«L'usine automobile de la marque Fiat d'Oran est dans sa phase finale et sera lancée dans les prochains mois», a déclaré, hier mardi, Ahmed Zayed, conseiller au ministère de l'Industrie et de la Production pharmaceutique. S'exprimant sur les ondes de la chaîne 3 de la Radio nationale, le même responsable a révélé que le ministère de l'Industrie, via le comité technique, a accordé trois agréments à trois concessionnaires de marques automobiles, à savoir Fiat, Opel et AMC, «en attendant l'octroi d'autres agréments définitifs pour d'autres marques dans les prochaines semaines », a-t-il affirmé. Le conseiller au ministère de l'Industrie et de la Production pharmaceutique a également expliqué que de nombreuses demandes d'agrément avaient été reçues « mais rejetées parce que nous insistions pour rencontrer et discuter directement avec le propriétaire de la marque, afin d'assurer le développement technologique de la part du fabricant d'origine », a-t-il souligné. En ce qui concerne les prix de la marque de voiture Fiat récemment rendus publics, et que de nombreux citoyens ont jugé « trop élevés », le même responsable a expliqué qu'ils « sont soumis à la loi de l'offre et de la demande et que leur hausse ne se limitait pas au seul marché algérien », révélant la possibilité de leur baisse après l'entrée d'autres marques automobiles sur le marché national. Le conseiller au ministère de l'Industrie et de la Production pharmaceutique a également réaffirmé que la voiture fabriquée en Algérie est interdite d'importation et que « la priorité est donnée au produit national, où toutes les procédures pour son acquisition sont facilitées». Ahmed Zayed a estimé que le secteur industriel est une locomotive sur laquelle le gouvernement s'appuie pour la croissance économique en créant des emplois dans diverses divisions. Le 19 mars dernier, le groupe Stellantis avait annoncé dans un communiqué que la construction de l'usine Fiat d'Oran allait s'achever au mois d'août prochain et que la première voiture sortirait de l'unité d'assemblage avant la fin de l'année 2023. Une information confirmée par le wali d'Oran, Saïd Sayoud, lors d'une visite d'inspection qu'il a effectuée le 20 mars dernier sur le site du projet à Tafraoui en compagnie du directeur de Stellantis MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord), Samir Cherfan, et de l'ambassadeur d'Algérie en Italie, Abdelkrim Touahria. Saïd Sayoud a indiqué que la zone industrielle de Tafraoui réservera 40 hectares pour abriter les fournisseurs locaux et les sociétés de sous-traitance dans le domaine de l'automobile, ce qui représente une opportunité pour ceux qui souhaitent investir dans ce domaine. Pour sa part, le directeur de Stellantis chargé de la région MENA (Middle-East & North Africa) Samir Cherfan a affirmé que l'usine générera quelque 600 emplois directs dès son lancement et devra atteindre 2.000 postes dans les trois prochaines années. Le groupe Stellantis a injecté 200 millions d'euros dans le cadre d'une première tranche pour démarrer dans une première phase dans la production de quatre modèles dont la Fiat 500 et la Fiat Doblo. Ahmed Zayed Salem avait souligné que le programme d'accompagnement des PME est inscrit dès le départ dans le cadre du programme d'accord avec le partenaire Fiat, car il accorde une grande importance aux entreprises locales de sous-traitance. Le taux d'intégration dans ce projet atteindra 30% en 2026. Il concerne la tôle, la carrosserie, la peinture et les accessoires tels que les sièges, les câbles, le volant, les gaines en plastique, le boîtier, les batteries, les amortisseurs, les pneus.
