Au premier jour du Ramadhan, les prix sur les marchés ont littéralement flambé. Tous les efforts des pouvoirs publics pour garantir la stabilité des prix des fruits et légumes, ainsi que les viandes blanches et rouges, n'auront pas réussi à freiner la folle ascension des prix de pratiquement tous les produits de large consommation, durant le mois de Ramadhan. Selon un échantillon au marché de gros de Boufarik, les prix ont enregistré des hausses entre 10 et 50 %. La pomme de terre a été vendue entre 110 et 120 dinars, enregistrant une hausse de 20 dinars par rapport aux tous récents jours d'avant le Ramadhan. Des commerçants affirment que « la pomme de terre fraîche de Mostaganem a été vendue à 80 dinars/kilo au marché de gros de Boufarik, 2 jours avant le Ramadan, mais sur les marchés de détail, elle a été écoulée à 140 dinars ! ». Les carottes, indispensables pour concocter des plats de salades, ont été vendues au marché de gros entre 90 et 100 dinars le kilo, soit une hausse de 30 dinars par rapport à la période qui a précédé le Ramadhan. En tout cas, aucun produit n'a été épargné par la hausse des prix. Les tomates ont atteint 110 dinars/kg au marché de gros, soit une hausse de 30 dinars par kilo, les artichauts à 150 dinars, le poivre doux et piquant à 180 dinars et les courgettes à 180 dinars, laissent voir ce que seront les prix durant cette première semaine du Ramadhan, inaccessible pour la plupart des citoyens. Selon des avis largement partagés, la fièvre des achats qui s'est emparée des citoyens, la veille et au premier jour du Ramadhan est derrière cette flambée des prix. C'est logique, quand il y a une pression de la demande sur un quelconque produit, son prix augmente automatiquement. Même la «khatfa», qui sert à la préparation du bourek, vendu à 80 dinars la douzaine, a enregistré une hausse de 20 dinars dans la matinée d'hier suite à une légère pression de la demande. Quant aux prix des fruits, c'est tout simplement un défi aux jeûneurs, qui font bien attention de ne pas trop s'approcher des étals. La banane à 500 dinars/kg donne le rythme des prix hors de portée des citoyens. Ainsi que les fraises à plus 220 dinars, les oranges à 200 dinars et des pommes à 350 dinars. Les viandes blanches à 440 dinars/kg et les viandes rouges à partir de 1300 dinars ont achevé le peu qui reste du pouvoir d'achat. Franchement, les 1.200 points de vente, ou marchés de la Rahma', ouverts par les autorités pour faire baisser les prix, n'ont pas eu une grande influence sur les marchés, à cause de leur offre limitée notamment. Les avantages et les bienfaits sur les petites bourses ne se ressentent que chez les ménages qui peuvent s'approvisionner dans ces marchés de la Rahma', pas toujours accessibles pour tous les habitants de la commune où ils ont été installés. Une première semaine avec des prix au plafond est inévitable, comme on a l'habitude de le vivre durant le Ramadhan lors des années précédentes. Après, au milieu du mois sacré, c'est une accalmie sur le front des marchés. Avant que les prix ne s'emballent et repartent à la hausse à la fin du Ramadhan et jusqu'au quatrième jour de l'Aïd. Une fatalité ? Oui, tant que les citoyens ne changent pas leur mode de consommation durant ce mois de Ramadhan, le même topo sera au rendez-vous l'année prochaine et celle d'après.