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TANDIS QUE DES INTELLECTUELS APPELLENT A SON INCARCERATION : La fatwa de Hamadache, reflet d'une société en perte de repères ?!
Publié dans Réflexion le 21 - 12 - 2014

La Loi est générale, abstraite et impersonnelle d'après le grand juriste français Jean Carbonnier, spécialiste du Droit Civil partant de cela, elle devrait être appliquée à tous les justiciables qui font partie d'un peuple, une société donnée. Mais quand des individus outrepassent cette règle, la Loi doit sévir impartialement pour que l'Ordre public soit maintenu et respecté. Car aucune complaisance n'est permise en haut lieu sur ce domaine éminemment sensible celui de la Justice. Et l'affaire de la ‘'fatwa'' lancée par un imam inconnu sur la scène nationale contre l'auteur Kamel Daoud est un cas d'école en Algérie, dont le Gouvernement devrait en faire un exemple afin que les lignes rouges de la préservation de l'intégrité physique des personnes ne soit atteinte.
Cette affaire de l'« appel au meurtre » de Kamel Daoud fut un gros coup de pub pour cet auteur originaire de Mostaganem, et parachuté sur les plateaux télés de France 2, dont certains observateurs rigolent encore sur l'effet inattendu de ce genre de sortie médiatique d'un personnage du passé sanglant algérien et que l'on croyait ‘'enterré'' à jamais. Quel que soit les propos tenus par le chroniqueur du Quotidien d'Oran lors de cette fameuse émission sur la chaîne publique française, personne n'a le droit de vie ou de mort sur un autre être ! Et au-delà des polémiques stériles sur cette guerre ouverte entre deux fronts (des démocrates et ‘'intégristes), une analyse des dessous de cette affaire révélerait une société algérienne en manque de repères otages des interprétations de la Religion souvent ‘'subjectives''. Rappelons que le chef du parti non autorisée du Front de la Sahwa islamique salafiste algérienne, a émis mardi 16 décembre 2014, sur sa page Facebook (actuellement bloquée) une « fatwa » contre l'écrivain et chroniqueur Kamel Daoud, qualifié d'ennemi de l'Islam et de la langue arabe, d'écrivain « sionisé » qui insulterait Allah et le Saint Coran. Le Front de la Sahwa, écrit-il, « considère que si la charia islamique était appliquée en Algérie, le châtiment contre lui aurait été la mort pour apostasie et hérésie ». Hamadache a appelé l'Etat algérien à exécuter l'écrivain en raison de sa « guerre ouverte » contre l'islam, le Coran et les valeurs sacrées de l'Islam. Un vrai délire en plein début d'hiver qui glace le sang de tout un peuple, traumatisé par des décennies en rouge et noir et qui n'est pas prêt de revivre un scénario imposé par des réalisateurs au penchant ‘'meurtrier'' dans une société où penser devient un crime. Le drôle dans cette histoire est que ceux qui défendent l'Islam comme pensée unique le font souvent avec haine et violence. Ceux qui se sentent et se proclament « Arabes de souche » ont cette tendance à en faire un fanatisme plutôt qu'une identité heureuse ou un choix de racine capable de récoltes. Ceux qui vous parlent de constantes nationales, ou de religion sont souvent agressifs, violents, haineux, ternes, infréquentables et myopes: ils ne voient le monde que comme attaques, complots, manipulations et ruses de l'Occident. Dans une récente réponse de Kamel Daoud dans la presse française ; il s'interroge « La peur d'être dans l'erreur les poussant donc à imposer l'unanimité et combattre la différence? De la fragilité des convictions intimes? De la haine de soi qui passe par la haine de l'autre? De toute une histoire d'échecs, de frustrations, d'amour sans issue? De la chute de Grenade? De la colonisation? » Un vrai labyrinthe idéologique qui piège bon nombre de penseurs qui innocemment ou naïvement veulent se battre pour frayer un chemin à la Liberté de Penser avec un grand'' P'' dans le pays, pour lequel des millions de glorieux martyrs payèrent de leur sang le droit de leurs descendants de vivre justement dans cette liberté. Car, précisément qu'est-ce qu'à produit ce Hamadache à la société comme moyens de progrès ? Certains penseurs en Algérie voient en cette fetwa enflammée le reflet d'une société en perte de repères structurels et moraux dans un monde globalisé. Car, il y a bien erreur de la part de cet imam qui considère que, « quand Daoud critique le rapport des musulmans à leur religion, il mène une guerre contre Allah ». Ce nouvel épisode inspirera certainement l'auteur de Mersault, contre-enquête à publier un nouveau livre sur le sujet. Pour se défendre, il argua sur les colonnes d'El Watan que « Si je remets en cause la réconciliation nationale, je vais en prison. Mais quand un fou remet en cause mon droit à la vie, il bénéficie de l'impunité. La réconciliation le protège, mais ne me protège pas", s'indigne l'écrivain. [La charte pour la paix et la réconciliation nationale, lancée en 2005, s'inscrit dans le projet de loi portant sur la Concorde civile, soumis par le président Abdelaziz Bouteflika et plébiscité par voie référendaire en 1999. Il s'agit de tourner la page du conflit qui a opposé les Algériens pendant les années 1990, la décennie noire. La réconciliation nationale a notamment abouti à la libération de prisonniers islamistes et à amnistier et réintégrer dans la vie civile tous ceux qui ont manifesté leur volonté de renoncer à la violence ».] À Alger comme à Paris, cette fatwa continue de soulever une vague d'indignation. Des militants démocrates, des personnalités politiques et des intellectuels se sont élevés contre cet «imam fanatique» selon leurs propres termes et réclament l'intervention de l'Etat. Ils demandent aux autorités algériennes «d'agir avec la plus grande fermeté, selon les textes antiterroristes en vigueur, contre un fanatique qui, non seulement met en danger la vie d'un journaliste, participe à ternir l'image de l'Islam et des musulmans, mais aussi celle de l'Algérie et des Algériens qui ont payé déjà un lourd tribut» durant une décennie noire. Après avoir annoncé qu'il a porté plainte pour menaces de mort, l'écrivain algérien a répondu mardi soir en écrivant sur Twitter : «Fatwa pour me tuer émise par le mouvement salafiste algérien. Voilà où mène le sentiment d'impunité chez ces gens-là.» Plus tard, sur sa page Facebook, il ajoute sous le titre «50 nuances de haine» que «ceux qui défendent l'islam comme pensée unique le font souvent avec haine et violence. Le regard tourné vers ce Nord qui les écrase, les fascine, les rend jaunes de jalousie.». A ce titre, beaucoup d'intellectuels en Algérie, appellent à l'incarcération du coupable de la fetwa incendiaire contre Kamel Daoud. Et n'est pas mufti qui le veut, puisque la fatwa est un avis juridique donné par un spécialiste de Loi Islamique sur une question particulière. En règle générale, une fatwa est émise à la demande d'un individu ou d'un juge pour régler un problème où la jurisprudence islamique n'est pas claire. Depuis que l'information a été rendue publique et reprise par les médias, le salafiste aurait relativement «adouci» son appel au meurtre, en affirmant: «Je n'ai pas dit que j'allais le tuer et je n'ai pas appelé les musulmans à le faire. On demande au pouvoir algérien d'appliquer la condamnation à mort» On ne peut pas dire que ce soit plus rassurant. Ce n'est pas la première fois que Kamel Daoud fait l'objet d'attaques. Mais cela n'allait pas jusqu'à un appel à tuer un homme. Rencontré en octobre dernier, Daoud expliquait au Figaro qu'il avait été «traité» de sioniste parce que dans sa chronique, il s'insurgeait contre une sorte de «solidarité sélective» et s'étonnait que ceux qui s'émeuvent du sort des Palestiniens ne s'inquiètent pas du sort des chrétiens d'Orient.

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