Le bureau local du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) a annoncé mardi soir le boycott du concours de promotion aux grades d'enseignants principal et formateur dans le cycle secondaire prévu le 26 février prochain tout en réclamant le droit à la promotion automatique de tous les enseignants ayant rempli les conditions exigées par la réglementation en vigueur. Le bureau local de cette organisation syndicale, qui qualifie ces concours de « scandaleux », précise qu'aucun adhérent du Snapest n'a déposé son dossier pour passer les épreuves de ce concours au cycle secondaire. « Arrêtez vos manœuvres et votre politique de procrastination que vous pratiquez sur les revendications légitimes et les droits des enseignants. Cette stratégie de fuite en avant va indéniablement précipiter tout le secteur dans la contestation (...) Arrêtez d'humilier et de marginaliser les enseignants », lit-on dans le communiqué de cette organisation syndicale qui appelle tous les enseignants du secteur à « serrer les rangs » pour « préserver l'intérêt commun » et « arracher les légitimes revendications ». Il faut savoir que la colère couve parmi les enseignants des trois cycles du secteur de l'Education nationale à Oran qui attendaient impatiemment l'annonce des concours de promotion aux grades d'enseignants principal et formateur. Et pour cause le nombre limité des postes ouverts cette année par la tutelle « qui ne couvre même pas 1% du nombre des professeurs ayant rempli les conditions pour la promotion aux grades supérieurs ». Le nombre des postes ouverts cette année pour la promotion au grade d'enseignant principal est seulement de 30 postes répartis sur les deux cycles moyen et secondaire, alors que pour le cycle primaire aucun poste n'est à pourvoir. Concernant le grade d'enseignant formateur, 157 postes sont à pourvoir (40 pour le secondaire, 77 pour le moyen et 40 pour le primaire). Les enseignants qui remplissent les conditions exigées par le ministère de l'Education nationale devront passer des concours professionnels pour bénéficier de la promotion à ces grades supérieurs. Les lauréats de ces concours internes bénéficieront d'une légère augmentation de leurs salaires sans effet rétroactif. Les enseignants qui regrettent le nombre limité des postes ouverts cette année réclament d'ores et déjà le droit à la promotion automatique de tous les professeurs ayant rempli les conditions exigées et en particulier l'expérience professionnelle. Ils proposent la promotion au grade d'enseignant principal pour tous les personnels enseignants ayant plus de cinq ans d'ancienneté et l'accès au grade d'enseignant formateur pour les enseignants ayant plus de 10 ans de travail. Les revendications du personnel enseignant sont soutenues par plusieurs syndicats du secteur qui réclament la prise en considération du parcours professionnel et des diplômes académiques pour la promotion systématique des enseignants aux grades supérieurs.
