Il est bien révolu le temps où la ville de Sidi Saïd dégageait les odeurs des fleurs jaunes des mimosas qui ornaient ses rues qui se lavaient à l'eau de javel, tous les soirs, par les camions citernes qui les sillonnaient de quartier en quartier. Rien ne subsiste de ce décor paradisiaque, qui a fini par céder la place à un triste paysage, caractérisé par des dépôts d'ordures, à chaque détour de rue, et l'envahissement nocturne des quartiers par des meutes de chiens, sans que nul ne s'inquiète…! Dés la tombée de la nuit, des meutes de chiens surgissent en ville, de quartier en quartier, occupent les rues, renversent les poubelles, éventrent les sacs en plastiques et obligent les citoyens a se terrer chez eux, en attendant la lever du jour, surtout, ceux qui se rendent aux prières du soir et celle de l'aube. Certains ont été bien obligés de se munir de bâtons pour pouvoir se défendre en cas d'attaque surprise par les chiens, qui n'hésitent point à prendre en chasse, ceux qui fuient et deviennent des proies faciles à mordre. Une forte présence de ces meutes de chiens à El Houria et à Tigditt, ces quartiers de la ville sont les plus touchés par ce phénomène, pour des raisons de situation aux abords des limites de la ville et la présence de l'abattoir communal de Tigditt, qui attire ces canins, alléchés par les abas des bêtes qu'ils parviennent par voler nous a été signalés par les citoyens, ces chiens disparaissent dés le lever du jour, pour regagner les décharges, les dépotoirs intermédiaires, les caves abandonnées de quelques immeubles ,ils ont fini par créer des climats de terreur au sein des quartiers, et se font redouter, de jour en jour, les campagnes d'abattage organisés de temps à autre ,par la commune, n'ont pas pu venir à bout de ces animaux errants ,qui sont devenus un véritable fléau national pour la santé publique qui dépense des milliards de dinars en vaccin importé pour la prise de milliers personnes mordus, a travers le territoire national, et qu'il faut vacciner durant toute une semaine pour les prémunir contre la rage. Au urgences médico-chirurgicales de Kharouba, le bilan du premier trimestre de l'année en cours des cas de morsures survenues a travers la région ouest et centre de la wilaya, qui nous a été communiqué a titre d'information, est alarmant et plaide pour une prise en urgence de la lutte contre les animaux errants, sa première lecture laisse apparaitre que la plus élevée des attaques, est atteinte au cours de la nuit, et touche les 70% des cas enregistrés, que les personnes les plus exposées sont les vieux, et les enfants, avec prédominance chez les personnes du sexe féminin, et que la fréquence des morsures, reste plus élevée en milieu rural qu'urbain. Cette dramatique situation, qui parait échapper encore à la maitrise des collectivités locales qui n'accordent pas beaucoup d'intérêt à ce phénomène qui touche à la sécurité des citoyens et qui prend de l'ampleur d'année en année en devenant l'une des premières doléances des citoyens, qui sollicitent l'intervention des pouvoirs publics pour les soulager de cette énième peine, en face des centaines qu'ils endurent de jour en jour…. !