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LES TATOUAGES DES FEMMES CHAOUIES, SUJET D'UNE RECHERCHE AMERICAINE : L'Algérie racontée à travers les tatouages des femmes Chaouies
Publié dans Réflexion le 18 - 01 - 2015

Le tatouage nord-africain, particulièrement en Algérie a été l'objet de nombreux études et articles, où les chercheurs ont mené une enquête sur l'origine des motifs décoratifs dans d'anciennes figures médicaux-magiques, considérés pour les uns comme un outil de défense contre les coloniaux français. Sachant que c'est violeurs de femmes avaient horreur des tatouages, les mamans commençaient à tatouer leurs filles pour leur éviter le pire.
Le tatouage, c'est comme les dessins que l'on retrouve sur le tapis berbère à travers le grand Aurès ou le Mzab, le motif est omniprésent pour dire et raconter des histoires des temps passés. Une autre forme d'écriture et d'expression que l'on retrouve chez les Berbères des Aurès (les Chaouis). Le tatouage (AHJAM) avait, cependant, sa place dans la personnalité de la femme, ce qui peut exprimer, à la fois, la valeur, la noblesse, la beauté et la sagesse et l'importance accordée autrefois au tatouage dans la société auressienne.
En effet, en plus du signe de traditions, d'appartenance tribale et de la fonction curative et préventive, en cas guerre on accorde aussi au tatouage d'autres vertus (protection contre le mauvais œil et conjurer le mauvais sort.
Yasmin Bendaas une Algéro-américaine, de père algérien et de mère iranienne, étudiante en anthropologie à l'université Wake Forest à Winston Salem (Caroline du nord, USA), intriguée par les tatouages faciaux de sa grand-mère paternelle (Chemora à Batna), revient au pays, afin de réaliser des recherches sur le sens de ces figures que porte son aïeule. Elle passe plus de deux mois dans les Aurès, à la recherche de spécimens et motifs de cette écriture oubliée. Le site Américain francophone ‘' huffingtonpost'', raconte le voyage :
Tatouages de femmes chaouies, sujet d'une recherche américaine
A Chemora et à El Madher, respectivement 60 et 25kms à l'est de la ville de Batna, une jeune américaine a passé deux mois en 2012. Elle, c'est Yasmin Bendaas, une anthropologue américaine et chercheuse à l'université Wake Forest en Caroline du Nord, et c'est dans la région d'où son père algérien est originaire qu'elle a interviewé, à l'aide de traducteurs, des femmes d'un certain âge.
Ces femmes ont la particularité de porter des tatouages faciaux, le sujet peu exploré qui intéresse Yasmin et dont elle a fait le thème de son étude. L'origine, la signification, les symboles que portent ces dames sur leurs visages depuis des dizaines d'années, autant d'éléments qui ont fasciné la jeune chercheuse, et ce qu'elle a trouvé était fascinant.
La plupart des femmes ont reçu leurs tatouages quand elles étaient très jeunes, certaines à l'âge de 5 ans, de la part d'une mystérieuse femme. "Massouda est une femme d'El Madher, âgée de 78 ans. Comme beaucoup de femmes que j'ai interviewées, elle a été tatouée par une voyageuse gitane appelée "adassiya"", a écrit Mme. Bendaas dans un des nombreux articles qu'elle a publiés sur le sujet.
L'origine de l'adassiya est l'objet de spéculations. Certains disent que ces gitans vivaient en Algérie, à Oran, à Sidi Aissa, ou au Sahara. D'autres affirment qu'ils venaient de Tunisie. Ce qui est certain, selon l'anthropologue, est que la disparition de l' adassiya est l'une des raisons de la disparition de la tradition.
Symboles et sens
Si Mme. Bendaas craint qu'une partie de la signification des tatouages est définitivement perdue avec la disparition de la tatoueuse, elle a cependant pu recueillir de précieux témoignages qui expliquent les symboles sur ces vieux visages. "Ain Hjila" (oeil de perdrix), symbole dérivé du losange autour du visage de la perdrix, représente la beauté. "Selon la description de Margaret Courteney Clarke, "ain hjila" symbolise la beauté. Elle écrit: "Dans la culture berbère, la perdrix est considéré comme un oiseau de grande grâce et beauté, elle est ainsi associée aux qualités d'une bonne épouse. Ses yeux sont également considérés comme de vigilants veilleurs contre les dangers", indique Mme. Bendaas. D'autres formes présentes sur les fronts et les joues de ces femmes sont des symboles masculins, ce qui a surpris l'anthropologue, admet-elle. Des burnous et des rikabs (étriers) représentent les soldats et les cavaliers. "Si les tatouages racontent une histoire, il est possible qu'elle soit l'histoire d'un soldat, ou d'un puissant homme", écrit-elle.
On trouve aussi des formes représentant des gazelles, des scorpions ou des chameaux.
Les tatouages des femmes chaouies ne sont pas uniquement présents sur leurs visages mais également sur leurs bras ou les dos de leurs mains. La barre sur le bras de Yamina, une des femmes rencontrées par Yasmine Bendaas, a guéri une douleur. En raison de la rareté des médecins à l'époque, les tatouages à des fins de guérison étaient communs parmi ces femmes. D'autres ont un rapport avec la fertilité et la procréation.
"Les tatouages traditionnels ont constitué une grande partie des croyances, de l'environnement et des besoins de leur période. Même si les réponses à la signification symbolique peuvent être moins concrètes, la signification des tatouages et le rôle qu'ils ont joué dans les vies de ces femmes est évidente", conclut la chercheuse.
Yasmine Bendaas espère poursuivre son étude sur les tatouages des femmes chaouies et en faire sa thèse de Master. Elle a déjà postulé pour une bourse auprès de son université et recevra la réponse en février prochain.


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