Un très jeune couple américain dont le plus âgé a à peine vingt-quatre ans, fils d'un milliardaire texan, vient de célébrer un mariage que toute la presse a relaté. Non qu'il s'agisse de personnalités connues mais par le coût exorbitant de leur noces, soit cinquante-quatre millions d'euros. Un itinéraire pharaonique dans les lieux les plus prestigieux avec des visites privatives c'est-à-dire sans public si ce n'est les invités et la presse. L'Opéra de Paris, le château de Versailles avec appartement et ainsi de suite comme des arrêts dans les locaux des plus célèbres marques parisiennes, toujours en privatif et accompagnés des invités et de la presse. Mais il ne s'agit pas dans cette réflexion de relever l'indécence et presque la vulgarité dans un moment où une partie de la population est dans une crise qui la frappe durement. Il s'agit de réfléchir sur la relativité des choses. Si on compare avec certains coûts de mariages, dans notre beau pays, combien en valeur relative coûterait la démesure ? Nous serions effarés de cette valeur relative, c'est-à-dire en pourcentage par rapport aux revenus de ceux qui dépensent des sommes astronomiques qui mettent parfois en péril financier les premiers pas du couple dans la vie commune. En comparaison relative nous penserions que le couple texan aurait pu se payer en plus le Taj Mahal et l'Eglise Saint Pierre, à Rome, pour le même forfait, en célébration privative. En mathématiques comme en économie les valeurs brutes n'ont aucune signification sans le calcul de la valeur relative. Et dans cette même économie on dirait, en paraphrasant sa célèbre formule «L'amour n'a pas de prix mais il a un coût».
