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Les incendies de forêts : il faut couper le mal dans sa racine
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 03 - 08 - 2023

Selon les médias, 140 incendies enregistrés au niveau de 17 wilayas en Algérie cette année, en sus de ceux des années précédentes, ces incendies qui se répètent chaque année nécessitent la mise en œuvre en urgence d'une politique et des mesures intégrées décisives de prévention et de maîtrise des incendies pour couper le mal dans sa racine.
Les forêts couvrent environ 31% de la superficie terrestre mondiale, ce sont des formations végétales indispensables à la vie sur terre, elles sont indispensables à la structure et la qualité des sols, le couvert forestier protège la dégradation des terres et la désertification en stabilisant les sols, en réduisant l'érosion hydrique et éolienne et en maintenant le cycle des nutriments dans les sols. Les forêts aident aussi à reconstituer les nappes phréatiques si cruciales pour l'eau potable, en filtrant et en retenant l'eau, protègent les bassins versants qui fournissent de l'eau douce purifiée aux rivières, environ les trois quarts de l'eau accessible proviennent de bassins versants forestiers, et les deux tiers des grandes villes des pays en développement dépendent des forêts pour leur approvisionnement en eau potable. En plus, les forêts fournissent une panoplie de plantes médicinales servant aux soins et aux préparations des médicaments, elles réduisent les maladies infectieuses, elles exercent un effet modérateur sur les maladies provoquées par les insectes et les animaux.
Situation mondiale
Il y a 4 siècles, 66% des terres étaient recouvertes de forêts, contre seulement 31% actuellement, il ne reste donc que 4,06 milliards d'hectares de forêts (dont 1,11 milliard d'hectares de forêt primaire. Selon le rapport 2020 de la FAO, plus de la moitié des forêts mondiales (54%) est située dans seulement 5 pays : la Russie, le Brésil, le Canada, les Etats-Unis et la Chine, et seulement 27% de cette superficie se trouvant au niveau des zones désignées protégées. Une évaluation menée en 2015 montrait qu'il y avait environ 3.400 milliards d'arbres sur notre planète, ce nombre est en forte diminution à cause de la déforestation qui se poursuit, environ 15,3 milliards d'arbres sont coupés chaque année, particulièrement dans les zones tropicales.
Selon Global Forest Watch, les tropiques ont perdu 12,2 millions d'hectares de couvert arboré en 2020, dont 4,2 millions d'hectares sont produits dans les forêts tropicales primaires humides, des zones où les arbres des forêts sont arrivés à maturité, et qui sont donc essentielles à la biodiversité et au stockage du carbone, les émissions de carbone résultant de cette perte de forêt primaire (2.64 Gt CO2) sont équivalentes aux émissions annuelles de 570 millions de véhicules.
Une flore dégradée
Selon le World Resources Institute, 80% de la couverture forestière mondiale originelle a été abattue ou dégradée, essentiellement au cours des 30 dernières années. De 2002 à 2020, il y a eu une perte totale de forêt primaire humide de 64.7 Mha dans le monde, représentant 16% de sa perte totale de couverture forestière, au cours de la même période, la superficie totale des forêts dans le monde a diminué de 6.3% au cours de cette période. Néanmoins, de 2001 à 2020, il y a eu un total de 411 Mha de perte du couvert végétal dans le monde, ce qui équivaut à une diminution de 10% du couvert végétal depuis 2000 et 165 Gt des émissions de CO2.
En revanche, notre planète a perdu 178 millions d'hectares de forêts depuis 1990, la perte de couvert forestier est passée de 7,8 millions d'hectares par an pour la période 1990-2000 à 5,2 millions entre 2000 et 2010 et 4,7 millions par an entre 2010 et 2020, depuis 2012, plus de 24 millions d'hectares de forêts disparaissent chaque année en moyenne.
Ces pertes sont l'origine soit de la déforestation, incendies, sécheresse, stress hydrique, l'élargissement des industries et bâtiments vers les forêts et les zones arborisées. Pour les feux de forêts qui représentent un des plus importants facteurs de destruction des ressources naturelles, sont ainsi considérées comme de véritables catastrophes. Les incendies de forêt et les pratiques de brûlis qui sont fréquents en Algérie, portent atteinte à la riche diversité biologique du pays ainsi qu'à la qualité de vie des habitants, ce qui préoccupe depuis longtemps les responsables et les particuliers oeuvrant pour la protection, la conservation et le développement des ressources naturelles.
Situation en Algérie
En 2010, l'Algérie avait 822 kha de couvert forestier, s'étendant sur 0.66% de sa superficie terrestre, en 2020, il y a eu une perte de couvert forestier de 13.1 kha. De 2001 à 2020, l'Algérie a perdu 171 kha de couverture arborée, équivaut à une diminution de 14% de la couverture arborée depuis 2000 et à moins de 0.1% du total mondial, la wilaya d'El Tarf a subi la plus grande perte de couverture arborée à 34.4 kha par rapport à une moyenne de 4.76 kha, suivi par Skikda avec 26.1 kha, Guelma 15 kha, Béjaïa 12.4 kha, et Jijel 11.9 kha. L'année passée, les incendies ont touché 35 wilayas à travers le pays causant des dommages à plus de 89 kha, plus de 41 kha dans la wilaya de Tizi Ouzou à lui seul, ce qui représente 14% de sa superficie totale, les incendies ont détruit 41.489 hectares et ont causé la perte de dizaines de vies humaines. Cette année, 140 incendies enregistrés au niveau de 17 wilayas, causant la perte de 34 citoyens, et plusieurs dégâts matériels selon les médias.
La maîtrise des incendies
Devant ce fléau, des systèmes intégrés de prévention et de maîtrise des incendies qui visent à éliminer le mal à la racine doivent être mis au point, la participation des collectivités est très recommandée, à l'instar de certains pays qui ont mis en place des systèmes communautaires de prévention et de maîtrise des incendies basés sur de profondes connaissances en matière de sociologie et d'anthropologie. En plus, mettre des mécanismes d'alerte rapide, pour la détection et la surveillance des incendies en activité, évaluation de la sécheresse de la végétation et du temps, traitement de ces données et leur intégration aux systèmes d'information sur les incendies, avec d'autres renseignements pertinents tels que la couverture et les richesses végétales menacées, techniques de modélisation de la fréquence et du comportement des incendies, et la diffusion de l'information.
Toutefois, l'utilisation des technologies de pointe, qui reposent sur les données obtenues par télédétection, permet à l'alerte rapide en cas d'incendie et de pollution atmosphérique, notamment l'évaluation des données météorologiques synoptiques et les systèmes internationaux de communication, tout cela peut donner des résultats pertinents en matière de maîtrise des risques.
De même que, doter les habitants des régions montagneuses qui sont exposés à ce genre des incendies par des outils d'avertissement et d'alerte en sus des équipements de protection et de lutte contre les incendies primitifs pour leur permettre de réagir en temps opportun. En plus, inclure le comportement environnemental aux programmes d'éducation afin de prendre conscience de la nécessité d'un changement à l'égard des feux dans la nature, en faveur d'acquérir des connaissances au sujet de l'environnement, des causes et des effets de sa dégradation par le feu ou par d'autres phénomènes, et les mesures qui peuvent être prises pour éviter ce genre de ravage, et l'encouragement des écoliers à la participation à des campagnes de reboisement.
*Ingénieur spécialisé dans le domaine énergétique


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