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11 DECEMBRE 1960 : Une date qu'il n'est pas permis d'oublier
Publié dans Réflexion le 11 - 12 - 2009

Parmi les dates qui ont marqué l'histoire de l'Algérie, tout autant que le 8 mai 1945, le 1er novembre 1954, le 20 août 1955, le 17 octobre 1961, le 18 mars 1962, le 5 juillet 1962, il y a la fatidique journée du 11 décembre 1960.
Ce 11 décembre 1960 est plus qu'un événement à commémorer. C'est une journée, au cœur de l'histoire, très particulière durant laquelle, spontanément, le peuple algérien, à travers l'ensemble des villes, s'est soulevé pour crier haut et fort « non à l'Algérie française ». Des slogans fusaient de partout. Des hommes, des femmes et même des enfants ont investi la rue pour exprimer fermement leur attachement aux valeurs de novembre 54, bravant les forces coloniales qui leur faisaient barrage.
Une réponse claire et décisive
Parmi les maquisards, témoin de l'heure, si Hocine n'était pas le seul à affirmer : » le 11 décembre à répondu à De Gaulle qui disait: « Je ne négocierai pas avec le FLN » et le peuple, comme mu par une seule voix lui a répondu : « Vive le GPRA, vive le FLN, l'Algérie indépendante ». Il s'agit là d'une réponse claire et décisive. Après cinq années de guerre durant lesquelles le peuple algérien a eu droit à toutes les souffrances et les atrocités. L'armée coloniale n'y allait pas d'une main légère. Des crimes, après ceux du 8 mai 1945, les plus odieux furent commis par les forces d'occupation. Le peuple algérien a payé un lourd tribut avant de recouvrer son indépendance et sa liberté longtemps acclamées.
Non à la soumission et à l'assimilation.
Depuis 1830 le peuple algérien n'a cessé de dire non à la soumission et à l'assimilation. Pour rester dans le décor du 11 décembre 1961, il y a lieu de souligner qu'une année auparavant le général De Gaulle, dans ses calculs et son cher projet d'une troisième force en Algérie, après avoir tenté « la paix des graves » en direction des Moudjahidine avait décidé d'élargir des milliers de détenus. L'année1959 allait marquer, en quelque sorte, un tournant, dans la politique française à l'égard de l'Algérie. Les partisans de la politique prônée par le général De Gaulle, engagés totalement dans la recherche d'une troisième voie à laquelle ils étaient fidèles, et les ultras de l'Algérie Française redoublèrent leur activisme et leurs manifestations hostiles et provocantes. Les gaullistes fidèles au général, convaincus que le peuple algérien allait les suivre, pensèrent le gagner en multipliant leurs actions assimilationnistes, leurs largesses, en nommant des ministres d'origine musulmane comme Mohamed Sid Cara. A travers leurs actions, les gaullistes croyaient fermement rattraper le temps perdu des 130 années d'occupations en lançant de vastes projets en faveur des algériens, notamment la multiplication des actions sociales, la construction des cités HLM, l'instauration des SAS, des CFJA (centre de formation des jeunes algériens). Sur le plan économique, le lancement du fameux « plan de Constantine ». On construisit également beaucoup de gendarmeries. N'était-ce pas dans cette troisième force que la France pensait rallier à elle les couches sociales défavorisées ? Sorti dans la rue, le peuple algérien, tout en clamant son attachement aux principes et aux valeurs de novembre 1954 ainsi qu'à l'indépendance fit des manifestations du 11 décembre 1960 une autre arme de combat pour soutenir les actions menées par le FLN et l'ALN simultanément. C'était aussi une manière de prouver son adhésion à lutte menée par ces deux instances pour le recouvrement de l'indépendance. En dépit de la nouvelle politique engagée par les gaullistes (inspirée par le général), la répression continue par ailleurs.
Après le 11 décembre c'est le réveil national.
Unanime, le peuple algérien a affirmé sa volonté de mener le combat jusqu'à la victoire finale. Si Belgacem, un ancien militant, dira des événements de décembre 1960 : « Ce sont des manifestations populaires mais organisées. » et d'ajouter : « Après le 11 décembre, c'est le réveil national ». Quant au commandant Boujnaha, il parle de « Second souffle de la révolution ». En investissant la rue et en manifestant, les algériens ont brandi l'emblème national pour montrer leur détermination et prouver aux ultras qui croyaient tant à l'Algérie Française, qu'ils défendraient jusqu'à la dernière goutte de sang, s'il le fallait, l'indépendance du pays. Cette indépendance si chère aux algériens, défendue au parant par El Moukrani, Fatima N'soumer, l'Emir Abdelkader, Bouamama a été arrachée après 7 années et demie de lutte et de pertes en vies humaines, contrairement à ceux qui continuent de croire que De Gaulle l'a accordée à l'Algérie dans un geste magnanime. N'était-ce pas lui qui organisa les grandes opérations ? Il y en avait trois types : les grandes opérations avec des postes de fixation, les ratissages et les opérations dites de routine. Et c'est aussi après 1958 que furent lancées les opérations dites « jumelles précieuses ». A cela s'ajoute une autre arme redoutable qu'est le plan Challes, une pure inspiration du vaillant général. Et que dire de la terre brûlée ?
Les retombées du 11 décembre.
Il va sans dire que les manifestations du 11 décembre ont permis aux nations entières de se rendre compte de la gravité de la situation en Algérie. A l'extérieur la cause algérienne fut portée avec célérité à l'ONU. Le peuple algérien a su attirer sur lui le regard des autres peuples et des dirigeants de plusieurs pays qui ont soutenu avec ferveur et fermeté la lutte menée par celui-ci. Lors de ses visites en Algérie le général De Gaulle s'est rendu à l'évidence que les ultras agissaient à l'encontre de sa politique vis-à-vis de l'Algérie, de même qu'il s'est rendu compte du désir des algériens présents dans les rues partout où il est passé. Les manifestations du 11 décembre sont la continuité de tous les événements qui ont précédé cette datte historique à travers lesquels le peuple algérien a démontré qu'il était décidé à aller jusqu'au bout de ses revendications, c'est-à-dire la victoire finale.
Les générations montantes et l'histoire
Les générations qui n'ont ni connu ni vécu ces douloureux événement, s'ils ne sont pas informés de l'histoire réelle de leur pays, resteront à la marge de ce que le peuple a enduré de 1830 à 1962. La tâche reviendrait très certainement à l'école, source du savoir, de les en informer progressivement durant tout leur cursus scolaire. Qui des jeunes sait exactement ce que signifie la date du 11 décembre 1960? Ne sont-ce pas ces manifestations qui ont conduit aux accords d'Evian du 18 mars 1962 ? Il est grand temps que les générations montantes apprennent ce qui s'est passé dans leur pays entre 1830 et 1962, hormis les dates les plus importantes de l'histoire de l'Algérie.


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