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L'ANCIEN DIRECTEUR DE L'EDUCATION DE MOSTAGANEM M. CHAIB KHALED, A REFLEXION : ‘'L'école algérienne otage de la bureaucratie''
Publié dans Réflexion le 16 - 03 - 2015

Dans un contexte national éducatif très agité et marqué par un long et dur bras de fer entre les syndicats du secteur de l'enseignement et la Ministre de tutelle ponctué pas des séries de grèves dans certains établissements du secondaire autour des conditions d'exercice du noble métier de professeur, nous avons jugé utile d'interviewer M. CHAIB Aissa Khaled cadre de l'Eduction Nationale et auteur de nombreux ouvrages pédagogiques sur l'état actuel de l'école.
Avant d'étaler le point de vue de notre interviewé du jour sur l'état actuel ou vive l'école algérienne, qui entre avec son deuxième mois dans une année qui s'annonce blanche, il est évident d'éclairer l'identité de notre hôte à nos lecteurs, car il s'agit d'une personne qui a géré le secteur pendant plusieurs années.
M. CHAIB Aissa Khaled, est cadre de l'Eduction Nationale, directeur de l'éducation nationale dans plusieurs wilayas du pays, les dernières étaient les wilayas de Mostaganem et Mascara avant de prendre sa retraite, aussi auteur de nombreux ouvrages pédagogiques et politiques. Il est aussi l'auteur de six livres consacrés à la biographie et le parcours du président de la République Abdelaziz Bouteflika. Depuis sa sortie en retraite, il s'est consacré à l'écriture, et a pensé donner un plus pour l'amélioration du programme pédagogique de l'Education Nationale en émettant ses propositions, ses idées et ses observations dans le souci de mettre l'école algérienne sur les rails.
Réflexion : Sans tourner autour du pot, quel est votre constat sur l'école ?
M. CHAIB Aissa Khaled: Selon mon expérience dans le domaine éducatif et comme un ancien professeur chercheur à l'INRE, ancien directeur d'éducation et auteur de plusieurs publications pédagogiques, l'école algérienne est cloisonnée dans un système administratif rigide et croulant sous la bureaucratie étouffante de la paperasse.
L'école algérienne n'a pas compris son rôle éducationnel et demeure otage des préoccupations administratives. Je crains pour l'avenir de l'école de la République. L'évolution du système éducatif algérien a passé par trois périodes depuis 1962 : une politique de récupération du système colonial puis des réformes pour affirmer l'indépendance et confirmer le pouvoir national et enfin une politique de gestion des flux. Le Baccalauréat est trop indulgent, car il a été l'otage de rabotages des anciens Ministres qui se succédèrent à la tête du Ministère de l'Education.
Les quelques minutes que vous m'accordez ne suffisent certainement pas pour m'étaler sur ce vaste sujet, mais les principaux points de l'état des lieux de l'école algérienne se résument à un cloisonnement de l'institution dans une bulle bureaucratique où l'administratif prime sur le pédagogique. Au final, la qualité de l'enseignement pédagogique se retrouve affectée grandement, et pour preuve les résultats catastrophiques enregistrés par les élèves à chaque fin d'année scolaire.
Le rôle des écoles normales doit être rehaussé et réanimé pour élever le niveau de la qualité de l'enseignement dans notre pays.
Est-ce que le nouveau programme de l'Education est adapté aux élèves d'aujourd'hui dans certaines matières?
Pas du tout, il faut tout revoir, de « A à Z », puisque ces programmes ne sont pas adaptés au niveau d'instruction des apprenants de l'école de la République vu que la dernière réforme des programmes remonte à 2012. Le malheur dans cette histoire est la perte énorme de temps passé à faire des « réformettes » stériles qui handicapent sérieusement la progression de l'éducation dans notre pays. Toutes les matières sont à revoir depuis le palier initial. L'enseignement fondamental est l'étape de scolarité obligatoire dont la durée est de neuf ans. Depuis la rentrée scolaire 2003/2004 l'enseignement fondamental comprend l'enseignement primaire d'une durée de cinq ans et l'enseignement moyen d'une durée de quatre ans. La matière de l'Histoire n'a pas tellement bougé, par exemple ni celle de Géographie d'ailleurs.
L'intégration des enseignants contractuels, devrait-elle se faire sur la base de l'ancienneté et non sur concours?
Absolument, oui je crois que l'ancienneté et l'expérience sont les meilleurs critères pour une éventuelle intégration des enseignants contractuels. Les enseignants contractuels doivent être intégrés conformément aux textes de loi de la Fonction Publique et aux intérêts de l'école algérienne, après examen de la Commission d'évaluation et non à tour de bras avec des concours « fantoches ». Ces concours suscitent en ce moment des questionnements sur les critères pédagogiques Dans ce contexte, les conditions administratives et pédagogiques pour l'intégration des enseignants contractuels aux postes qui correspondent à leurs diplômes conformément aux textes juridiques doivent être gérer au cas par cas.
Vous êtes auteur de nombreux ouvrages pédagogiques, parlez-nous en un peu
Effectivement, par amour de l'écriture et surtout du domaine de l'enseignement, j'aime rédiger sur tout ce qui touche à l'éducation. Je milite pour une école intelligente, pour cela un ouvrage est en cours de publication sur ce thème et un deuxième sur la «Philosophie de la culture universelle ». Les principales idées développées sont la réduction des inégalités des chances de succès en dispensant à tous le même savoir de base tout en s'évertuant d'assurer à tous les capacités développées en matière de compréhension, d'assiduité, d'explication des connaissances en usant de procédés, de moyens et de méthodes d'enseignement adopté à cet effet.
En tant que francophone, que pensez-vous du bilinguisme chez nos apprenants ?
L'on parlerait peut-être d'un déphasage plutôt, et il se situe au niveau du volume horaire des cours impartis qui ne sont pas les même en langue française et lettres arabes. Nous sommes loin de former des apprenants bilingues, à ce rythme pourtant il s'agit de l'avenir des élèves dans le monde professionnel, marqué par une concurrence accrue.
Je pense certainement que le problème résiderait dans le statut juridique de la langue française dans notre pays, vu qu'elle n'est ni officielle ni nationale mais pratiquée dans la vie courante du peuple.


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