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UNE VILLE, UNE HISTOIRE : Zemmoura, la ville de l'oléastre
Publié dans Réflexion le 03 - 12 - 2017

Zemmoura est une ville de la wilaya de Relizane, située à 20 km à l'est de son chef-lieu, à 150 km à l'est d'Oran et à 280 km à l'ouest d'Alger. Elle a tiré son nom, des oliviers sauvages qui peuplent encore son territoire, les oléastres ou'' azemmour'' en berbère et ‘'zebboudj'' en arabe dialectal.
Le nom de Zemmoura vient des forêts d'oliviers sauvages, les oléastres (azemmour en berbère, zebboudj en arabe dialectal et azebbouch en kabyle) que comptait et compte toujours la forêt de Zemmoura qui a donné également le nom à l'oued qui la longe et qui, à son tour, a donné son nom à la ville. Ce nom est typiquement berbère. Les Romains connaissaient la région : en allant vers Ferry, sur l'oued Djemaa, existait encore un vestige de barrage. Lors de la fondation de l'odjak d'Alger par les turcs Baba Aroudj et Kheireddine, la prépondérance des Mehal qui subsistait toute entière se trouva directement menacée. Ils ne tardèrent pas à la défendre avec l'énergie du désespoir. Ils jouissaient d'un tel renom de bravoure, d'un tel prestige aux yeux des populations tributaires, qu'ils entraînèrent à leur suite les Flitta eux-mêmes, ces perpétuels révoltés. Après plusieurs combats indécis et meurtriers, les Beys d'Oran triomphèrent enfin de l'opiniâtre résistance déployée par les montagnards : les Mehal s'enfuirent vers le Sud et les Flitta, moins cependant que quelques tribus dont les Amamra, acceptèrent la loi des vainqueurs. Ceux-ci formèrent un caïda unique du pays nouvellement soumis. Mais leur autorité était si précaire encore, si mal assise et si peu respectée que les premiers caïds, parmi lesquels se trouva un frère du Bey, ne venaient dans leur fief qu'à la tête d'une forte colonne autant pour assurer leur propre sécurité et relever le moral de leurs partisans. Par la suite, les Beys d'Oran absorbés dans la lutte contre les Espagnols se relâchèrent de leur surveillance. De leur côté les Mehal restés dans la plaine s'allièrent aux Espagnols et en 1752, ceux des leurs qui s'étaient enfoncés dans le Sud remontèrent au Nord, reprirent leurs anciens campements et ressaisirent le pouvoir qui leur avait momentanément échappé. Ils commirent des excès sans nombre et abusèrent de leur situation reconquise au point d'opprimer les tribus qui leur étaient restées sympathiques aussi bien que celles passées ouvertement sous l'étendard des Beys. Le mécontentement se généralisa et cette fois les Flitta (sauf les Amamra) appelèrent les Turcs à la rescousse. Le Bey d'Oran Chabane Ez Zenagui accourut, écrasa les Mehal près de Mekahlia et les força à reprendre le chemin du Sud. Malgré cette cruelle défaite, la grande tribu guerrière n'était point domptée, encore moins réduite. Elle n'était qu'abasourdie, mais les Flitta débarrassés des Mehal ne voulait pas des vainqueurs pour maîtres, ils entendaient rester libres. En 1760, après de nombreux échecs, ils reconnurent la suprématie turque. Les Beys les classèrent rayas (tributaires) à l'exception des Hassasna qui furent makhzen et installèrent un caïd turc à Kef el Azreg sur la haute Menasfa, à 5 ou 6 kilomètres de Mendès. Après une dernière secousse intérieure, la tranquillité renaquit, chacun vaqua paisiblement à ses travaux et les tribus payèrent aussi régulièrement que possible leurs redevances au Trésor beylical. Cet état de choses dura jusqu'en 1830, époque où l'odjak s'effondra sous la colonisation française, au moins dans la ville d'Alger. A la faveur de ce bouleversement inattendu, les Flitta se déclarèrent indépendants et le restèrent jusqu'en 1833. Les malheureux ne s'étaient pas affranchis d'une sujétion, tutélaire en somme, que pour se précipiter, à corps perdu, dans une indescriptible anarchie. Durant cet espace de trois années, les anciennes jalousies reparurent, les vieilles haines n'étant plus contenues se réveillèrent et les luttes d'autrefois se rallumèrent, plus ardentes et plus vives avec les populations voisines. En 1833, les Flitta, las de se déchirer, demandant un maître, reconnurent le hachémite pour Emir, après d'orageuses discussions. Un centre colonial fut créé en 1862 dans le département d'Oran à l'arrondissement de Mostaganem, (en 1958 dépend du nouveau département de Mostaganem arrondissement de Relizane). Au début, le ravitaillement se faisait en convois, suivant l'axe Mostaganem-Tiaret, avec ou sans protection militaire. Les routes étaient pleines d'ornières et d'embûches, bien sûr. Les convoyeurs appréciaient le relais de Zemmoura pour son ombre et son eau. Bêtes et gens reprenaient leur souffle avant la rude montée sur Mendes. Le Génie avait construit un abreuvoir. La commune mixte (civile et militaire) fut créée en 1880.En 1914, les travaux de la voie ferrée furent interrompus. La portion Relizane-Zemmoura fut mise en service et plus haut, seuls les viaducs (50 à 60 mètres de hauteur) furent construits. Ils servaient de points de repère. Le Bordj devint caserne et, jusqu'en 1940 y stationnait une compagnie militaire commandée par un lieutenant. Zemmoura avait sa briqueterie-tuilerie, et un four à-chaux vive, qui ont construit un certain Satory. Zemmoura était également réputée pour ses sources, sa poterie, son miel, son bois et son artisanat en général (tissage, tapis, laine, djellabas, burnous. Aujourd‘hui, elle se distingue avec les plantations massives d'oliviers et la mise en service d'un pressoir moderne.

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