Le chef de l'organisation Etat islamique, le terroriste Aboubakr Al-Baghdadi, se cacherait quelque part dans la zone frontalière entre l'Algérie et le Niger, a rapporté le quotidien britannique «The Sun» dans sa dernière livraison. En effet, des sources concordantes affirment que le fondateur et chef de l'organisation terroriste autoproclamée «Etat islamique en Irak et au Levant» (Deach), l'Irakien Aboubakr Al-Baghdadi, a quitté la région du Moyen-Orient après la libération de la ville de Mossoul, en juillet dernier, pour venir s'installer quelque part en Afrique subsaharienne et y poursuivre son funeste projet d'instauration d'un califat islamique. Se référant aux déclarations de l'ancien leader groupe terroriste égyptien, « Gamaâ islamiya », Najah Ibrahim, The Sun a indiqué qu'il est très probable que Abou Bakr al-Baghdadi soit terré « au nord du Tchad ou dans la zone de non-droit à la frontière entre l'Algérie et le Niger». Citant des sources irakiennes, le tabloïd britannique croit savoir qu'al-Baghdadi a quitté l'antique Mesopotamie pour l'Afrique, probablement la zone saharo-sahélienne qui connaît une forte activité terroriste sous la houlette du groupe affilié à Daech Boko Haram, dans l'espoir de ressusciter son organisation criminelle. Cette hypothèse est corroborée par son compatriote, spécialiste des groupes djihadistes, Sameh Aïd qui, lui aussi, estime qu'Al-Baghdadi aurait opté pour cette région d'Afrique, infestée de groupes terroristes, dont certains ont prêté allégeance à Daech, pendant que d'autres seraient sur le point de le faire. À en croire l'expert Irakien Hashim Hashimi, Al-Baghdadi est toujours aux commandes de l'organisation terroriste Daech, et n'a nullement l'intention d'abandonner son projet du califat. Pour l'expert Irakien, qui s'est confié récemment au Guardian, parmi les 43 personnalités qui constituaient le noyau dur de Daech, Al-Baghdadi est le seul qui n'a pas été ciblé par les opérations des forces de la coalition, alors que parmi les 79 chefs militaires de l'organisation, 10 seulement sont toujours en vie, certains ont même réussi à rejoindre leur chef suprême en Afrique. A noter que la région subsaharienne connaît depuis quelques mois un regain d'activité des groupes djihadistes, avec la multiplication des attentats terroristes, notamment au Niger où un convoi de l'armée américaine a été attaqué le 4 octobre dernier, faisant 4 morts. Suite à quoi, l'armée américaine, représentée par l'Africom, a décidé de renforcer sa base installée à l'aéroport de Niamey et d'armer en même temps ses drones, avec l'autorisation du gouvernement nigérien. L'armée française, qui est présente dans ce pays dans le cadre de l'opération «Barkhane», n'a pas tardé à lui emboiter le pas, en annonçant, il y a quelques semaines, avoir, à son tour, équipé ses drones d'armement sophistiqué pour traquer les terroristes.