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L'Algérie est entrée malgré elle dans la guerre malienne
Publié dans Réflexion le 20 - 01 - 2013

Les djihadistes qui ont attaqué, mercredi 16 janvier, le complexe gazier de Tigantourine, près d'In Amenas, avaient probablement peu d'illusions sur leurs chances de survie lorsqu'ils ont lancé leur assaut.
C'était la première fois qu'un puits gazier ou pétrolier du Sud algérien, zone pourtant instable, était attaqué avec succès. L'assaut de ce groupe issu d'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) a porté un coup à la stratégie antiterroriste algérienne, qui peine à se tenir à l'écart de l'insurrection islamiste à ses frontières, et qu'elle voudrait contenir au Mali et au Niger. Comme toujours en pareil cas, Alger a refusé toute négociation et sa réaction a été brutale, à la mesure du choc.

Alger n'a jamais négocié avec les terroristes
Depuis l'insurrection islamiste algérienne des années 1990, qui a fait plus de cent mille morts, Alger n'a jamais négocié face à un enlèvement ou à une prise d'otages. Dans les maquis de l'est de la Kabylie, où une cellule d'AQMI est active, un noyau de plusieurs centaines de djihadistes se maintient depuis plus de dix ans. Alger y emploie la même stratégie d'"éradication", annonçant chaque semaine la mort d'une demi-douzaine de combattants, cernés par l'armée dans le maquis. Entre 2001 et février 2012, l'Algérie a connu infiniment plus d'attentats que ses voisins : 938 selon un décompte du Centre d'études stratégiques de l'Afrique (CESA), contre 20 pour la Mauritanie, 35 au Niger, et 41 au Mali.Les autorités algériennes peinent à reconnaître que les terroristes présents sur son territoire, en Kabylie et dans le Sud, sont liés à AQMI, selon un récent rapport du CESA. Mais ce groupe, fondé en Algérie en 2006, "reste fondamentalement algérien dans son essence et sa direction", selon le CESA.Ainsi, le chef de katiba (groupe armé) Mokhtar Belmokhtar, qui a commandité la prise d'otages d'In Amenas, est un Algérien, ancien chef charismatique d'AQMI, séparé du mouvement en décembre 2012. Comme l'actuel numéro un d'AQMI, Abdelmalek Droukdel, il a combattu l'Etat au sein du Groupe islamiste armé (GIA) dans les années 1990, groupe qui a donné naissance au Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC, algérien), puis qui s'est franchisé sous le drapeau d'Al-Qaida en 2006.Au fur et à mesure de ces évolutions de structures, les combattants se sont déplacés vers le sud, poussés par l'armée algérienne. Ils se sont peu à peu liés aux groupes autonomistes et djihadistes touareg de la région, ainsi qu'aux réseaux de trafics (clandestins, drogue, pétrole, armes, marchandises diverses). Ils ont enfin établi un sanctuaire dans le nord du Mali.

Alger, un acteur inattendu dans la région
Pourtant, hors de ses frontières, au Mali comme au Niger, Alger rechigne à se préoccuper de ce que deviennent ces groupes devenus insurrectionnels. Ses voisins reprochent à Alger de ne pas assumer son rôle régional. Car il devrait être à la pointe : l'Etat est le plus riche de la région, et il consacre six fois plus de moyens à son budget militaire que tous les pays sahéliens réunis, selon les données de l'International Institute for Strategic Studies (IISS)."Alger craint d'être entraîné dans un bourbier saharien et semble réticent à maintenir la stabilité dans son arrière-cour .Ainsi, l'Algérie a longtemps cherché à présenter le groupe touareg autonomiste et partisan de la charia Ansar Dine comme un mouvement non terroriste, non djihadiste. Il a poussé des négociations avec ce groupe pour qu'il se sépare formellement des djihadistes qui tiennent le nord du Mali, le groupe signant un cessez-le-feu en décembre avec le gouvernement malien... Qu'il rompra dès le début de janvier. Il lancera alors ses combattants en colonnes de 4×4 vers le sud du Mali, avec AQMI.Depuis, Alger a ouvert son espace aérien au passage des avions français, et a annoncé lundi la fermeture de sa frontière avec le Mali, afin de priver les islamistes d'une profondeur de repli stratégique.Selon Pierre Vermeren, la prise d'otages à Tigantourine est venue sanctionner ce changement de position, et ruiner les efforts d'Alger pour prendre ses distances avec l'insurrection des groupes islamistes et touareg du Sud : "Avec cette prise d'otages en Algérie, Mokhtar Belmokhtar a donné un signal aux Touareg [de la région]. Il tente d'unifier tous les combats : contre l'intervention militaire française au Mali, pour l'indépendance des Touareg et contre l'Etat algérien."


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