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CONTRIBUTION : Scénario catastrophe pour l'Algérie d'un baril de pétrole à 20/30 dollars
Publié dans Réflexion le 20 - 01 - 2016

Le baril est coté dans la matinée du 15 janvier 2016 à 30,16 dollars pour le WIT et 30,25 pour le Brent. Gouverner étant de prévoir, quel impact sur toute la société algérienne d'un cours allant de 20 à 60 dollars objet de cette contribution.
1.-Pour la LFRC 2015 à 60 dollars les recettes de Sonatrach ont été établies par le gouvernement à 34 milliards de dollars. L'on doit retirer 20% de charges ce qui nous donne 27 milliards de dollars de profit net en précisant que la baisse d'un dollar en moyenne annuelle occasionnant une perte pour l'Algérie d'environ 600 milliards de dollars. Le prix du gaz est indexé sur celui du pétrole. Or une information internationale de taille en ce mois de janvier 2016 : le Qatar dès le 01 janvier écoulerait le GNL vers l'Inde à 6/7 dollars le MBTU alors que la rentabilité pour l'Algérie se situe entre 14/15 dollars. Nous aurons donc les scénarios suivants :
-50 dollars le baril donne un profit net de Sonatrach de 21 milliards de dollars
-40 dollars donne un profit net de Sonatrach de 15 milliards de dollars
-30 dollars donne un profit net de Sonatrach de 9 milliards de dollars
-20 dollars donne un profit net de Sonatrach de 3 milliards de dollar
-10 dollars le baril le solde est négatif en fonction du cout de production de transport
Comment mobiliser les ressources financières suivant ces différents scénarios (posant la problématique de la rentabilité future des investissements projetés), le Ministère de l'Energie venant de déclarer le 12 janvier 2016 que les programmes de Sonatrach (100 milliards de dollars entre 2015/2020 et de 30 milliards de dollars pour la même période pour SONELGAZ): endettement ou puisement dans les réserves de change et que restera t-il aux autres secteurs? En rappelant que toute décision stratégique relève du Conseil national de l'Energie présidé par le président de la République.
2.-La loi de finances 2016 a été établie sur la base d'un cours de dollars 37 dollars qui est un artifice comptable. Or le déficit budgétaire sur la base d'un dollar à 106 dinars est de 35 milliards de dollars. Et si on avait appliqué 75 dinars un dollar le déficit an dépasserait 45 milliards de dollars, ce glissement du dinar à la baisse voilant l'importance du déficit budgétaire et gonflant artificiellement le fonds de régulation des recettes calculé en dinars. En réalité, budget d'équipement et de fonctionnement selon le FMI, l'Algérie fonctionne sur la base d'un cours de 110/115 dollars le baril. Les incidences sont :
- Sur le fonds de régulation des recettes qui étaient prévu à 17/18 milliards de dollars fin 2016 sur la base d'un cours largement supérieur à 50 dollars. A ce rythme le FFR fondrait courant 2017.
-Incidences sur les réserves de change étaient au 01 septembre 2015 à 152 milliards de dollars ayant terminées certainement à moins au 31/12/2015. Les sorties de devises en 2014 ont été de 71,3 milliards de dollars de biens et services montant auquel il faut ajouter 4/5 milliards de dollars de transferts légaux de capitaux soit entre 75/76 milliards de dollars. Le montant pour 2015 avec une baisse des importations relativement faible d'environ 6/7 milliards de dollars nous donnerait une sortie de devises d'environ 68/70 milliards de dollars. Au vu du cours actuel entre 30/40 dollars le baril, cela nécessitera, pour 2016 une loi de finances complémentaire car au rythme de l'actuelle dépense publique, les réserves de change fondraient vers 2018 avec un retour au FMI.
-Incidence, sur la valeur du dinar corrélé à 70% aux réserves de change eux-mêmes provenant de la rente des hydrocarbures. Avec la baisse tendancielle des réserves de change, il y aura dérapage proportionnel de la cotation du dinar pour ne pas dire dévaluation effective, avec un écart sur le marché parallèle dont la cotation actuelle dépasse 180 dinars un euro.
-Les incidences macroéconomiques. Il y a lieu d'avoir une vision réaliste car 70% des besoins des ménages et des entreprises publiques et privées dont le taux d'intégration ne dépasse pas 15% provient de l'extérieur, le secteur industriel dominé par 95% d'entreprises familiales peu initiées à la concurrence représentant 5% du PIB, ne pouvant pas compresser au-delà de 25/30% au risque d'inévitables tensions économiques et sociales. Aussi, la baisse des cours a des incidences sur le rythme de la croissance économique : 80% directement et indirectement provenant de la dépense publique via la rente des hydrocarbures accroissant le taux de chômage déjà sous estimé avec les emplois rentes notamment dans l'administration et les sureffectifs des entreprises publiques
3.-.En résumé, la dette extérieure étant inférieure à 4 milliards de dollars et les réserves de change d'environ 140/145 milliards de dollars, il ya lieu de bien les utiliser, richesse virtuelle qu'il s‘agit de transformer en richesse réelle, le capital argent n'étant qu''un moyen ne créant pas de valeur. Cela implique une visibilité et cohérence dans la politique économique qui fait cruellement défaut faute de planification stratégique, la dynamisation de l'entreprise privée locale , internationale et publique devant lever toutes les entraves afin qu'elles s'insèrent dans le cadre des valeurs internationales en termes de coût et qualité devant éviter trois illusions : la généralisation à tous les secteurs de la règle des 49/51% où l'Algérie supporte tous les surcoûts pouvant s'appliquer aux segments stratégiques qu'il s'agit de définir avec précision, dans le cas contraire il ne faut s'attendre à attirer les PMI/PME étrangères ayant un fort potentiel de savoir faire et de création d'emplois durables comme viennent de le souligner aux autorités algériennes la majorité des chancelleries occidentales à moins que l'Algérie supporte tous les surcoûts ; deuxièmement, l'illusion de l'ère mécanique du passé le fondement du développement reposant en ce XXIème siècle, sur l'économie de la connaissance et la bonne gouvernance ; troisièmement, l illusion quant le bâtiment va tout va et donc revoir l'actuelle politique reposant essentiellement sur les infrastructures et le bâtiment n'étant également qu'un moyen. En bref, pour relever les défis, une gouvernance renouvelée s'impose.


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