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Le temps du pouvoir et le pouvoir du temps en Algérie
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 01 - 08 - 2021


26ème partie
Le 20ème siècle avait commencé si mal, ce qui ne pouvait laisser présager rien de bon. Il avait débuté par la violence et la guerre, comment pouvait-il évoluer différemment ?
A part quelques apparentes accalmies, la guerre n'a jamais cessé entre grandes puissances. Elle a continué par petits pays entreposés.
Elle a persisté sur le terrain idéologique. Elle s'est poursuivie sur le plan économique.
Dans tous ces grands enjeux il y a toujours des victimes. Nous le fûmes et nous le restons encore. L'impérialisme, le colonialisme, le racisme, ont des racines profondes, lointaines. Il changent seulement de couleur en fonction de l'époque.
Le projet politique français en Algérie même s'il était d'essence coloniale pure était porteur d'une multitude de contradictions supérieures en nombre aux autres projets coloniaux. Dire par exemple que l'Algérie c'était la France constituait un mensonge avéré et relevait de l'utopie.
Comment cela pouvait il se concevoir dans la mesure où la France a eu recours aux extrêmes c'est à dire «l'administration» directe et a vouloir imposer sa culture politique et intellectuelle et a pousser son autoritarisme jusqu'à plaquer sélectivement certains de ses schémas sur un monde différent et malgré tout, très généreux.
Les intérêts économiques et militaires occupaient trop le premier plan pour laisser place a un minimum de lucidité et à tous nos droits légitimes.
L'Algérie partie essentielle d'un vaste empire coloniale restait malgré tout un élément décisif de l'ensemble.
Sa colonisation malgré les actes de violences répétés est intervenue en profondeur.
La politique de peuplement par des européens, français, espagnols, italiens, allemands des Maltais et autres donnait un aspect différent et un autre visage à l'occupation coloniale.
De ce fait elle ne faisait que compliquer davantage la recherche de solution.
La particularité de l'Algérie apparaît à 3 niveaux comparativement seulement aux 2 autre pays Maghrébins. Maroc et Tunisie par exemple.
En effet la manière même de conquérir chacun de ces pays a été fondamentalement différente.
L'Algérie a lutté farouchement sous l'égide de l'Emir AbdelKader et n'a pas cessé pour autant de le faire avec Mokrani, Bouamama et d'autres chefs d'une résistance continue même si elle se manifestait avec des faibles moyens.
La venue de la France au Maroc s'est faite après des manœuvres qui ont abouti a exclure l'Allemagne du partage colonial qui a permis à l'Angleterre de voir sa présence en Egypte incontestée par la France.
L'Angleterre a manœuvré d'une manière telle que l'Espagne a colonisé le Nord du Maroc.
Ceci avait plusieurs raisons stratégiques dont celle d'empêcher la France d'avoir une frontale méditerranéenne sud partant de Tanger jusqu'à la frontière lybienne.
En Tunisie, la pénétration française a été aussi aisée voire plus qu'aisée, son peuple comme tous les peuples Maghrébins n'a pas accepté la colonisation mais celle-ci a eu la partie facile du fait des régimes politiques en place incapables de générer et de promouvoir la résistance à l'envahisseur. Seuls les leaders authentiquement populaires pouvaient le faire tels L'Emir Abdelkrim, patriote du Nord qui a résisté héroïquement a l'Espagne au secours de laquelle la France est venue pour éviter la contagion.
L'Emir Abdelkrim avait eu le courage et le mérite de se battre, de galvaniser la résistance à l'envahisseur et de proclamer la République d'où le danger multiforme préjudiciable aux impérialistes espagnols, français et a la monarchie marocaine système féodal par excellence.
Cette parenthèse, certes essentielle, mise à part, la conquête coloniale du Maroc et de la Tunisie fût plus aisée que celle de l'Algérie et de bien loin.
La deuxième comparaison se rapporte à la forme de la présence française dans ces 2 pays qui fût différente.
La troisième comparaison a trait à l'indépendance de chacun des 3 pays et sur lesquelles je reviendrais.
Le Mouvement National Algérien qui n'avait jamais baissé les bras depuis la longue résistance à l'invasion coloniale animée et dirigée par l'Emir Abdelkader suivie de tant d'actions héroïques telles celles menées par Mokrani, Bouamama, Belkheir, avait tenté d'agir dans un cadre légal et sur le terrain politique.
Dés le départ, les mouvements d'émancipation algériens tels ceux initiés par Ferhat Abbès, Docteur en Pharmacie et Messali Hadj ex ouvrier chez Renault, prirent une ampleur considérable au point ou leur envergure inquiéta les colons.
Si Ferhat Abbas et Messali Hadj réclamaient au début, l'Indépendance, le corpulent Docteur Bendjelloul de Constantine qui avait crée en 1934 la fédération des Elus musulmans du département de Constantine qui eut sa réplique dans ceux d'Alger et d'Oran ne réclamait lui que le plein emploi et l'élargissement de l'électorat algérien.
Son but à lui visait l'intégration progressive des algériens à la nation française.
Le Cheikh Ben Badis souhaitait l'existence de liens privilégiés entre les 2 pays dans le cadre de l'Union française.
Le parti communiste algérien existait mais n'avait pas de grande influence sur les masses algériennes.
Le 07 juin 1936 sous la Présidence du Docteur Bendjelloul un congrès musulman algérien élaborait une charte des revendications le 23 juillet 1936 Léon Blum recevait une délégation algérienne à Matignon. Petit début de dialogue très vite interrompu.
La mort violente du Muphti francophone de Constantine Ben Dali Mahmoud qui fût poignardé le 2 août 1936, avait été imputée a la fois aux fascistes et aux communistes. Certains poussèrent à l'antagonisme entre juifs et musulmans pour créer la division par rapport au vrai problème, celui des revendications du peuple algérien et de ses élites.
Voyant que la modération relevait toujours du rêve, les nationalistes déchurent de sa présidence le docteur Bendjelloul des le 5 Octobre 1936.
Les juifs algériens beaucoup plus préoccupés par ce qui se passait en Europe vivaient dans une forme d'indifférence coupable par rapport à l'injustice et la misère subies par les masses algériennes.
A suivre


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