Sous l'égide de la fédération algérienne des sports aériens (FASA) en collaboration avec l'université de Tissemsilt, des aéroclubs issus de plusieurs wilayas du pays se sont réunis dernièrement à Tissemsilt pour débattre de leurs problèmes et proposer des solutions. Mettant à profit la célébration récente de la Journée de l'aviation civile internationale, à l'initiative de l'aéroclub « El Ouarsenis » de Tissemsilt, les présidents des aéroclubs venus de plusieurs wilayas ont exposé leurs problèmes en présence du président de la fédération algérienne des sports aériens (FASA). Les voies et moyens de relancer les aéroclubs, première école d'aviation, ont été passés en revue pour permettre aux pilotes en formation de reprendre la voie des airs. C'est le cas de l'aéroclub de Tiaret, le plus ancien de tout le pays. Du défunt Chardon jusqu'à Flitti Mohamed, Nouar, Belguitar Benasla, Zouaouui, tous sortis de l'aéroclub de Tiaret pour devenir des commandants de bord à Air Algérie et autres compagnie étrangères, l'école d'aviation de Tiaret jouit d'une réputation qui dépasse nos frontières nationales. Mais immense gâchis, tous les avions de l'aéroclub de Tiaret sont cloués au sol depuis de nombreuses années. Malgré les promesses des autorités locales pour redonner vie à cette école d'aviation réputée, pas moins de quatre aéronefs sont cloués au sol depuis des années faute d'argent pour assurer leur maintenance régulière. A titre d'exemple, la révision générale d'un appareil comme un Zlin-43 de fabrication algérienne coûte pas moins de trois milliards de centimes. Logé à la même enseigne que l'aéroport « Abdelhafidh Boussouf » de Aïn Bouchekif fermé depuis de longues années, l'aéroclub de Tiaret a besoin juste de réviser au moins un avion pour reprendre la formation de jeunes pilotes, surtout que l'Etat encourage la création de nouvelles start-up dans le domaine de la construction aéronautique. Des projets entrepreneuriaux dans ce domaine ont déjà été lancés dans d'autres wilayas.
