Une Mazda « bâchée » transportant pas moins de 15 quintaux de cuivre a été interceptée à Ain Béida, et les trois individus qui s'y trouvaient à bord ont été interpellés par les éléments de la section de recherches de la gendarmerie nationale d'Oran. Les déchets de cuivre provenaient, dit-on, des câbles téléphoniques arrachés ça et là par des malfaiteurs au détriment de l'entreprise d'Algérie télécom. Ce qui se traduit par de grosses pertes au préjudice de cette entreprise et cause de gros désagréments aux abonnés qui sont privés de l'usage du téléphone fixe et donc de l'accès à Internet. Cette découverte est le couronnement des investigations menées par les gendarmes depuis un certain temps, qui les conduit à mettre la main sur le butin destiné à être écoulé frauduleusement. L'enquête se poursuit dans le but de faire d'autres découvertes menant à la neutralisation du réseau spécialisé dans le vol des câbles téléphoniques et électriques, arrachés sans état d'âme. Ils sont brûlés pour les débarrasser du plastique qui les recouvre avant d'être acheminés vers la frontière marocaine, nous dit-on. L'écoulement des câbles volés serait très difficile localement. Les marchands de ferrailles ne se risquent pas, généralement, à faire dans le recel et risquer de compromettre leur activité. « Je ne prendrais jamais ce type de cuivre, même si on me le donnait gratuitement. » Nous a déclaré un ancien ferrailleur qui exporte vers l'étranger et qui veut « être en règle avec les autorités en travaillant dans un cadre légal et ne traiter que les produits dont l'origine ne présente aucun risque. » A tenu à préciser notre interlocuteur.
