Avec le match JSK-PAC remporté par les Canaris', la phase-aller a été bouclée après de nombreux reports en raison des obligations africaines du CRB, de l'ESS et de la JSK. Il est donc utile de dresser, même succinctement, le bilan de cette phase marquée, il faut le souligner, par des changements surprenants. L'exemple le plus probant n'est autre que celui de l'OM, leader lors de la 6ème journée avec 13 points, et qui s'est retrouvé à la 16e place, avec un point de plus seulement ! Dans le domaine de l'inconstance, il est très difficile, voire impossible, de faire mieux. Autre exemple mais moins grave celui de l'USB, qui se trouvait sur le fauteuil de leader lors de 7 étapes, s'est retrouvée au 9ème rang. Finalement, c'est le CRB qui aura fait preuve de constance et qui, en s'installant en haut du classement, dès la 9ème journée, est allé jusqu'au bout, se parant du titre honorifique de champion d'hiver. Et pourtant, ce n'est pas le Chabab de la précédente saison au vu de ses laborieuses victoires en raison de l'absence d'un véritable stratège de jeu et d'un authentique buteur après le départ de l'excellent Sayoud. En outre, le CRB a eu du retard à l'allumage au cours des premières journées. Et on signalera aussi ses quatre courtes victoires, face au NAHD, la JSS, l'USB et l'USMA (1-0). Par ailleurs, les Belouizdadis ont subi la loi du MCA, de la JSK et du NCM. Si les deux premiers cités figurent parmi le lot des grosses cylindrées, il n'en est pas de même pour le NC Magra, l'actuel 12e au tableau et qui n'est pas à l'abri du danger. Ce n'est nullement une surprise de voir la JSS au poste de dauphin, ce qui est conforme aux bonnes habitudes des Bécharis, habituellement réguliers ces dernières saisons. Les coéquipiers de Hamidi récoltent les fruits de leur sérieux et de leur volonté de bousculer une hiérarchie moins sûre d'elle si l'on souligne le «recul» du MCO, de la JSK, de l'ESS et de l'USMA, traditionnellement habitués aux honneurs. Si pour le MCO, la JSK et l'ESS, le problème financier et les dettes sont à l'origine de ce déclin, on ne comprend pas celui de l'USMA qui n'a pas ce problème. Des chiffres significatifs On ne peut pas dire que l'offensive a été à l'honneur durant cette phase-aller. Sur les 153 rencontres, 321 buts ont été inscrits, ce qui nous donne une moyenne de 1,88 but par match, un constat peu flatteur. Il faut savoir en effet que 44 rencontres se sont achevées sur le score de 1 à 0, alors que 21 matches ont fini sur un score vierge. La 10e journée aura été, si l'on peut dire, la plus prolifique avec 28 buts tandis que 13 buts seulement ont été inscrits lors des 9e et 13 journées. Au rayon des victoires, on retrouve sans surprise le CRB (11), suivi du PAC (10) et de la JSS (10). Les moins performants ont été le WAT (2 succès), talonné par le RCR, le NAHD et le HBCL (3). C'est avec un sentiment de curiosité que l'on citera le Hillel Chelghoum Laid, dans les matches nuls à égalité avec la JSK (7), lesquels sont suivis par un groupe à six, en l'occurrence l'USMA, le MCO, l'ESS et le RCA. C'est tout à fait logique de trouver le WAT en tête du nombre de défaites (12), suivi par l'OM (11) le RCR et le NCM (10). Dans le domaine de l'attaque, trois clubs, la JSS, le PAC et l'USMA sont en tête avec 27 buts. On notera que l'USB, avec 22 réalisations, a fait mieux que la JSK et le CSC (18), tandis que l'ESS, le MCA et le RCA se contentent de 17 buts, ce qui est insuffisant pour les Sétifiens et les Mouloudéens. C'est le secteur défensif de l'ESS qui termine en tête avec 8 buts encaissés, talonné par celui de la JSK (9), du MCA (10), CRB, JSS et USMA (11). Si l'on se base sur ce bilan de l'aller, celui de la phase-retour s'annonce sous le sceau de l'indécision en ce qui concerne le titre 2021-2022, même si le CRB possède un certain avantage auquel il faut ajouter un calendrier assez favorable par rapport à ses plus sérieux rivaux, tels la JSK, le PAC, l'ESS, l'USMA et le MCA. Néanmoins, personne n'est à l'abri d'une défaillance à un moment ou à un autre en raison de la pandémie. Là, c'est la profondeur du banc qui fera la différence. D'une façon globale, le niveau de jeu aura été très contrasté dans la mesure où nous avons assisté à quelques rencontres assez captivantes alors que d'autres ont été carrément soporifiques. Est-ce un jugement trop sévère ? Nous ne croyons pas et ce constat ne surprendra pas les connaisseurs qui savent que la plupart des entraineurs n'ont rien à cirer du niveau du jeu, leur unique objectif étant de conserver leur poste en remportant le plus de matches possible. Ils savent qu'ils sont tous assis sur un siège éjectable. L'arbitrage toujours aussi contesté Il est certain que l'arbitrage a suscité de nombreuses critiques en raison des mauvaises prestations de certains directeurs de jeu pourtant expérimentés. Parmi eux, des arbitres arborant le badge FIFA qui sont dépassés et qui feraient mieux de se retirer pour laisser la place à des jeunes. Ils sont connus et continueront de sévir au moins jusqu'à la fin de la présente saison. Pour preuve, ils n'ont pas su faire la différence entre une faute réelle à sanctionner immédiatement et une honteuse simulation des «plongeurs» de surface de réparation, pourtant connus du championnat. Encore une fois, il faut déplorer l'inertie de certains arbitres face aux fautes et dépassements répétés des joueurs prêts à tout pour s'assurer la prime de victoire. La confirmation de ces ratages est venue de la bouche même du responsable de l'arbitrage algérien Mohamed Bichari, lequel «a menacé de sanctions les arbitres auteurs d'erreurs d'appréciations et de mauvaise application des lois du jeu». Par ailleurs, Bichari reconnait que les membres de la commission compétente «ont été cléments lors de la phase-aller mais, au retour, on va être sévères.» Espérons que cet avertissement portera ses fruits et que personne ne sera lésé au terme de la seconde phase du championnat, où les «sanctions» sportives tomberont inévitablement. A notre connaissance, les gratifications octroyées aux arbitres sont très appréciables. Ils doivent donc les mériter, c'est la moindre des choses.
