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Le président de la société algérienne de néphrologie: «10.000 Algériens attendent une greffe de rein»
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 22 - 04 - 2021

C'est un véritable cri d'alarme que vient de pousser le professeur Tahar Ayane, président de la société algérienne de néphrologie, dialyse et transplantation rénale.
En effet, intervenant, hier mercredi, sur les ondes de la Radio nationale, le Pr Tahar Ayane a déclaré que «l'activité de greffe des organes patine ces dernières années après des prouesses enregistrées depuis sa création en Algérie», a-t-il indiqué. L'invité de la rédaction a estimé que «ce recul» est dû à plusieurs facteurs inhérents à la spécialité : « à cause de ces facteurs intrinsèques, la spécialité de transplantation rénale n'a pas avancé dans notre pays», a encore affirmé le président de la société algérienne de néphrologie, dialyse et transplantation rénale, ajoutant que «le nombre d'interventions demeure réduit par rapport aux moyens matériels, humains et expérimentaux disponibles».
«On patine vu que l'on fait du surplace depuis un bon moment déjà», a expliqué le Pr Tahar Ayane, «même si l'on assiste à une reprise progressive mais timide», a-t-il souligné, révélant que «d'une moyenne annuelle de 300 greffes, seulement 20 opérations ont été effectuées en 2019", a-t-il déclaré. Parmi les facteurs qui ont gravement freiné l'activité à travers tous les services en la matière au niveau des hôpitaux respectifs, le Pr Tahar Rayane a cité en premier la pandémie du coronavirus. « Le Covid-19 ne permet pas de pratiquer pour des raisons évidentes, telle la réticence des patients devant la contagion ou les suites d'un tel acte sur un organe noble comme le rein qui est étroitement lié à l'immunité de l'être humain», a-t-il dit. « D'ailleurs on a eu pas mal de pertes de sujets en post-greffe », a révélé l'hôte de la Radio, tout en déplorant « une centaine de patients morts à cause du Covid dont des dialysés après des opérations chirurgicales ».
Entre autres facteurs à l'origine du recul des greffes rénales en Algérie, le professeur Rayane a cité « l'instabilité du personnel qui frappe les équipes spécialisées», a-t-il affirmé, précisant, au passage, que «même si elle est basée nécessairement sur les néphrologues, l'activité chirurgicale médicale est multidisciplinaire et si les équipes chargées de cette activité sont réduites par le départ dans les rangs de néphrologues, elles vont être obligatoirement handicapées, voire empêchées d'activité», a-t-il déclaré. Dressant un constat peu reluisant, le président de la société algérienne de néphrologie a également expliqué que « le départ des chirurgiens, pour une raison ou une autre, impacte négativement la chaîne des intervenants, et cela est valable pour les auxiliaires paramédicaux », a-t-il affirmé.
«Cette instabilité», a-t-il ajouté, «est due aussi au départ des spécialistes de rang professoral à l'issue des concours de chefferie qui détournent immanquablement les spécialistes de leur première vocation vers une activité managériale», a-t-il révélé. « Il y a eu beaucoup de départs de néphrologues, de chirurgiens et des paramédicaux à l'étranger et là on y peut rien », s'est lamenté le Pr Tahar Rayane, eu égard «aux nombreux spécialistes formés, jusque-là, pour promouvoir la spécialité; le problème est beaucoup plus bureaucratique que médical », a-t-il martelé. «Il est urgent de mettre certains paramètres en pratique pour réorganiser la discipline et bien gérer le personnel médical nécessaire en fonction des besoins par wilaya », a-t-il suggéré pour améliorer une situation qu'il qualifié de «désastreuse». Car, a-t-il poursuivi, «le départ d'un spécialiste de cette activité vers d'autres services (administratifs) nuit profondément aux équipes formées à cet effet», a-t-il déploré. «Il faut repenser totalement l'activité de greffe et mettre à profit le capital expérience très estimable dont jouissent les médecins algériens, pour faire de la greffe d'organes en Algérie un bastion au secours des souffrants qui attendent avec l'espoir d'un soulagement définitif au lieu d'attendre la mort», a encore suggéré le Pr Tahar Rayane, avant de révéler que «pas moins de 10.000 patients attendent un greffon depuis des années », non sans constater que le déficit reste encore énorme.


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