La tarification de 200 dinars appliquée depuis plus de cinq mois par les chauffeurs de taxis assurant la ligne Oran-Arzew et vice versa a fait réagir de nombreux usagers. En effet, « le tarif officiel est de 120 dinars et il s'agit d'une augmentation illégale décidée par le collectif au grand dam des usagers », ont indiqué des représentants de citoyens qui se sont déplacés au siège de notre rédaction. Dans un appel lancé au directeur des transports, le collectif se dit surpris d'une telle hausse puisqu'ils sont nombreux entre fonctionnaires et autres usagers à prendre le taxi. Mais face à cette augmentation, il est devenu difficile de faire face à cette dépense, ajoutent-ils. Certains chauffeurs de taxis justifient cette nouvelle tarification par le fait que le seuil exigé en cette période de pandémie est de 50%. Une explication qui n'est pas du goût des usagers qui se disent outrés car encore une fois ce sont eux qui doivent payer la perte subie par la corporation. En demandant l'aide du nouveau responsable de la direction des transports, les représentants ont exigé que des inspecteurs de contrôle soient dépêchés au niveau des stations pour appliquer la réglementation prévue et empêcher cette nouvelle hausse qui n'arrange guère des centaines voire des milliers de pères de familles. Contacté à ce sujet, le président du bureau de wilaya de l'Organisation nationale des transporteurs algériens ONTA a pour sa part confirmé qu'il s'agit d'une augmentation illicite et que plusieurs doléances de citoyens lui sont parvenues. Le président a prévu des sorties en présence des services de la direction des transports pour s'enquérir de visu de la situation et appliquer la réglementation qui s'impose. Il réclame également une brigade mobile au niveau de toutes les stations de taxis. Notons par ailleurs qu'en l'absence de contrôle, les usagers continuent à verser chacun 400 dinars entre un aller et retour, un véritable casse-tête pour de nombreux clients. Rappelons que parmi les doléances de l'ONTA est qu'il y ait une seule station de taxis inter-wilayas au lieu de deux dont la première est située à la cité Djamel alors que la seconde est dans le quartier de l'USTO. Une seule enceinte répondant aux conditions requises peut nettement contribuer à la réorganisation du transport inter-wilayas. Il est également question qu'un véhicule de police soit mis en place dans les deux stations de taxis inter-wilayas et ce afin de lutter contre le phénomène des agressions des usagers et même des chauffeurs de taxis. Tout en soulignant l'importance et l'impact de cette brigade, l'intervenant a rappelé la nécessite de mettre sur pied le plan de transport et le plan de circulation de la ville d'Oran.