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Crise, reconfiguration du pouvoir économique mondial et place de l'Algérie dans les relations internationales (6EME PARTIE)
Publié dans Réflexion le 25 - 09 - 2010

Stratégie américano- chinoise face à la cotation du dollar, fonds souverains et finance islamique
3.-La crise mondiale et la finance islamique
La finance islamique a bien résisté à la crise financière mondiale. Grace à une véritable traçabilité de ses transactions et du fait de son appartenance au compartiment des finances dites "éthiques ", elle a pu concilier le risque de spéculation et le risque systémique en jouant la carte de la sécurité, essayant à la fois de pallier les besoins de consommation et ouvrir de nouveaux marchés pour l'assurance ou la banque de détail, brassant des flux de 840 milliards de dollars avec une croissance annuelle d'environ 15 % en 2009 selon Anass Patel, président de l'Aidimm. Le marché de la finance islamique mondiale pourrait atteindre les 1 000 milliards de dollars dès 2010 et beaucoup plus par la suite d'après les spécialistes. Plus de la moitié de ce marché est détenue par les banques commerciales, le reste du marché étant composé des boutiques de banques d'affaires pures comme les fonds de capital-investissement ou immobiliers, des fenêtres islamiques des banques conventionnelles internationales et des produits islamiques tels que le takaful (assurance), des sukuk (titres d'investissement). Il faut dire que la finance islamique promeut l'investissement dans des actifs tangibles : les investissements doivent être adossés à des actifs réels. Au-delà de ce premier critère discriminant, les financiers musulmans ne dérogent pas à une règle d'or : le banquier n'est pas prêteur mais co-investisseur et donc partenaire du projet financé, ses revenus correspondant à une quote-part des résultats issus du projet financé. L'exigence d'un audit approfondi des potentiels projets à financer ainsi que l'accompagnement des entrepreneurs pendant les phases de recherche, de lancement et de vie de projet permettent d'atténuer le risque selon le principe des 3P (Partage des Pertes et Profits) conduisant de manière systématique le banquier (investisseur) à une vigilance accrue quant à la pertinence du projet financé. La différence de comportement entre l'investisseur "islamique" et l'investisseur "classique" en matière de bourse pourrait être explicitée en deux points. Le premier est investisseur à moyen et long termes, l'autre est, le plus souvent, spéculateur de court terme, profitant des écarts de cours sur un titre. D'ailleurs certains savants musulmans ont pu émettre l'idée de cycle d'investissement concernant l'achat d'actions. La durée de détention d'un titre d'une société intervenant dans le domaine agricole pourrait correspondre au temps nécessaire pour semer, récolter et commercialiser. La décision de vente du titre sera alors justifiée par une véritable stratégie d'investissement mesurée par le retour sur investissement post cycle de récolte.
1-Sans croissance, l'inflation est –elle la solution pour éponger la dette publique.
Concernant la situation spatio-temporelle de la dette publique, les différents Etats au cours de leur histoire ont souvent eu recours à la dette pour faire face à de fortes dépenses, comme les guerres par exemple, mais après des périodes de fortes augmentations, la part de la dette dans le PIB a été rapidement réduite, principalement en raison d'une forte hausse de l'inflation qui réduit la valeur réelle de la dette et d'une croissance forte du PIB. Le recours à la dévaluation a également été pratiqué, y compris à des moments de l'histoire où la monétisation des échanges n'était pas forcément la règle. En effet, les Etats développés misent sur une forte croissance pour pouvoir réduire les déficits budgétaires et diminuer l'endettement public, mais si la croissance ne dépasse pas 2% par an en termes réels dans les années à venir, comment rembourser la dette? Certes existant d'autres options pour réduire la dette publique comme la pression fiscale ; mais le risque est la récession à la lumière de l'expérience nipponne de 1996 de la réduction des dépenses publiques et se heurtant aux mouvements sociaux. Alors certains évoquent le recours à l'inflation comme une solution. Selon l'INSEE (2009) pour la France un point d'inflation en plus donne autant de recettes fiscales qu'un point de croissance supplémentaire et dans sa note de conjoncture de mai 2010 la Deutsche Bank note qu'une accélération de l'inflation de 2 à 8% entraînerait une baisse de 21% de la valeur de la dette publique mais avec le risque d'une inflation élevée compte d'une hausse inévitable du taux d'intérêt des nouvelles obligations. Mais l'inflation ne se décrète pas et est le produit de la régulation Or, à la différence de la période historique des Etats Nations, l'économie actuelle est globale et surtout l'introduction des pays émergents à très forte population comme la Chine, l'Inde, le Brésil dont le cout salarial est extrêmement bas , explique que les banques centrales ont beau injecter des centaines de milliards de liquidité contribuant certes à des bulles d'actifs détruisant ainsi la liquidité injectée mais ayant un impact limité sur le processus inflationniste. Et le risque de l'hyperinflation évoquée précédemment par Jacques Attali ne peut se produire que si les coûts salariaux des pays émergents approchent le niveau des pays développés et ce dans le cadre de l'hypothèse d‘une croissance faible nous renvoyant à la fameuse théorie des années 1970 de l'échange inégal d'Emmanuel . Dès lors, l'inflation afin de réduire l'endettement ne peut provenir que de la mise en place des taxes à l'importation expliquant les mesures récentes d'une taxe carbone, des droits et taxes des USA et de l'Europe. Comme conséquence, si le scenario du repli sur soi se réalise, l'on pourrait assister à plus d'inflation, de croissance mais à court terme dans le cadre d'Etats Nations pris individuellement , permettant une dette publique maîtrisée et ce durant une courte période , mais avec le risque d'une implosion de l'endettement à moyen et long terme, la période pouvant être rallongée pour le cas de la Chine ou l'Inde du fait de l'importance de leur marché intérieur mais avec des pertes de gain de compétitivité. Ces mesures protectionnistes et certaines dévaluations ou réévaluations par zones ne pouvant se faire que lorsque la monnaie est autonome -dollar, livre sterling, yen , Yuan, mais pas individuellement au niveau de chaque pays de la zone euro puisque la monnaie est commune expliquant le dilemme grecque, s'ils ont un impact sur la relance de l'économie interne à chaque zone (re- localiser du travail quitte à ce que les produits soient plus chers), ne feront que diminuer le taux de croissance à l'échelle mondiale pénalisant d'ailleurs les pays pauvres et émergents à moyen terme. Or, même la Chine connaissant un déficit budgétaire de 750 milliards de yuan ($109 Md) en 2009 contre 570 milliards yuan ($83 Md) en 2008, du fait de l'important plan de relance par la dépense publique a pris des mesures récentes afin de parer au risque d'un processus inflationniste incontrôlé. En effet, la Banque centrale de Chine a annoncé le 11 février 2010 un nouveau relèvement du taux de réserves obligatoires des banques et les autorités souhaitent renforcer le contrôle du crédit. 2-A- t- on tiré toutes les leçons de la crise des prêts hypothécaires d'août 2007 ? D'une manière générale, pour résumer cette première partie, les thérapeutiques sur les perspectives de sortie d la crise sont contradictoires entre les partisans de l'orthodoxie monétaire et les partisans de la relance par le déficit budgétaire. Ainsi, « la grande majorité des économistes s'accorde aujourd'hui sur la nécessité d'asseoir la macroéconomie sur des fondements microéconomiques. » selon Valérie Mignon professeur de sciences économiques à l'université Paris-X et conseiller scientifique au Cepii., je cite : « voir les phénomènes de bulles et de surendettement est une chose, anticiper les crises en est une autre; les économistes sont mal armés pour analyser le systémique et les phénomènes d'anticipation collective qui provoquent une crise », reconnaît Patrick Artus, directeur des études économiques de Natixis, bien que la crise a modifié les comportements par une prise de conscience que la boîte à outils doit changer, que les modèles mathématiques ne permettent pas de prévoir les crises, les économistes devant avoir une approche pluridisciplinaire et travailler plus avec les sociologues et les spécialistes de l'opinion ». Et selon Xavier Timbeau, directeur du département analyse et prévision de l'OFCE, « nous ne sommes pas mieux armés, alors que l'Europe, « fin 2008, le message était encore de dire que l'Europe serait peu touchée, alors qu'elle était déjà entrée en récession à l'été, en même temps que les Etats-Unis. » La crise a également relancé le débat sur la façon de mener les politiques conjoncturelles prédit Xavier Timbeau. Mathilde Lemoine, directrice des études économiques chez HSBC France. L'Américain Paul Krugman néo-keynésien qui a obtenu, en 2008, le prix Nobel d'économie pour ses travaux sur le libre échange et la mondialisation, a dénoncé dans sa colonne quotidienne du New York Times le 19 août 2010 le culte de « dieux invisibles » dans les appels à réduire les dépenses budgétaires pour contrer la hausse de la dette publique dans les pays occidentaux. Les dieux invisibles sont selon M. Krugman les investisseurs sur le marché des emprunts d'Etat, dont il trouve l'influence exagérée, invoquant selon lui les conséquences catastrophiques des programmes d'austérité en Grèce et en Irlande. Toujours selon le même économiste, dans sa conférence le 10 août 2009 à Kuala Lampur (Malaisie) devant un forum international des chefs d'entreprise « le monde a échappé à une grande dépression mais cela va prendre au moins deux ans minimum sinon plus avant que l'économie mondiale ne se redresse totalement sous réserve de thérapeutiques efficaces ce qui n'est pas évident et que même si le pire de la crise financière soit passé, le monde fait face maintenant à un ralentissement économique durable ». Et à une question posée, il affirmera humblement que les gouvernants et les économistes sont désemparés faute d'un nouveau modèle tenant compte de la complexité du monde actuel. A suivre


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