La désignation du quatuor d'arbitres pour le match Algérie-Botswana a suscité divers commentaires chez de nombreux observateurs algériens. Est-il concevable et logique que la CAF désigne des arbitres du Burkina-Faso, prochain adversaire direct en éliminatoires du Mondial-2022 ? Même si l'arbitre est en principe neutre, là il s'agit de l'Afrique avec tous les excès qu'on connait en matière d'arbitrage. La mascarade de Lusaka en est une preuve irréfutable de ce que nous avançons. Encore plus, nous pouvons qualifier cette désignation d'énigmatique et mystérieuse à la fois si l'on tient compte de ce qui se trame ici et là en matière de déstabilisation, d'autant plus que l'EN est tout près d'égaler les records d'invincibilité des matches en phase finale de la CAN de l'Egypte, une nation fortement représentée à la CAF et la FIFA, et celui détenu par la Côte d'Ivoire de 26 matchs sans défaite sur le continent africain de 2010 à 2013. Dans ce contexte, la menace de l'Algérie, avec 23 matches sans défaite, est réelle et risque de fausser les calculs de certains décideurs de la CAF. Alors, cette désignation a-t-elle un rapport avec cette thèse ? Quoi qu'il en soit, ce choix porté sur des arbitres burkinabés a provoqué moult réactions chez le public algérien. Ce qui laisse supposer des malversations quant à une campagne de déstabilisation des Verts. D'ailleurs, le sélectionneur national, Djamel Belmadi, a poussé un gros coup de gueule à son retour de Lusaka en annonçant son intention de saisir la Confédération africaine de football. «Il ne peut pas y avoir ce genre de scandale sur des qualifications à la Coupe du monde», a-t-il prévenu. Les instances du football national et les hautes sphères de l'Etat doivent intervenir auprès de qui de droit pour éviter toute mauvaise surprise lors des éliminations du Mondial-2022, prévues en juin prochain. Les arbitres africains sont connus par leur partialité et «roulent» pour ceux qui les protègent et ceux qui leur garantissent des désignations internationales, des promotions et des privilèges. Mais cela ne doit pas se faire sur le dos de l'équipe nationale où Djamel Belmadi a réussi à prouver que la compétence algérienne peut faire des ravages, et que le joueur algérien peut relever les défis les plus improbables. Nos responsables sont donc interpellés pour mettre fin à ce genre de mascarades et laisser la réalité du terrain s'exprimer.
