand l'histoire sait depuis de longues années que le Sahara Occidental est membre fondateur de l'Union africaine et que le Maroc l'avait quitté pendant longtemps pour ne la rejoindre qu'en janvier 2017. Les territoires sahraouis sont agressés militairement depuis le 13 novembre dernier quand le Maroc a décidé de déloger par la force des armes des militants sahraouis qui voulaient l'empêcher d'utiliser le passage frontalier El Guergarat comme zone de transit commercial en particulier vers l'Afrique de l'Ouest. La 38ème session du Conseil exécutif de l'UA qui s'est tenue 24 heures avant ce sommet qui prend fin aujourd'hui, n'a pas dérogé à la règle de cette habitude de l'Afrique de faire l'autruche ou vouter le dos pour laisser passer des tempêtes dont les conséquences risquent d'emporter tout sur leur passage. Le Conseil en question s'est contenté de rappeler le devoir de cotisations de chaque membre au budget de l'UA et de faire voter une liste de projets inscrits dans le cadre de la 2ème phase du programme africain pour le développement de l'infrastructure. Il est vrai que l'Algérie a réussi à convaincre ses pairs africains de ne pas en retenir deux «pour non-respect de la souveraineté de la RASD». Pas plus sur la question de décolonisation de la même RASD à part l'acceptation de «l'impératif de consulter cet Etat membre de l'UA sur tout projet traversant son territoire».
L'on rappelle toutefois que le Conseil de paix et de sécurité de l'UA a fait savoir par la voix de son commissaire, l'Algérien Smaïl Chergui, il y a quelques jours, qu'un sommet du CPS se tiendra prochainement «pour étudier la question du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination». Chergui a exclu cependant toute tentative de faire sanctionner le Maroc par ses pairs africains pour avoir violé le cessez-le feu parce qu'a-t-il dit «ce qu'il faut à présent, c'est comment ramener les deux parties à la table des discussions(...)». Chergui a tenu au niveau du CSP comme commissaire contre vents et marées, contre des campagnes d'intox et de polémiques animées par ses détracteurs. Dans peu de temps, il n'y sera plus parce que les commissions de l'UA vont changer de main mis à part celles où seront maintenus les actuels détenteurs. Ce qui ne sera pas le cas de Chergui. Le vote aura lieu en principe durant ces deux jours du sommet ordinaire. La commission de présélection des candidatures aux postes de commissaires a déjà élagué en octobre dernier 64 dossiers des 89 issus de 18 pays qui ont été déposés. L'Algérie n'en a aucun.
Quand l'Afrique ignore ses propres réalités
Paru dans ces mêmes colonnes dans l'édition du 21 septembre 2020, l'abstention de l'Algérie d'avancer des candidats à ces postes importants de l'UA suscite de grandes interrogations. «C'est pour la première fois que l'Algérie, le plus gros contributeur financier au budget de l'UA, ne va présider aucune commission», écrivons-nous en référence à des propos d'un diplomate algérien de renom. «Un repli très curieux et pénalisant pour un pays qui tente de raffermir ses liens politiques, économiques et commerciaux avec l'Afrique», nous a-t-il dit. Cet ancien ambassadeur pense cependant qu' «il reste possible pour l'Algérie de garder un certain contrôle au sein de l'UA à condition, dit-il, de mener un réel travail pour la conception et la conduite d'une stratégie d'alliances».
A contre-courant de ces importants défis qui pointent, le ministre des Affaires étrangères a assuré jeudi au Conseil exécutif que «l'Algérie tient à s'acquitter à temps de ses contributions financières au budget de l'UA et au fonds pour la paix».
Sabri Boukadoum pense avoir en outre rapporté une victoire en convainquant les représentants des Etats membres de l'UA de soutenir la candidature de l'Algérie en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité de l'ONU pour la période 2024-2025. Bien avant lui, Nadir Larbaoui alors ambassadeur au Caire et représentant permanent de l'Algérie auprès de la Ligue des Etats membres avait acquis le soutien des pays arabes à cette candidature. Il l'a fait en août 2019 lors de la tenue au Caire de réunions des ministres arabes des Affaires étrangères. Larbaoui a dû faire un travail de coulisses intense et convaincant pour décrocher l'aval des Arabes en faveur de la demande algérienne. Il l'a fait avec doigté face aux pressions exercées par le Maroc pour défendre sa candidature au même poste onusien. Le royaume chérifien avait déposé sa candidature au même moment où l'a fait l'Algérie. La concurrence à ce poste de membre non permanent au Conseil de sécurité de l'ONU ne devait pas avoir lieu si ce n'était le Maroc qui l'avait provoquée.
L'Afrique que les Africains veulent
En effet, l'élection à ce poste au niveau du groupe africain se fait selon le principe d'une rotation géographique équitable, c'est donc le tour de l'Algérie», nous affirme une source diplomatique sûre qui rappelle que «l'Algérie l'a été en 2004 et le Maroc en 2012, après lui l'Egypte suivie du Koweït et à ce jour la Tunisie».
C'est la forte plaidoirie faite en 2019 au Caire par le diplomate Nadir Larbaoui lors de la réunion des MAE arabes qui a assuré à l'Algérie un consensus arabe autour de sa candidature et pour le retrait de celle marocaine. Les Africains se parlent aujourd'hui et demain sans donner ne serait-ce que quelques minutes à la crise libyenne à laquelle une solution étrangère «sous l'égide des Nations Unies» a été trouvée vendredi à Genève. La Libye vient en effet de se voir élire un Premier ministre. L'UA n'a eu aucun droit de regard sur ce registre qui concerne pourtant un pays plus africain que tous de par son histoire et de celle de son leader le colonel Maamar El Kadhafi. Autre sujet ignoré par les Africains, le désastre qui secoue la bande sahélo-sahélienne et la forte présence militaire française au Mali, un pays indépendant. La question de la normalisation avec l'entité sioniste ne figure pas non plus dans l'ordre du jour visionné à partir d'Addis-Abeba. Une normalisation qui a obligé le Soudan à plier l'échine contre une vulgaire enveloppe financière «offerte» par des prestataires arabes de service des lobbys américano-sionistes. A défaut de soumettre ces questions lancinantes sous le sceau de l'urgence à leur sommet, les Africains ont préféré chercher dans les «Arts, Culture et Patrimoine» pour en faire des «leviers pour construire l'Afrique» qu'ils veulent...


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