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Lieux de mémoire : pour ne pas oublier ! pour se souvenir !
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 25 - 11 - 2023

Voilà donc une sage décision qui a fait chaud au cœur ! Et, on peut dire qu'il était temps que cela soit dit clairement publiquement et officiellement. La ministre de la Culture et des Arts, Mme Soraya Mouloudji a indiqué, dernièrement, que le monument de Ain El Fouara, situé dans la ville de Sétif « est classé sur la liste des biens culturels protégés (arrêté du 3 novembre 1999, in Joradp n°87 en date du 8 décembre 1999) ce qui empêche son transfert de son espace géographique et contexte historique dans lequel il a été classé ». La loi, c'est la loi ! Point barre. Donc, ceci a été affirmé clairement lors d'une séance plénière à l'Assemblée populaire nationale (Apn) consacrée aux questions orales à nombre de membres du gouvernement. A noter qu'elle répondait, alors, à une question d'un député du Mouvement de la Société pour la paix (Msp/Hms) sur la « possibilité de remplacer la fontaine de Ain El-Fouara par une autre ayant une symbolique historique » (laquelle ? Cela n'a pas été précisé).
Dans la foulée, Mme Mouloudji a fait observer que « l'existence d'un monument n'empêche pas l'édification d'autres monuments et sculptures de symboles de la Guerre de Libération dans les différents espaces et places publics ». Elle a souligné « l'importance » de Ain El-Fouara pour les habitants de la région, rappelant que la statue a été (ndlr: plus d'une fois !) vandalisée, le 4 décembre 2022, avant d'être restaurée rapidement par les services du ministère. Donc, une sage décision et des précisions qui devraient mettre fin, une bonne fois pour toutes, à cette spirale infernale de destructions et de déménagements (le plus souvent décidés par des officiels eux-mêmes Apc, Apw, walis…, souvent sans respect pour les réglementations et parfois selon les humeurs et les odeurs politiques du moment) de monuments et édifices du passé (sans parler des noms de rues, ruelles et places), étroitement liés, d'une manière ou d'une autre, à l'histoire très proche, assez proche ou lointaine du pays. Au rythme où ça allait, le pays allait vite se retrouver dépouillé de toute preuve matérielle montrant et démontrant, tout particulièrement aux générations nouvelles, celles nées après l'Indépendance, que le pays a subi, durant des siècles, des occupations étrangères souvent meurtrières, parfois superficielles, rarement profitables. Ainsi, en l'absence de « restes » des dites-occupations ou présences (sic !) ou passages, l'écolier, le collégien, le lycéen, l'étudiant et même le touriste étranger de passage ne verront rien de concret et de « lisible-visible » accompagnant un prospectus ou un plan ou un livre (lorsque celui-ci existe !) et devra se suffire du seul discours écrit ou parlé, assurément toujours « trop beau pour paraître vrai », encore moins lorsqu'il se limite à une période arrangeant l'idéologie du discoureur, en général ne tarissant pas d'éloges à partir de la période musulmane et ottomane. Tout le reste est, sinon « gommé» tout ou en partie, du moins évacué rapidement.
Ainsi, jusqu'ici, bien des ruines romaines ont été quasi-effacées et exploitées pour leur pierre qui a servi, on s'en doute, à la construction surtout de belles villas (un comportement que l'on retrouve, de nos jours, dit-on, avec les solides pavés des trottoirs désormais goudronnées). Pour la période coloniale, des églises et des temples, certaines ruines romaines ou encore plus anciennes ont, pour bien d'entre-elles, été détruites pour laisser place à des espaces vides et sans âme, désertés ou livrés aux inactifs. Comment, dans ce cas, prouver concrètement, preuves et pierres à l'appui, aux jeunes tout particulièrement, une « présence » étrangère qui a duré un temps ou longtemps, mais qui a toujours été expulsée, la plupart du temps, par les armes et par des résistances locales ou nationales. Certaines ruines antiques et romaines ont été sauvées de justesse, bien des monuments des époques qui ont suivi l'ont été de justesse, des textes très protecteurs existent en quantité et, en principe, plus rien ne doit être touché ou démoli ou changé d'emplacement ou d'appellation.
Au contraire, aujourd'hui, il faut à mon avis, conserver tout ce qui reste encore debout, restaurer ce qui a été endommagé ou pillé, que ce soit des époques de paix ou celles de guerre, en signalant, en plusieurs langues étrangères, et pas seulement en arabe, grâce à des plaques commémoratives, ni expéditives ni trop chargées, tout ce qui a été accompli, en bien ou en mal, par les uns et par les autres. On entrera alors dans le temps de l'Histoire encore bien vivante. L'histoire qui éduque certes par les mots mais aussi par la pierre.


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