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Corruption autour du hadj et le favoritisme aux lieux Saints
Publié dans Réflexion le 14 - 11 - 2011

Le pèlerinage musulman du hadj est un moment d'égalité devant Dieu, des millions de fideles entassés sur les sites les plus vénérés de l'islam viennent solliciter, auprès de Dieu, le pardon à leurs péchés.
Sans doute, certains sont plus égaux que d'autres. Dans les tentes VIP, les législateurs et les politiciens irakiens, dans leurs robes blanches de pèlerins, ont le privilège d'apprécier le luxe de doux tapis rouges, la climatisation, les paniers de fruits mis en place sur de longues tables et deux réfrigérateurs avec de l'eau froide et des boissons gazeuses. Le lieu de campement VIP, est, par commodité, situé, juste, à côté du Djamarat, le site des trois murs symbolisant le diable, et que les pèlerins alignés en queue lapidaient avec des pierres, ce lundi. Ce site des VIP est en contraste frappant avec le camp de leurs concitoyens, situé à plusieurs kilomètres de là, et où les pèlerins irakiens étouffent à plusieurs dans des tentes surpeuplées et suffocantes à partir desquelles ils effectuent des heures de chemin à pied, sous le soleil d'Arabie, pour se rendre au site rituel de la lapidation de Satan. «Les fonctionnaires restent à la meilleure place avec les meilleurs services alors que nous souffrons ici”, a déclaré Abbas Ali Abid, un chiite de 60 ans, originaire de Bagdad. Il s'assit sur un matelas en plastique vert, après le coucher du soleil près de la stèle, où lui et d'autres ont passé la journée après la randonnée dans leur camp. “Est-ce que ces fonctionnaires subiront le même traitement au Jour du Jugement Dernier”? A-t-il dit. ”Dieu ne fait pas de distinction entre les gens ni ne réserve de traitements speciaux aux fonctionnaires et aux gens riches.” Cette année, plusieurs millions de musulmans ont convergé en Arabie Saoudite pour l'annuel événement du hajj, centré autour de la ville sainte de La Mecque et de ses environs. Pendant cette partie du rite, les pèlerins campent dans une immense cité de tentes qui s'étend autour de Djamarat à Mina, à quelques 18 kms de la Mecque et, pour 3 jours de suite, ils jettent, dans un geste rituel, des cailloux contre les murs pour signifier leur rejet symbolique des tentations sataniques. Ici, comme partout, l'argent peut acheter de meilleures conditions de confort pour affronter les conditions difficiles du hajj, telles que le transport pour éviter de marcher au milieu des foules épaisses et, bien sûr, le confort dans les tentes. Mais certains se plaignent que le statut politique puisse gagner une considération spéciale en pleine Maison de Dieu. Les politiciens irakiens, par exemple, sont favorisés dans l'octroi des précieuses et limitées places pour le hajj. Alors que les autres sont obligés de passer par la loterie pour gagner une éventuelle place, parfois, après avoir attendu des années durant, pour voir, enfin, leur rêve se réaliser. Alors que les membres du parlement et du gouvernement peuvent contourner de tels procédés pour aller où bon leur semble. Ils sont entrain de voler le droit des autres irakiens qui espèrent impatiemment que leur tour arrive, disait Quassim Nasser Missaid, qui avait finalement obtenu sa chance grâce au programme spécial que les irakiens ont désigné pour les anciens détenus politiques. En effet, Missaid avait passé 10 ans dans les geôles du régime de Saddam Hussein. Du fait que beaucoup de citoyens de par le monde veulent effectuer le hajj, l'Arabie Saoudite a imposé un quota à chaque pays, proportionnellement à la taille de sa population (un pèlerin pour 1000 habitants). Ce qui fait que pour la plupart des pays, la demande excède largement l'offre. Les gouvernements arabes et bien d'autres utilisent le système de loterie pour déterminer les heureux partants. Le quota irakien est de l'ordre de 33 000 personnes, mais les politiciens désireux de faire le pèlerinage sont admis d'office. Cette année, plus de la moitié des 325 membres que compte le parlement irakien est désignée à aller au pèlerinage avec la Commission Gouvernementale du hajj et de la Oumra destinée à superviser le processus du déroulement du pèlerinage. Un haut fonctionnaire avait fixé le nombre à 192, auquel il avait ajouté 600 fonctionnaires du gouvernement ou des membres de leurs familles. « Oui, c'est embarrassant pour nous » avoua un officiel à l'Associated Press, dans une entrevue qu'il avait donnée dans son bureau. « Mais que pouvons-nous faire ou dire ? Nous sommes sous une grande pression de la part de ces parties ». A-t-il affirmé, sous condition de l'anonymat, étant donnée la sensibilité du problème. Le chef de la commission, Mohammed Taqi Al Maoula, avait menacé de démissionner évoquant la raison qu'il était soumis à une grande pression le forçant à céder aux autorités politiques irakiennes le supplément de 6000 places, offert à titre de cadeau par les saoudiens au peuple de l'Irak Les législateurs devaient s'intéresser à résoudre le problème des lois retardées plutôt que de songer à aller au hajj, disait Tallal Al zoubaï, un parlementaire qui disait ne pas se rendre au hajj tout en critiquant cette ruée vers le pèlerinage. « Si tout le monde va au hajj, c'est à se demander pourquoi on a un nombre aussi élevé de cas de corruption dans ce pays ? Avec un nombre aussi grand de hauts fonctionnaires se rendant au hajj, nous devrions être le pays le moins corrompu au monde », ajouta-t-il. Transparency International, une organisation internationale qui contrôle les perceptions de la corruption dans le monde a classé l'Irak à la 175eme position sur 178 pays dans son classement de 2010. L'Irak n'est pas le seul dans ce problème. Les autres pays arabes ne permettent pas aux officiels de contourner la règle de la loterie, mais ceux-ci arrivent toujours à « tromper Dieu et ses hommes» en trouvant un malin moyen de se débrouiller une place. En 2006, en Indonésie, un ancien ministre des affaires religieuses a été prouvé coupable d'un détournement d'un fond de 76 millions de dollars, destiné à aider les citoyens à effectuer le hajj. Son successeur avait mis au rebus une politique destinée à envoyer au hajj des officiels du gouvernement aux frais de l'état. Mais le peuple a été scandalisé quand l'année passée un groupe de plus de 60 législateurs ainsi que leurs relatifs sont pris en charge par l'état pour une visite à la Mecque durant le mois sacré. Des allégations similaires gâchent le hadj au Pakistan quand l'ex ministre des affaires religieuses s'est retrouvé en prison suite à une affaire de corruption reliées aux dépenses du hadj. Un législateur irakien qui avait fait son pèlerinage, a défendu son droit d'y aller. Un parlementaire, disait-il, est soumis à un travail dur le plus souvent jusqu'à minuit. Il est la cible des terroristes et, qu'en plus, il était parti au hajj avec son propre argent. Il a parlé sous condition d'anonymat, vue la controverse autour des parlementaires se rendant au hadj. Mais pour beaucoup d'irakiens, le fait que des législateurs soient capables de s'octroyer des places avec un tel favoritisme et de partir en dépit de tous ces temps cruciaux et l'urgence des solutions, qui s'impose au futur de l'Irak, laisse une mauvaise impression. Abou Abdallah Al Obeidi a mis son nom dans la loterie, en 2008, et a obtenu une place pour l'année prochaine, avec sa femme, pour la première fois. Il a dit que les membres du gouvernement sont, normalement, destinés à servir le peuple, mais à la place, c'est le peuple qui les sert. « Ils s'en moquent éperdument des intérêts de la nation parce que leurs intérêts personnels demeurent leur plus haute priorité », ajouta-t-il.

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