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Que sont devenus les neuf fondateurs du CRUA ?
Publié dans Réflexion le 26 - 09 - 2012

Ils sont neuf, en 1954, à lancer la résistance algérienne. Des destins tragiques. Pour eux, El-Djazair combattante et l'Algérie indépendante a été une page d'histoire pour la renaissance de la fierté et la survie du peuple algérien. Ils ne sont que six en vie quand l'Algérie accède à l'indépendance en 1962 et aujourd'hui il ne reste qu'un seul.
En mars 1954, neuf hommes fondent le CRUA (Comité révolutionnaire d'unité et d'action). Ce mouvement déclenche la guerre d'indépendance algérienne. Neuf destins brisés par les évènements. Ils sont considérés comme les fondateurs de l'Algérie moderne. Cinquante ans après les accords d'Evian, que certains ne verront pas, le bilan est lourd : trois sont morts durant les combats, mais, plus triste, aucun des survivants du conflit n'a vraiment pu apprécier les bienfaits de l'indépendance suite aux divisions qui les ont séparés. Commençons le récit par ceux qui ont été abattus par les Français. Le premier à tomber est Mourad Didouche, surnommé Si Abdelkader. Ce fils de Kabylie tombe à l'âge de 27 ans lors de la bataille du douar Souadek, près de Constantine. C'est un ancien cheminot, militant CGT, fondateur d'un mouvement scout. L'une des principales artères d'Alger porte aujourd'hui son nom (ex-rue Michelet). Dans cette mort précoce, il est rejoint par deux compagnons : Mostefa Ben Boulaïd et Larbi Ben M'hidi. Le premier décède en 1956, à 39 ans, dans le maquis. Il avait combattu sous l'uniforme français durant la Seconde Guerre mondiale. Il est décoré de la Croix de guerre et participe à la campagne d'Italie. Les circonstances de sa mort sont rapportées ainsi : il serait décédé suite à la détonation d'un poste de radio piégé par les parachutistes français.Larbi Ben M'hidi, lui, décède en 1957 à l'âge de 34 ans. Issu d'une famille rurale des Aurès, Ben M'hidi s'engage dans les scouts musulmans. Comptable dans le génie civil, son engagement politique est marqué par sa perception des massacres de Sétif en mai 1945. Il est arrêté en février 1957. Torturé, il refuse de livrer ses camarades. Le général Aussaresses finit par reconnaître, en 2007, qu'il l'a fait pendre, sans procès préalable.
Ils ne sont donc
plus que six en 1962
Ils ne sont donc plus que six en vie au moment où l'Algérie accède à l'indépendance en 1962. Des neuf, Ahmed Ben Bella prend le pouvoir en devenant le premier président de la République algérienne démocratique et populaire. Il a alors 46 ans. Une fois à la tête de l'Etat algérien, sa propension à cumuler tous les pouvoirs provoque son renversement par un coup d'Etat militaire, conduit par son dauphin, le colonel Boumediene, en juin 1965. Il connaît alors la prison jusqu'en juillet 1979, puis l'assignation à résidence et finalement l'exil en Suisse à partir de 1981
L'ex-président
Ben Bella décédé le 11 avril 2012
Ahmed Ben Bella, décédé le 11 avril 2012 à l'âge de 95 ans, premier président de l'Algérie indépendante en 1963, s'est voulu l'incarnation du Tiers-Monde émergent, après avoir passé plus de 24 ans en détention pour des raisons politiques en France et en Algérie.Il est né le 25 décembre 1916 à Maghnia, à la frontière marocaine, où s'étaient installés ses parents, paysans pauvres du sud marocain. Après des études secondaires à Tlemcen (ouest), Ben Bella fait son service militaire dans l'armée française puis adhère en 1937 au Parti du peuple algérien (PPA) du "père" du nationalisme algérien Messali Hadj. En 1944, il est cité quatre fois à la bataille de Monte Cassino (Italie) et décoré de la Médaille militaire par le général de Gaulle, chef de la France Libre.Dirigeant de l'Organisation spéciale (OS), créée pour préparer le soulèvement armé du 1er novembre 1954 contre la France, il se distingue en organisant le hold-up de la poste d'Oran pour lui procurer des fonds. Arrêté et condamné à 8 ans de prison, il s'évade de la prison de Blida en 1950 et rejoint un premier noyau de dirigeants nationalistes algériens installés au Caire. Emprisonné en France de 1956 à 1962.En octobre 1956, son avion est intercepté par l'armée française au dessus d'Alger. Il est emprisonné en France jusqu'à la fin de la guerre d'Algérie, en 1962.Il s'allie alors avec le chef d'Etat major de l'Armée de libération nationale (ALN), le colonel Houari Boumediene, et se fait élire, en 1963, premier président de la République algérienne indépendante. Mais deux ans après, le 19 juin 1965, il est renversé par un coup d'Etat militaire, arrêté et mis au secret sous haute surveillance de l'armée.En 1981, gracié et libéré par le successeur de Boumediene, Chadli Bendjedid, Ben Bella s'exile pour un temps à l'étranger et fonde le Mouvement pour la démocratie en Algérie (MDA) sans parvenir à mobiliser. Rentré à Alger en septembre 1990, il se retire de la vie politique nationale et se consacre à des dossiers internationaux (Palestine, Irak) et rejoint les "altermondialistes" dans leur lutte contre "la mondialisation capitaliste". M. Ben Bella va prôner la "réconciliation nationale" avec les islamistes algériens, en se réconciliant avec le président Abdelaziz Bouteflika.
Mohamed Khider, assassiné en Espagne en 1967
Mohamed Khider, originaire d'une famille modeste de Biskra, est assassiné en Espagne en 1967. Il avait été, lui aussi, contraint à l'exil après avoir eu des divergences avec Ben Bella. Un exil en Suisse, puis à Madrid.
Mohamed Boudiaf
Mohamed Boudiaf figurait parmi les fondateurs. Opposé à Ben Bella - dont le régime l'avait condamné à mort en 1964 -, puis à tous les présidents qui ont suivi, son exil va durer 28 ans. Quand les militaires le rappellent en 1992, l'Algérie est en crise. Il apparaît comme un "homme neuf". Il annonce vouloir lutter contre la corruption. Il est abattu, en public, cinq mois plus tard, lors d'une conférence des cadres dans la ville d'Annaba. L'auteur du meurtre, Lambarek Boumaarafi, est toujours en prison. Ses motivations n'ont pas été clairement établies.
Rabah Bitat
Le dernier membre de cette histoire, Rabah Bitat, est décédé à Paris, à l'hôpital Broussais, en avril 2000, à l'âge de 74 ans. Il démissionne de ses fonctions auprès de Ben Bella en novembre 1963 pour rejoindre l'opposition à Paris. Quand Boumediene renverse Ben Bella, il rejoint le nouveau régime et y fera toute sa carrière en conservant, notamment, le ministère des Transports de 1970 à 1977. À la mort de Boumediene, il assure un intérim de 45 jours. En 1990, en désaccord avec le président Chadli Bendjedid, il démissionne de l'Assemblée nationale et se retire de la vie politique. Partisan de Bouteflika, il retrouve un rôle public quand celui-ci remporte la présidentielle de 1999 avec 90,24 % des suffrages exprimés. Rabah Bitat est décédé le 10 avril 2000.
Hocine Aït Ahmed
Exil également pour Hocine Aït Ahmed. Engagé dans la lutte pour l'indépendance dès l'âge de 16 ans, il dénonce le tournant autoritaire de la Constitution de l'Algérie indépendante. En créant le Front des forces socialistes en 1963, il brise la logique du parti unique. Arrêté en octobre 1964, il est condamné à mort, puis gracié. Il s'évade de prison le 1er mai 1966 et se réfugie en Suisse. Aujourd'hui encore, à l'âge de 85 ans, il s'active dans la vie politique algérienne pour faire avancer ses idées.


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