L'inquiétude des fellahs, se rapportant au retard de la livraison des semences importées de pomme de terre, semble monter d'un cran en se soldant par un rassemblent au siège de la direction des services agricoles. En attendant, le recours de l'utilisation des semences locales reste de mise et parait être l'unique solution pour sauver la saison des primeurs, et assurer une bonne récolte pour l'année 2017. Quelque 3500 fellahs, spécialisés dans la culture de la terre restent fort inquiets du retard des semences en ce tubercule pour cette nouvelle saison, dont la mise sous terre aurait du se faire à la fin du mois d'octobre et au plus tard à la mi-novembre. Malheureusement, aucune semence provenant de l'étranger (France, Suisse, Hollande et Danemark) n'est disponible à ce jour, et a contraint les agriculteurs à se rassembler dernièrement en face du siège de la direction des services agricoles de Mostaganem pour solliciter des explications sur ce retard qui entrave la culture de ce maraicher fort dominant , à travers le territoire de la wilaya. Occupant une superficie avoisinant les 2000 hectares, la culture de la pomme de terre à Mostaganem a fini par venir inonder le marché national et local par de fortes productions touchant tout dernièrement le million de quintaux dont une bonne partie a été exporté à l'étranger et au Moyen-Orient. Ces exploits agricoles ont pu être réalisés grâce à la maitrise des nouvelles techniques de culture, au système d'irrigation du goutte à goutte performant, de produits phytosanitaires efficaces , mais surtout à l'utilisation de semences de très bonne qualité provenant de l'étranger, qui semblent s'adapter parfaitement aux terres du territoire mostaganémois, en offrant de très bons rendements à l'hectare. Pour cette nouvelle saison de culture de la pomme de terre en primeurs, le retard de la livraison des semences va largement se répercuter sur les prochaines récoltes par une baisse considérable, selon un fellah de Sirat M.L.B.T, qui a été obligé de réduire à moitié la surface réservée à la culture de pomme de terre, en utilisant pour la première fois des semences locales. Quant à la direction des services agricoles, elle affirme que les doléances des fellahs ayant observé un « sit-in « au siège, ont été transmises au ministère de l'agriculture, et les invite pour le moment, de recourir aux semences locales, provenant d'Ain Defla, qui sont de meilleure qualité et assurent également de bons rendements. Le retard de livraison des semences provenant d'Europe, est d'ordre national et s'explique par la baisse de devises réservées à l'importation des divers produits, dont les semences, et la promotion d'encouragement de l'utilisation de la production locale de toute nature.