Il est clair que l'histoire révolutionnaire de cette région dérange au plus haut point, sinon elle aurait été écrite. Aussi est-il du devoir des historiens, de mettre en exergue son historique, si ces derniers ont une once de considération envers le peuple, et celui d'hommes dont le palmarès dépasse de loin toute considération. Ould Aissa Belkacem et l'un de ceux qu'on ne peut oublier, l'homme a défié les coloniaux et fût un nationaliste convaincu, il a servi la cause, dès 1938 devenant ainsi le premier responsable du PPA pour toute l'Oranie. Evoquer l'homme c'est faire un retour au nationalisme naissant, pour un ressourcement de l'histoire de cette ville et de ses premiers pionniers, dont la majorité ont disparu, pour les citer dans un même registre, dans le respect de cette résurgence, tels que : Benbernou Mâamar, Moulay Cherif, Laroui Abdelkader, Guiz Mohamed, Mustapha Cheikh, Hadj Mohamed Benzahaf, Cheikh Djelloul Nacer et d'autres qui viendront par la suite, tels que le Docteur Bensmaine Boumediene « 19 38 » qui venait juste de rentrer de France et Benyahia Belkacem « 1942 », qui était l'un des plus jeune à peine 18 ans . La majorité de ces hommes, seront issus des scouts Musumans Algériens du Groupe El Fellah. Slimane Berbère, Hadj Belkacem Benzaza, Hadj Djelloul Tayeb d'El Hachem, étaient en phase avec les évènements et rejetteront toute domination coloniale dès l'appel à la lutte de libération nationale. « Lorsque l'on se remémore l'intensité de ce moment pour y revenir pour l'évoquer et le développer dans sa réalité, ce qui ne manquera sûrement pas de nous apprendre encore plus sur les hommes, pour se rappeler à leur souvenir, nous dira Hadj Belkacem Benzaza, car ils ont été les précurseurs et c'est ce qui a constitué l'essentiel des forces de la région du Dahra, pendant la révolution ». 1954 sera la date qui marquera la société mostaganémoise et sera le mot d'ordre d'une réorganisation en profondeur dans la région du Dahra, pour devenir le pivot central de celle-ci et sur l'échiquier politique national. Bekhelouf Abdelkader, Ould Aissa Belkacem, Cheikh Belketroussi, cheikh Ben Eddine et Benyagoub seront en un sens les précurseurs, d'où les premières rencontres et réunions, telles que celles de 1952 avec Larbi Benmhidi, Hadj Mohamed Benalla,, Ahmed Zabana, Benyahia Belkacem, Blaoui Abdelkader, Si Benaouda et Moulay Cherif et pour rappel les premiers fondateurs du PPA à Mostaganem sont Ould Aissa Belkacem et Moulay Chérif. Entre 1950 et 1953, Larbi Benmhidi s'est réuni fréquemment dans la maison de Moulay Cherif et ce dans le cadre de la préparation de la lutte Armée, d'où son déclenchement le 1er novembre 1954. Selon le défunt Abdelkader Benaissa, qui a été l'un des acteurs, dans son témoignage qu'il a laissé à la postérité : « Le creuset de la révolution a été incontestablement le PPA, ou s'étaient formés les organisateurs, dans la plus part des cas, et c'est en vain qu'on se propose de le placer ailleurs. L'histoire revendique cette vérité comme il l'a si bien souligné, elle sera implacable contre toute assertion, de nature à la falsifier et nous sommes en droit de nous demander pourquoi ces personnes évitent de discuter de gestation, ou bien elles étaient absentes de la scène politique, c'est-à-dire qu'elles ne croyaient pas alors, ou bien elles étaient insensibles à cette prise de conscience, de ce groupe de meneurs, qui sont à l'origine de la révolution, ou encore elles furent astreintes à passer à l'action, donc sans conviction aucune » . « Logiquement dira-t-il, il n'y a pas d'autres explications plausibles, il s'agit et cela tombe sous le sens, d'hommes en âge de comprendre l'état d'âme de la nation, le tribut à payer pour reprendre de nouveau sa dignité ». Selon l'homme, c'est une poignée d'hommes, qui a pris en main cette destinée et à qui revient le mérite, parce qu'ils ont été les artisans de la révolution et on ne peut que rendre hommage à Ould Aissa Belkacem dit « Ould Ba Ali ». Avec tous ces hommes de la première heure il y a lieu de retenir, à travers les témoignages toute la portée de cet engagement, ils ont inculqué le nationalisme au sens propre du terme et le bon sens de ces hommes d'une intelligence et assiduité incroyables, ne pouvaient pas ne pas réussir dans cette mission qu'ils considéraient comme sacrée. Animés du désir de liberté ces hommes, avaient le sens des convenances, de l'honneur et les principes moraux de par leur foi en ce combat du joug colonial. Mostaganem devaient assurer la pérennité du parti, par la mobilisation et le suivi de la formation des militants. Pour leurs activités, les nationalistes utilisaient l'Union Littéraire Musulmane de Mostaganem, qui recevait à l'époque les publications. Mostaganem deviendra le centre névralgique de la région du Dahra, d'où le regroupement et l'adhésion en masse des militants, de par la fréquentation des sommités et personnages versées dans le nationalisme. Mostaganem sera pour le mouvement national le tremplin qui sera à la base de l'organisation des sections au niveau d'Alger. Les évènements du 8 mai 1945, selon les observateurs de l'époque seront à juste titre, les déclencheurs de la prise de conscience du peuple à travers tout le territoire national et marquera les esprits, par l'ampleur des massacres commis par la France, à Kherrata, Guelma et Setif, pour rendre hommage en ce 57ème anniversaire de la guerre de libération aux 45000 victimes. Dans la chronologie historique de cette région, Mostaganem ne sera pas en reste, car les nationalistes organiseront la première manifestation, pour crier leur ras le bol de la politique coloniale. Hadj Mohamed Benzahaf, Hadj Mohamed Belahouel, Hadj Mohamed Mezadja, Hadj Djelloul Nacer, Fellouh, Benaissa Aek, Ahmed Berbère et Laredj Malti, toutes ces personnes étaient aux premiers rang de l'histoire, et méritent qu'on les évoque dans un moment aussi important et surtout en ce 57ème anniversaire. Rétrospective Vu sa situation stratégique, il ne faut pas oublier que la région du Dahra a été le théâtre d'un va et vient incessant de chefs historiques qui se sont succédés dans le cadre de la préparation de la lutte de libération, comme nous l'avons déjà signalé, dans nos précédentes éditions. De nombreuses réunions se sont tenues au niveau de cette région, à savoir ; Au Douar El Hachems en 1953, présidée par Rabah Bitat dans le mausolée de Sidi Ben Mhel, avril 1954 à Tijditt par Larbi Ben Mhid à El Maksar dans la maison de Moulay Cherif, et qui a regroupé Moulay Cherif, Benyahia Belkacem, Ahmed Zabana, Ould, Aissa Belkacem, la dernière qui a précédé le 1er novembre 1954 le 28 octobre , présidée toujours par le chahid Larbi Ben M'hidi. Tijditt la combattante verra Défiler aussi, Ahmed Benbella, Kheider et d'autres figures historiques très importantes, Le croissant rouge et L'association saidia , Chara, Sidi El Mejdoub serviront de couverture pour les activités des militants du FLN et même le Cimetière des Mouzabites qui est situé sur les hauteurs de la cité Kaid Mohamed « Ex Citronniers », abritera une réunion entre le chef historique Mohamed Boudiaf, Mohamed Khider et certains militants triés sur le volet . Mostaganem, aura aussi regroupé les principaux acteurs de la région, à Ghar Sidi Youssef dans la maison de Si Affif Bouziane. Nous reprenons les noms pour mémoire. Benadelmalek Ramdane, Benyahia Belkacem, Benayad Bendehiba, Keir Eddine, lOttoman Haddou, le Chahid Hamza, Adda Benaouda dit Si Zaghloul, Houcine Hamadou , Cheikh Zerrouki Ibn Eddine, docteur Bensmaine Mohamed. Belhamiti, Sahraoui Aek, Meziane Boutaiba, Senouci, Hassaine, Bordji Amar, Bordji Kadour, Benziane Mohamed, Benziane Abdelkader, Chaki Mohamed, Bouchareb Abdelkader, Menaouer Hamou, Benjerri Kadour, Dani Youcef dit Zine, Senoussa Mohamed ould Kaddour, Senoussa Mohamed ould Djilali, Senoussa Hamou ould Kadour, Senoussa Hamou ould Charef, Serri Youcef, Benkada Hamou, Bordji Miloud, Benarroum Hamou, Hamidat Mohamed, Bentouati Bendehiba, Sahlelou Afif, Sahlelou Abdelkader, Sakhi Khaled, Sallay Afiif, Douair Miloud, Benadjar Ahmed, Nadjari Charef, Faiz Mohamed, Bey Mohamed, Yazid Mohamed, Benabou M'hamed, Belghachem Ahmed, Zakrout Mohamed, Zitoun Hamou, Fahim Hamou, Khdim Hamou, Benzekara Lakhdar, Hamiti Afif, Mahrez Djelloul, Boukhorssa Mohamed, Derrar Belhachmi, Bouagada Afif. Belhamiti Mohamed dit Bendehiba et et Sahraoui Abdelkader dit Mihoub : Boumehdi Zerrouki, Ali Moussa, Belalia Abdelkader, Zergani Ahmed, Boukniene Tayeb, Boukniene Mohamed,Boukniene Hamia, Guerraoui Abdelkader dit Belabass, Farhi Djilali, Abouss Afif, Boucena Afif, Touahria Abdelkader, Benama abdelkader, Derar Miloud, Assar Abdelkader, Tahri Ahmed, Hamcherif Miloud, Belkacemi Belkacem, Yamani Ahmed, Belazrag Djilali, Guerraoui Benabdelah, Chouarfia Abdelkader, Chouarfia Hamou, Sadji Habib, Belghoul Charef, Aziria Belhadj, Sadek Mekki, Sadji Abdellah, Habib Bouhella Dr Bentami Djilali, Benguetat Aada, Benderdouche Abdelkader, Bensadoun Ahmed, Benderdouche Djelloul, Djelouate Abdelhamid dit Said, Bensmain Abdelkader, khelifa Ali dit Filali, Benameur Harag, Benslimane Mohamed, Khelifa Abdelouaheb, Ghoumri Benhamdada Sadek, Benanteur Kaddou , Belkebir Mazouz, Si Abdelkader El Achaachi, Berrais Abderrahmane, Benbrahim Mohamed, Beryati Laarej et Stambouli M'hamed), Ghoumri Benaouda, Benchhida Abdallah et Hassaine Mostepha), Amour Hamou dit El Hachmi Benguettat Adda, Ayachi Abdelkrim, Hadj Tahra, Bouzgar Ghali, Mesquin Fellouh, Berrached Djillali, Chouiref, Hadj Mohamed Tangour dit Blkalaï Tahlaiti Aek, Merzoug Salah, Kadi Bencheikh Abdellaoui Abed , Houcine Hamadou, Benramdane Aek, Benbernou Ghali, Mokhtari Ghali, Boudjemaa Mohamed dit Si Othmane Abdelwahab Mohamed Hadj Bencheikh, Djillali Benabdelhalim , Boumediene Mohamed, Ltroche Ahmed Cherif, Kadi Halima, Zénaini Mokhtar,Benchehida Aissa, Mehrez Affif, ainsi que des milliers d'autres que nous espérons évoquer à une autre occasion.
