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LA FABRICATION DE L'ENNEMI : Prédestinée messianique ou Immense Business
Publié dans Réflexion le 25 - 06 - 2011

Et je sais que de moi tu médis l'an passé. - Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né ? Reprit l'Agneau, je tette encore ma mère. - Si ce n'est toi, c'est donc ton frère. Je n'en ai point. - C'est donc quelqu'un des tiens : Car vous ne m'épargnez guère, Vous, vos bergers, et vos chiens. On me l'a dit : il faut que je me venge.
Là-dessus, au fond des forêts, Le Loup l'emporte, et puis le mange, Sans autre forme de procès. ( Jean de la Fontaine, Le Loup et l'agneau»)
En pareilles circonstances, le célèbre Historien Arnold Toynbee dirait que l'Histoire se met de nouveau en marche. En évoquant ces verdicts sans appels et inlassablement véhiculés par de célèbres intellectuels américains tels que Huntington ou Fukuyama qui font figure d'oracles aux prophéties irrévocables , Edward G.Said dira à propos de Bernard Lewis: « Le cœur de l'idéologie de Lewis à propos de l'islam est que celui-ci ne changera jamais, souligne Edward Said, (...) que toute approche politique, historique ou universitaire des musulmans doit commencer et se terminer par le fait que les musulmans sont des musulmans. Il n'ya que les imbéciles qui ne changent pas. Tout le monde scrutait savamment les convulsions du monde arabe lors des révoltes qui viennent de le traverser, on espérait tant entendre des slogans, des discours, une rhétorique religieuse qui prônerait la Guerre sainte comme unique recours aux désastres politiques et sociaux générés par les dirigeants arabes. Au grand dam de ceux qui militent pour «Une Paix indésirable », tous nos peuples, en dépit de l'immaturité organisationnelle de leurs luttes (phénomène courant à toutes les révolutions), ont fait preuve d'une lucidité politique inespérée, d'une sagacité étonnante et d'une grande noblesse. Personne n'a fustigé le grand Satan, le capitalisme, l'Occident ou un autre bouc émissaire que notre ancestral ressentiment aurait pu nous inspirer. Chacun est conscient que nous avons été les propres artisans de notre immense tragédie et que nos espoirs et la fin de nos malheurs ne doivent plus être tributaires d'expérimentations politiques d'ordre théocratique. Les peuples arabes réclament aujourd'hui ce qui a toujours construit et pérennisé l'ensemble des démocraties dans le monde : Justice, Equité, Liberté, Dignité.
Le politologue français Olivier Roy, spécialiste de l'Islam dira que le printemps arabe signe l'échec de la théorie du choc des civilisations et « casse les logiciels populistes »et cette « fatalité musulmane », ressassée par les islamophobes de droite ou de gauche, qui disent que l'islam serait incompatible avec la démocratie. Beaucoup de nos compatriotes doutent toujours de la capacité de nos peuples à se gouverner eux-mêmes et estiment que la société algérienne doit demeurer encore quelque temps en « cage » le temps de finir son cycle de l'évolution lui permettant enfin de prendre en main sa destinée avec un matériel neurocognitif qui puisse lui permettre de structurer ( et de s'y épanouir )des édifices institutionnels propre aux démocraties contemporaines. En Mai 2011 , le président du parlement algérien Abdelaziz Ziari, surprenant tout le monde, décrétera que les Algériens n'étaient pas mûrs pour le système parlementaire et qu'il leur fallait attendre encore quelques décennies pour sortir de leur période infantilisée dans la mesure où nos mentalités (omettant de préciser que ce sont plutôt les mentalités de ceux qui s'entretuent en haut lieu pour le pouvoir) sont restées enchainées à des pratiques dangereuses qui ne conçoivent l'exercice du Pouvoir politique qu'à travers le prisme de coutumes et traditions politiques désastreuses : Clanisme , Tribadisme , régionalisme, Népotisme…
On ne peut momentanément qu'accréditer la thèse de celui qui règne sur le seul instrument que l'histoire a chargé de changer la destinée des peuples : Le Pouvoir législatif. Mais qu'est-ce qui changera dans l'avenir pour qu'une fatalité aussi coriace puisse laisser la place à la sagesse et au livre arbitre du citoyen ? Nous pourrions rester indéfiniment immatures. Quelles forces naturelles ou humaines pourraient-elles empêcher les caciques d'aujourd'hui de céder leurs trônes et remettre la destinée de nos peuples entre les mains de leurs rejetons ou d'autres cerbères cooptés ???
Le président de notre Parlement a eu l'extrême prudence de cibler les causes sans pour autant évoquer la seule thaumaturgie qui s'impose et qui ne sera jamais du goût des maitres des lieux, de leurs vizirs et de leur sérail. « L'autoritarisme arabo-musulman n'est donc pas substantiel mais circonstanciel…Des régimes autoritaires établis en fonction de circonstances, ils sont donc révisables en fonction de circonstances. » Et c'est justement ce pacifique et radical correctif (pour reprendre les termes de Feu Houari Boumediene) qui sera porteur d'une véritable évolution, brisera nos chaines et déverrouillera enfin les « cages, les compartiments et les stéréotypes » dans lesquels l'Occident et nos propres dirigeants politiques se sont complus à nous maintenir durant plusieurs décennies.
Lors du Forum sur la pensée arabe qui s'est tenu à Alger en octobre 2010, Tous les participants on été terriblement unanimes à affirmer qu'il serait ridicule de parler d'une citoyenneté arabe qui soit dit en passant a toujours été l'otage d'un autoritarisme politique , d'« Etats Bunkers » depuis la période des indépendances.
En Mars 2011, une autre conférence du même genre organisée par le CRSS (Centre de recherches stratégiques et sécuritaires) aboutira aux mêmes conclusions déplorables au sujet notamment de cette société civile ectoplasmique qui n'est pas prête de prendre forme de manière efficiente afin de constituer un contrepouvoir positif ou un allié incontournable dans le développement de notre pays.
De quoi exactement vont accoucher ces printemps arabes. Notre Pays serait-il une exception et arrivera-t-il à s'affranchir de sa singularité historique et mutilante qui ne lui laissa d'autres alternatives que celle de recourir désespérément à ses rentes non renouvelables et à ses matelas financiers qui lui ont permis jusqu'à présent d'étouffer cycliquement les brasiers qui le menaçaient par une redistribution des dividendes qui exigeaient en contrepartie de toute évidence une allégeance , une duplicité et un assentiment de plus en plus massifs et improductifs.
De quoi aussi vont accoucher toutes ces dynamiques éternellement embryonnaires désincarnées et confinées à des rôles d'observateurs spécialisés et indépendants qui risquent de continuer à soliloquer à l'instar de la panoplie d'instances consultatives que les Etats arabes essaiment comme gages de démocratie participative???Le CICC(Le cercle d'initiatives citoyennes pour le changement) de Benbitour , le réseau NABNI qui , selon son porte-parole « sera une force de propositions pragmatiques qui veut dépasser la critique et le simple constat pour apporter de véritables solutions aux besoins des citoyens algériens. » Les assises nationales sur la société civile pilotées par le CNES, les consultations confiées au Parlement, le rendez-vous des Etats Généraux de la société civile, prévues prochainement.
Enfin, toutes ces bonnes volontés en effervescence finiront-elles par faire admettre une bonne fois pour toutes que le Pouvoir doit équitablement se partager, non pas celui de gérer la rente en qualité d'usufruitiers mais plutôt le Pouvoir de projeter le pays vers un futur plus stable, plus prospère et plus juste. Fin


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