A moins d'un mois de la célébration de l'Aïd Al Adha, le marché du bétail est marqué par une certaine « léthargie ». C'est ce dont ont fait état, les différents éleveurs éparpillés un peu partout à travers la wilaya. Ces derniers ont cependant tenu à souligner qu'ils s'attendent à un regain d'affluence durant les 15 jours précédant la fête. En ce qui concerne le coût des têtes de bétail, les éleveurs parlent de prix abordables dans l'ensemble. Ils peuvent ainsi aller de deux millions et demi de centimes à cinq millions, selon l'état de l'espèce. Ces derniers se sont, par ailleurs, plaints du fait que la vente du bétail à des prix « aussi bas » ne leur permet pas de couvrir les dépenses inhérentes à l'entretien du cheptel. Dans le même sillage, d'autres ont tiré la sonnette d'alarme, affirmant que l'activité des éleveurs a fortement baissé ces derniers mois. La fête de l'Aïd est de ce fait l'événement très attendu par ces derniers qui espèrent faire des profits et compenser cette dynamique faible. Ils ont en outre soulevé la problématique de la sécheresse que connaissent certaines régions. Chose qui a contraint les éleveurs à acheter de l'orge et autres aliments, et dont les prix sont particulièrement élevés à une période précise. Les mêmes sources ont tenu d'un autre côté, à faire remarquer que l'intérêt que portaient dans le passé les citoyens à l'achat d'un mouton à sacrifier, a beaucoup diminué en raison de la situation sociale .Pour rappel, l'an dernier, les éleveurs de moutons avaient dénoncé la hausse des prix des moutons, accusant les intermédiaires d'en être à l'origine. Ils avaient également souligné que « la cherté des prix des moutons est due essentiellement à l'anarchie qui règne sur le marché de vente entre les mains des intermédiaires. En ce qui concerne les prix des moutons destinés au Sacrifice pour cette année, les éleveurs ont indiqué que le marché demeure stable et avancé que le prix du mouton en 2018 est arrivé à cinq millions tandis que ces jours-ci, il est possible d'acheter le même mouton à quatre millions. En attendant, les éleveurs espèrent voir dans les prochains jours, une plus grande affluence des citoyens dans les points de vente réservés à cet effet. Notant que les services agricoles, ont retenu 23 points de vente pour la vente des moutons de sacrifice à travers dix daïras de la wilaya de Mostaganem, pour cette année. Au niveau de la ville de Mostaganem 03 points ont été retenus à l'image de « Chemouma, Sidi-El-Adjel et Tigditt » d'autres espaces sont prévus à l'exemple des marchés hebdomadaires de la wilaya, lesquels se transformeront dès le début du mois d'août en de vastes points de vente pour l'achat du mouton. Ces sites sont déployés au niveau des daïras de Bouguirat , Sidi Ali et Sidi Lakhdar ,Ain Tédelès, Hassi Mamèche , Ain Nouissy , Kheir-Eddine et, Achaacha, Mesra .Ces points de vente autorisés seront soumis au contrôle des vétérinaires mobilisés même le jour de l'Aïd el-Adha. Dans ce contexte, les éleveurs devront présenter des certificats de santé du cheptel et sont obligés aussi à nettoyer les lieux avec des pesticides avant et après la vente, a ajouté la même source. Cependant, les citoyens sont appelés à se diriger vers les sites autorisés pour acquérir le sacrifice de l'Aïd. Le service vétérinaire de la Direction de la santé a mobilisé plus d'une trentaine de praticiens pour le contrôle des points de vente autorisés à travers l'ensemble de la wilaya. Du coup, la permanence sera également assurée le jour de l'Aïd, notamment au niveau des abattoirs communaux et le contrôle du cheptel. Et pour préserver la santé du consommateur et dans un souci de prévention, des recommandations sur la conduite à tenir en cas d'un kyste hydatique sont prodiguées aux citoyens. Certains sillonneront les quartiers, indique-t-on. Par ailleurs, l'opération de vente du mouton sera accompagnée d'une campagne à travers des affiches au niveau des communes sensibilisant les citoyens sur les dangers du kyste hydatique et autres maladies affectant le bétail dont la brucellose.