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Quelques observations sur la rente des hydrocarbures en Algérie
Publié dans Réflexion le 31 - 01 - 2015

1.-- En tant que jeune conseiller au Ministère de l‘Energie et ayant eu à diriger le premier audit sur Sonatrach en 1974, j'avais émis un grand espoir en la nationalisation des hydrocarbures décidée le 24 février 1971, qui s'est traduite dans les faits par la signature d'une ordonnance, le 11 avril de la même année, promulguant la loi fondamentale sur les hydrocarbures, définissant le cadre dans lequel devrait s'exercer l'activité des sociétés étrangères en matière de recherche et d'exploration des hydrocarbures. Depuis, nous avons assisté à différentes lois sur les hydrocarbures qui a vu l'élargissement du partenariat étranger dont le véritable tournant a été la loi du 28 avril 2005 modifiée et complétée par la loi du 19 août 1986. Ensuite nous avons la loi n°91-21 du 4 décembre 1991, puis la loi du 28 avril 2005, modifiée par l'ordonnance du 29 juillet 2006 et la dernière en date celle du 20 février 2013. Quel constat et propositions à faire après ces années de nationalisation ? Il faut éviter de raisonner à prix courants de peu de signification, la parité du dollar et le pouvoir d'achat mondial ayant évolué, devant donc déflater pour avoir le montant réel aux prix de 2015. Par exemple un baril de 20 dollars en 1980 équivaut à prix constant à plus de 90 dollars prix 2015. Uniquement entre 2000/2014 Sonatrach a pu engranger 760 milliards de dollars selon les bilans officiels de Sonatrach ayant permis une importation en devises de 580 milliards de dollars, la différence étant les réserves Alors que la majorité des grandes sociétés au vu du prix actuel font des coupes dans leurs investissements, Sonatrach selon le PDG continue au rythme projeté avant la crise : se posera alors la rentabilité de ses investissements en cas d'une baisse de longue durée ? Car l'on confond souvent chiffre d'affaire de Sonatrach avec le profit net qui implique de déduire toutes les charges et les profits des compagnies étrangères. Un baril à 60 dollars, donnera un chiffre d'affaire d'environ 45 milliards de dollars mais un profit (taux de 40% par exemple) de 18 milliards de dollars, sous réserve d'une stabilisation des coûts.
2.-Les tensions au Sud concernant ce sujet montrent clairement outre qu'il n'y a pas d'intermédiation sociale et politique crédible entre l'Etat, où, nous assistons sur les plateaux de télévisons à une pollution du paysage médiatique, tout le monde devenant par enchantement expert en énergie. Nous assistons à un débat biaisé où les plateaux de télévisions publiques invitent des politiques du sérail et des cadres de Sonatrach ou experts affilés, étant juge et partie sans contradicteurs, entendu des connaisseurs de la question. Dès lors ce monologue n'a fait qu'accroitre la méfiance des non-initiés. Personne n'a le monopole de la vérité, ni les cadres actuels du Ministère de l'Energie et de Sonatrach,(qui a des cadres brillants et que j'ai côtoyés tout au long de ma carrière), ni les opposants à cette nouvelle énergie d'où l'importance du dialogue. Il s'agira ni d'être pour, ni d'être contre mais engager un débat productif, au profit exclusif de l'Algérie, tenant compte des nouvelles mutations énergétiques mondiales, Pour avoir passé plus de 40 ans dans ce secteur et participant régulièrement aux rencontres internationales sur l'énergie, je puis affirmer que c'est un sujet complexe qu'il s'agit d'analyser avec précaution, rentrant dans ce cadre les données tant techniques, économiques que géostratégiques. A ce titre pour éclairer objectivement l'opinion publique, pour un dialogue serein, sans passion, j'ai sollicité des experts de différentes spécialités de renommée mondiale, pour leurs avis sur les impacts environnementaux, sociaux et économiques du gaz de schiste, notamment ceux de la fracturation hydraulique la maîtrise technologique notamment en Algérie et si les techniques d'extraction sont équivalentes à celles du pétrole-gaz traditionnel. Ce sont des experts en énergie de tout horizon, américains, européens et également de hauts cadres algériens ayant travaillé pendant des décennies sur le terrain dans ce domaine, loin des bureaux climatisés, dont certains ont à leur actif la direction de grandes sociétés et la publication de nombreuses contributions. Les contributions reposeront essentiellement sur des arguments purement techniques et scientifiques. La presse algérienne sera destinataire prochainement d'une synthèse des contributions que nos amis tant étrangers que nationaux ont bien voulu me transmettre.
3.- En ce mois de janvier 2015, 97/98% des exportations sont le fait d'hydrocarbures à l'état brut et semi brut et important la majorité des besoins des entreprises qu'elles soient publiques ou privées ainsi que la couverture des besoins des ménages : c'est ce qu'on appelle le syndrome hollandais Mais il faut éviter la sinistrose, car nous avons assisté grâce à cette ressource éphémère à d'importants investissements dans ce secteur et dans d'autres qui font vivre aujourd'hui l'Algérie. Mais il faut également éviter toute autosatisfaction source de névrose collective. L'objectif stratégique étant la transition vers une économie hors rente dans le cadre des valeurs internationales. Le poste services au niveau de la balance des paiements, en grande partie accaparé par Sonatrach et à un degré moindre par les infrastructures (sans compter les transferts de profit) est passé de 2 milliards de dollars en 2002 à plus de 12 milliards de dollars fin 2013/2014, témoignant d'une déperdition de la ressource humaine locale au niveau de cette société stratégique( faiblesse de l'accumulation du savoir-faire technologique et managérial). Il s'ensuit qu'il ne pourra pas avoir une véritable démocratisation de la société algérienne tenant compte certes de son anthropologie culturelle, sans une démocratisation de la gestion de la rente des hydrocarbures devant aller vers un MIX énergétique. Evitons ce débat biaisé, devant s'attaquer à l'essentiel et non au secondaire, notamment sur les transferts illégaux de capitaux où les 90% relèvent de surfacturations produit des importations relevant de la dépense publique. D'où l'importance d'un large débat national sur la gestion de cette rente qui irrigue tous les segments de la société, de la rentabilité des investissements et des réserves de change, placées à l'étranger, produit de cette rente.
Voir -Contributions Abderrahmane MEBTOUL
-« Pour un nouveau management stratégique de Sonatrach » – revue HEC Montréal Canada novembre 2010(52 pages)
- voir notre interview à la télévision française France 3 sur le projet Galsi 26 novembre rediffusée 27/28/29 novembre 2011
–Ouvrage collectif revue internationale Stratégie « AGIR » n°50, sous la direction du Saint-cyrien, le général Eric de La Maisonneuve ancien chef d'état-major de l'armée de Terre française. « La Méditerranée, enjeux et avenirs », septembre 2012 Paris France (250 pages) Claude Nigou-Jean Dufourcq-Didier Billion- Gérard-François Dumont- Abderrahmane Mebtoul


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