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REPORTAGE
Si Mosta m'�tait cont�e...
Publié dans Le Soir d'Algérie le 02 - 09 - 2006

Mosta, coin privil�gi�, o� tout semble �tre pr�texte au bien-�tre et � la qui�tude de sacr�s moments � vivre quand on se trouve ainsi sur une terre aussi sereine sur laquelle veillent fi�rement les quarante-quatre saints marabouts de la ville...
Blad Sidi-Sa�d Oumimti
Il est vrai que Mesk el Ghanayem tra�ne derri�re elle et ce, depuis la nuit des temps, la r�putation de sol d�accueil de tous les �trangers � la r�gion. Comme quoi l�enfant de la ville n�est pas aussi choy� et cela se v�rifie jusqu�� nos jours... Co�ncidence ou v�rit� av�r�e ? Telle est la question que l�on s�est toujours pos�e d�un coin � l�autre de l�immense Dahra o� il a toujours fait bon vivre en r�alit�. Chaque �ouali salah� ou �merabet�dont la goubaou le mquam s��rige en v�ritable symbole de pi�t�, symbolise toute la profondeur de l��me et force, du coup, respect et recueillement de tout �zyar� ou simple passager de circonstance... De Sidi El Medjoub �moul el bhar el merhoub� � �Ali ou Afif menhoun mekk�ne cherif�, en passant par Belkacem �zahwe rouh�et �El harrag ya chaya� oya Boumezrag�, le p�riple risque d��tre long si l�on veut s�incliner devant la m�moire de tout un chacun. Aussi faut-il passer par Mansour �el mechhour ou moul el ksour�, pour atteindre �Sidi Ladjel, Bendehiba ou shab el hel�puis Sidi Lakhdar Benkhlouf, le chantre de la po�sie populaire et de surcro�t farouche guerrier et adversaire des Espagnols lors de la bataille de Mazagran vers 1500... Et puis, Mosta c�est �galement ses particularit�s multiples dans un contexte purement traditionnel. Ainsi, les noces continuent de se c�l�brer dans la pure tradition des anc�tres... Les cort�ges nuptiaux pour ce faire, se doivent de faire escale au mausol�e de Sidi Belkacem o� le rite se doit d��tre observ� au son du tbal et de la gha�ta, bougies, fleurs, youyous et confettis... Un lieu des plus sacr�s o� les heureux mari�s doivent passer par l� pour se couvrir de la b�n�diction du �guide du bonheur�... En ces moments de p�riode estivale, Mostaganem, ville ouverte � tous les arts, s��panouit davantage, � la faveur d�une ambiance et d�un engouement peu coutumier. C�est ainsi que tous les artistes, de tous bords, mettent les voiles pour de sacr�s challenges en fait !
Mosta, ville de tous les arts
Tous les festivals d��t� se donnent la main comme pour gagner encore davantage le pari de durer dans le temps en d�pit des difficult�s et entraves que seuls les ennemis de l�art et de la culture sont cens�s cr�er ! Mosta rena�t de ses cendres chaque �t� et vit au rythme des A�ssaoua, du cha�bi tous azimuts, du quatri�me art tant chez les enfants que chez les amateurs. En plus, tous les Mostagan�mois, jaloux de leur patrimoine musical, se donnent rendez-vous sur les hauteurs du Dahra � l�occasion du grand �rekb�organis� chaque ann�e au d�but du mois d�ao�t, en hommage � Sidi Lakhdar Benkhlouf, l�immense r�servoir de quacides que le cha�bi alg�rien n�a eu de cesse de puiser depuis d�j� plus d�un si�cle, au temps o� Hadj M�hamed el Anka, Hadj Mrizek, Dahmane Benachour, Cheikh Menaouer venaient � Mostaganem puiser l�essentiel... Il fut un temps en fait... Les ann�es ont pass� et l�histoire a tout l�air de se r�p�ter avec actuellement l�afflux de bon nombre d�interpr�tres alg�rois qui continuent de venir s�abreuver du texte original... par excellence. Aujourd�hui, c�est au tour des Chaou Abdelkader, Dahmane el Kobbi, Kamel Bourdib, Didine Karoum, Galiz et tant d�autres de venir au pays de la baraka, s�abreuver des richesses l�gu�es par tant de paroliers et po�tes de la trempe d�un Sidi Lakhdar, Ahmed el Alaoui, Abdelkader Bentobdji ou encore Sidi Kaddour, Benslimane, Benssa�doun... Mosta c�est aussi le chant spirituel �sam�a�, chant religieux, �dikr�... Les medahate ne sont pas en reste, on tra�ne toujours derri�re soi cette habitude de prendre part aux halqate de meddahate dans les mariages traditionnels o� la gent f�minine notamment s�en donne � c�ur joie. De cheikha Se�fia et Badra Bent el Hocine � Aouda, Sabrina et Dahmania, le tour est vite fait avec � la cl�, chants sacr�s et �chetha hadria� de la mari�e et des �berrazette�en blousa mesthghanemiya... Et puis entre Mazagran et et Tigditt, Souika, El Maksar et El Hana, la douce m�lodie que procure la gha�ta du terroir continue � bercer notre v�cu et ce, au rythme de sacr�s moments de zorna lors des f�tes familiales et religieuses... Mosta, c�est �galement sa zaouiya alaouiya et ses adeptes... mais aussi bien d�autres rep�res spirituels comme zaouiet Sidi Kaddour, celle de la Serroucia, El Kadiriya et autres El A�ssaouiya..; Ainsi, dans la cit� de Sidi Sa�d, l��t� reste le pr�texte idoine � toutes les �vasions...
De sacr�s sites naturels
Par ces moments de chaleur av�r�e, la capitale du Dahra croule sous le poids d�importants flux de visiteurs venus d�ailleurs. Il est vrai que ses plages paradisiaques s��tendant sur une bande c�ti�re de plus d�une centaine de bornes, offrent � la vue de sacr�s clich�s souvent imprenables sur notamment le c�t� �est� du littoral mostagan�mois. Si la plage des Sablettes s��rige en lieu de pr�dilection par excellence chez des millions d�estivants, il n�en reste pas moins que des coins d�une rare beaut� comme Clovis, Sakhra, Soraghter, Petit-Port, Bosquet, Bahara ou encore A�n-Brahim, constituent l�autre attrait de la c�te du Dahra. L�an dernier, l�on dut compter d�j� quelque treize millions d�estivants ayant fr�quent� nos plages avec toutefois bien des difficult�s � g�rer dans la cit� de Sidi- Sa�d comme transport et h�bergement. Sur la quinzaine de ZET existantes en bord de mer dans cette wilaya, une seule a d� �tre r�ellement exploit�e et pas toujours � bon escient malheureusement. On a fait de la c�l�bre plage des Sablettes, un v�ritable village touristique mais avec au bout du compte bien des anomalies et contrefa�ons urbanistiques � �viter � l�avenir... Mosta c�est aussi Salamane ou berd el hal, ce vieux village de p�cheurs qui devra d�ici peu s�enorgueillir de son tout nouveau port de p�che et de plaisance. Mosta enfin, c�est aussi son coucher du soleil sur les bords de Kharrouba, son cha�bi du cru au th� � la menthe, sa royale et son rouget de roche. Tout cela fait de Mosta, un mythe, une l�gende, le temps d�un songe...


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