La JS Kabylie, dernier représentant algérien en coupe de la CAF, aura cet après-midi rendez-vous avec l'histoire à l'occasion du match retour des quarts de finale contre les Tunisiens du CS Sfaxien. Après onze années de disette, la JSK veut signer son retour au-devant de la scène continentale dès aujourd'hui au stade du 1er Novembre de Tizi-Ouzou. L'enjeu est de taille, il s'agit d'un billet qualificatif au carré d'as de la coupe de la CAF, ce qui constitue le meilleur hommage pour le 21e anniversaire du décès de Hocine Gasmi, l'emblématique buteur des Canaris. Auréolés par leur succès au match aller, les joueurs de la JS Kabylie sont investis d'une double responsabilité, représenter dignement l'Algérie et répondre à l'attente de leur merveilleux public. Pour cela, les «Vert et Jaune» ont les moyens de sauter l'obstacle sfaxien. Mais attention à la réaction du CSS où les joueurs et leur entraîneur Hamadi Dou ont, en dépit de leur contre-performance essuyée à Sfax, promis de retourner avec la qualification. Dans le camp de la JSK, l'entraîneur Denis Lavagne est certes confiant, mais a mis en garde ses joueurs contre un éventuel relâchement ou un excès de confiance. Pour le staff technique de la formation algérienne, les joueurs ne doivent en aucun cas prendre ce match retour à la légère, d'autant plus que la JSK a une notoriété africaine à défendre face au Club Sportif Sfaxien. L'enthousiasme de ses jeunes et la discipline tactique instaurée s'annoncent comme les forces principales des nôtres, comme en témoigne leur invincibilité depuis sept matches dans ces joutes africaines. Ainsi donc, les «Jaune et Vert» sont appelés à bien négocier cette seconde manche. Une mission certes difficile, mais guère impossible. Sur le plan de l'effectif, l'entraîneur français de la JSK disposera de tout son groupe, à l'exception de Rezki Hamroune, suspendu. C'est dire que toutes les conditions sont réunies pour permettre aux Canaris de poursuivre leur aventure en coupe de la CAF. Mais ce n'est pas encore acquis, et Denis Lavagne a sensibilisé ses joueurs qui doivent tout de même se méfier du CS Sfaxien, qui n'a rien à perdre et qui s'est déplacé avec la ferme intention de jouer son va-tout pour espérer renverser la vapeur. Dans ce contexte, le coach de la JSK n'a négligé aucun paramètre pour une meilleure concentration afin d'atteindre l'objectif assigné. «Certes, on a une option et un avantage psychologique sur l'équipe de Sfax, nous sommes dans de meilleures conditions, mais il va falloir confirmer en affichant le même niveau de performance qu'au match aller», a-t-il affirmé, tout en soulignant que son équipe évitera de prendre des risques inutiles, «d'autant plus que nous sommes revenus de Sfax avec une précieuse victoire qui nous ouvre les portes des demi-finales, mais il faut rester lucide pour ne pas gâcher la fête», a-t-il dit. C'est jouable pour la JSK face au CS Sfaxien, qui éprouve les pires difficultés actuellement en championnat de Tunisie, ce qui a suscité des mouvements de protestation et des sit-in du public, et débouché sur la venue du nouvel entraîneur Hamadi Dou qui a remplacé l'Espagnol José Murcia, limogé. Mais attention, la formation tunisienne, où évoluent les deux joueurs algériens, Cheraïtia et Mansouri, va jeter toutes ses forces dans la bataille pour éviter une implosion qui se profile à l'horizon.
