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BENNOURINE MOHAMED L'ANCIEN CHAMPION D'ALGERIE EN BOXE REND VISITE A REFLEXION : Lorsque Mostaganem possedait son Mohamed Ali
Publié dans Réflexion le 18 - 04 - 2017

De passage dans sa ville natale, l'enfant prodigue de Tijditt, a bien répondu à notre invitation pour nous raconter du haut de ses 83 ans, un bout de son histoire, son parcours, de grand sportif de renommée internationale en discipline de noble art, lui ce grand monsieur qui ne fut autre que Mohamed Ali de Mostaganem, d'Algérie.
A 10 ans, en 1944, le petit Mohamed, haut comme trois pommes, quittait quotidiennement la petite maison parentale au numéro 107 de la rue 19 près de la mosquée El-Mekki dans le faubourg de Tijditt, passait les barrages militaires parsemés le long du chemin menant à la ville européenne, pour déboucher sur « Derb Lihoud » - le boulevard des juifs-, avant de débarquer à la rue de Lyon pour assouvir sa vive curiosité sur cette salle d'antan, où des sportifs faisaient la corde, portaient des culottes, et s'adonnaient à des frappes de percussion à l'aide de gants matelassés. Sage comme une image, comme toujours dans son coin, notre garçon ne dérangeait point les français, les espagnols et les juifs qui vaquaient à leurs occupations, à leurs combats. Ils finirent par s'habituer à sa présence. Il ne fit que voir avec ses yeux le long de quatre longues années. De quoi apprendre en taciturne. « Puis, fût un jour, à 14 ans, où je suis monté sur le ring ». Tout chétif, des éclats de rire m'accueillirent. Mais persuadé que j'étais fait pour la boxe, je ne me suis pas laissé faire et j'ai tenu à faire valoir mon expérience théorique ». Et ses coups, sa danse, ses sauts de sportif fin et habile eurent bien raison des présents. Ce fut le début.
« A 14 ans lorsque j'ai décidé de tenir mon premier combat, l'on m'a dit que je suis trop maigre. Dans les mouches, il fallait faire dans les 48 kilos. Alors un juif me dit de mettre des sacs de sable dans la culotte. Et grâce à mon professeur français, qui m'a permis une meilleure performance, le lendemain de ce premier combat, plusieurs articles de presse citèrent mon nom à leurs titres, en plus avec photos ». Des boxeurs de renom ; de Relizane, d'Oran, de Perrégaux, d'Ain Témouchent entre autres de l'Oranie, essuyèrent l'échec devant Mohamed, que la presse de l'époque citait uniquement par son nom de famille. Bennourine, la star montante se faisait désormais une référence. « Et en 1952, j'étais allé boxer contre Chrif Hamia, le champion d'Algérie à qui j'ai enlevé le titre.
La ville d'Alcapon, Chicago !
Aller, en tant que mostaganémois, à Alger, et boxer contre une icône et gagner ; ça n'était pas de tout repos devant tous ces crachats, ces insultes racistes et tout l'accueil impopulaire auquel j'ai dû faire face ». Quelques semaines après, L'Echo du Soir, comme tant d'autres canards, titrait avec une certaine animosité à l'encontre de notre héro : « Le crochet gauche armé d'Abdelkader pour battre Bennourine ». Mais finalement, le même canard, écrivit : « Les surprenants progrès du Mostaganémois ont impressionné les initiés y compris ses adversaires, Abdeslam, Gomez, et Mascie. Robert Garcia, notre jeune champion de France, a tenu à nous confier que Bennourine était une valeur sûre». Une valeur qui finalement ne trouva plus d'adversaire en Algérie après 167 combats gagnés et seulement 3 perdus mais rattrapés par de belles revanches, d'où son passage à vide durant l'année 1953, après de belles prestations, l'une au Championnat d'Afrique, et l'autre en représentant l'équipe de France en poids plume, en 1952 dans la ville d'Alcapon, Chicago !
« Etant donné que je n'avais plus d'adversaires en Algérie, j'étais obligé de partir en France, après avoir pris la carte d'identité de mon grand frère pour prendre le bateau en 1954. Puis, à mon arrivée à Paris, j'ai commencé à sillonner les salles de boxe en tant que spectateur jusqu'au jour où l'un des initiés m'a entendu proférer des critiques à l'égard d'un boxeur français lors de son entrainement et qui n'était autre que le champion en titre de France. D'où la question d'un entraineur qui me demanda si j'étais capable de l'égaler non sans dessiner un sourire moqueur à mon égard. Lui répondant positivement, mon vis-à-vis ajouta que je n'étais même pas assuré. Je suis alors monté sur le ring, après que l'on m'a prêté une paire de gants».
Soigneur de fellagas
Quelques instants après le début du combat, toute la salle fut retenue en haleine de par la danse, la finesse et les esquives de notre fighter. Et le champion de France, n'eut son salut qu'à l'arrêt hâtif de la confrontation de peur qu'il ne lui arrive malheur. Ce qui provoqua les interrogations de tout un monde d'observateurs avertis : mais qui est-ce jeune brun ? D'où sort-il celui-là ? C'était là, après sa célébrité arrachée au bled, le début de la deuxième fabuleuse destinée de Bennourine, cette fois-ci en métropole. « Depuis, j'étais accueilli à bras ouverts de par tant de managers comme j'étais déjà célèbre. - Maintenant, vieux, je me rends compte qu'ils se sont bel et bien servi de moi en matière de publicité notamment, même s'il faut avouer que j'étais bien choyé » -. Mais la destinée a parfois bien ses facettes surprises. Car, le Méditerranéen qui, après 7 jolis combats amateurs et 4 fructueux combats en tant que professionnel, devait descendre au bled pour voir ses proches. Or, un contrôle de par les soldats français en cette fatidique année 1955 a failli à toute la prédestination qui attendait le danseur des rings : « Mais vous étiez où monsieur ? Il y a bien longtemps que vous deviez être sous les drapeaux ! 36 mois de service militaire sont ainsi venus briser la carrière internationale de Mohamed Ali de Mostaganem qui s'était vu une autre carrière dans la santé comme infirmier, précisément à l'hôpital de Che-Guevara, d'où son autre mission de soigneur de fellagas. « A deux heures du matin, on venait me chercher chez moi, pour aller extraire des balles, faire des soins, des sutures, etc., à pas mal de moujahidine », au moment où sa femme française, faisait passer ses instruments médicaux lors des barrages et contrôles de l'armée française.
A l'indépendance, le grand monsieur Bennourine, n'a pas tenu à faire valoir sa participation à la guerre d'Algérie et continua sa noble mission au sein du même hôpital où il était chef de service responsable de 4 blocs opératoires, jusqu'à sa retraite en 1994, date de son retour ultime en Hexagone.


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