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En politique, les extrêmes se rejoignent
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 07 - 01 - 2024

En histoire des idées politiques, la question ne s'est posée que récemment. La notion des extrêmes est d'abord née du point de vue des comportements de l'être humain dans la société.
Le mot extrême qualifiait en philosophie des tempéraments condamnables qui étaient excessifs. Aristote faisait du « juste milieu » une vertu. En quelque sorte une définition de la sagesse qui serait le point d'équilibre entre les deux extrêmes. Cela n'a d'ailleurs pas changé jusqu'à nos jours. Depuis, d'innombrables auteurs ont confirmé cette position philosophique qui se retrouvera dans les Pensées de Blaise Pascal, très connues de tous les lycéens (en principe): «L'extrême esprit est accusé de folie, comme l'extrême défaut. Rien que la médiocrité n'est bon ». Il était donc inévitable d'en arriver un jour à cette idée plus contemporaine que les « extrêmes se rejoignent » pour la réflexion politique. Comment cela se peut-il que la notion de droite et de gauche se soient rejointes alors que leur qualification venait d'une position radicalement opposée au moment de la révolution française ? Au passage, je me replace un instant dans mon acharnement à rappeler aux jeunes lecteurs des bases de la connaissance historique. La qualification de gauche et de droite provient tout simplement d'une habitude de placement dans l'Assemblée de ceux qui étaient favorables au maintien de la royauté (à droite) et ceux qui étaient farouchement opposés (à gauche). Une position qui s'est ensuite retranscrite dans de nombreuses autres doctrines politiques qui en sont les héritières. Petit à petit, cette conviction que l'extrême droite et l'extrême gauche finissent par se rejoindre a été théorisée tout au long des dernières décennies et se retrouve dans les derniers développements et analyses politiques à travers le monde. Cependant, bien d'autres travaux se sont opposés à cette idée en contredisant les analyses majoritairement exprimées. Pour ma part, il m'est impossible d'adhérer à une autre conclusion que la constatation majoritaire. Il faut donc en revenir aux fondamentaux de ce qui les rapprocherait pour étayer mon positionnement. Chaque lecteur pouvant en toute réflexion se positionner dans l'adhésion ou le rejet de l'une ou l'autre des propositions d'analyse. En se plaçant dans les extrêmes, on constate qu'ils ont tout d'abord en commun l'objectif de combattre ce qu'ils appellent tous les deux le « système » ou le « pouvoir ». En se positionnant ainsi, ils récusent tous les deux les institutions actuelles qui ont été bâties par des décennies de recherche de la démocratie, forcément un compromis politique entre la droite et la gauche classiques.
C'est d'ailleurs nouveau pour les deux parties par rapport à leur berceau idéologique respectif. L'extrême gauche voulant combattre aujourd'hui les dangers d'une mondialisation alors que l'ADN de la position de la gauche fut l'internationalisme et l'universalisme. Quant à l'extrême droite, la voilà à vouloir rétablir une politique sociale d'Etat forte qui ne tournerait plus le dos aux populations en souffrance économique.
Puis, enfin, tous les deux sont sincèrement convaincus que seule la voie révolutionnaire peut entraîner la chute des institutions établies. En fin de compte, nous revenons à la pensée première des philosophies anciennes, les comportements excessifs se rejoignent forcément dans ce qualificatif. Les mots politiques gauche et droite n'existaient pas, seuls les comportements excessifs étaient pris en compte globalement. Il n'y a pas d'infinité dans le spectre des idées politiques, en voulant une élasticité plus que forte vers les extrêmes, le seul moyen d'être encore dans les idées humaines est de rejoindre l'autre bout pour s'y recoller.


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