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Les Algériens « sans papiers » en France... Quel droit ? Quel statut ? Des victimes ou des violeurs de la loi française ?
Publié dans Sétif Info le 01 - 06 - 2009

Si « étranger » est la définition juridique d'un statut, « immigré » est avant tout une condition sociale. Mais pour ceux qui ne possèdent ni titre de séjour ni permis de travail en France, les conditions deviennent trop compliquées. Les Algériens « sans papiers » en France représentent une partie bien importante de la communauté algérienne établie en France.
Être sans papiers en France c'est d'abord encourir le risque d'être arrêté et puis d'être expulsé sans pouvoir se plaindre. Mais même pour ceux qui réussissent à se cacher et travailler en noir, les difficultés restent considérables : peur permanente de l'interpellation et de la reconduite à la frontière (expulsion), difficultés pour se loger, se soigner, travailler, vivre... Vivre sans papiers en France !! C'est plutôt survivre, dans une forme de précarité aux débuts, aux mies et aux fins de mois difficiles, aux congés misérables de longues durées. Vivre sans papiers en France !! C'est-à-dire travailler en noir (et quel genre de travail ??), raser les murs, n'avoir que le droit de se taire, bienheureux de trouver des employeurs pour exploiter la situation, dormir nombreux dans un garni ou dans une chambres sordide loué hors de prix. Être sans papiers en France !! C'est aussi s'interdire de rentrer chez soi au pays, pour une fête, un mariage, et même pour un enterrement, ou simplement pour l'envie d'aller embrasser les parents, la famille et les siens restés trop loin. Car rentrer au bled, c'est encourir aussi le risque de ne plus pouvoir revenir dans le pays dit d'accueil qui ne vous a jamais accueilli… Au-delà des ces questions, les inégalités de traitement entre Algériens et étrangers ressortissants européens sont bien considérables.
L'Algérien ou le Maghrébin d'une façon générale, subit sans cesse des restrictions et discriminations en matière de régularisation, surtout au niveau de contrôle préalable des mariages qui ne vise en réalité que les étrangers en situation irrégulière afin de lutter contre les mariages blancs. Entamant le sujet de mariage, ce dernier est le seul moyen des « sans papiers » pour avoir un titre de séjour. Sachez aussi que La réforme Sarkozy est la plus restrictive des droits des étrangers, elle semble faire du mariage des « sans papiers » un parcours du combattant. Non seulement elle a créé un nouveau délit, mais encore elle a organisé un contrôle a priori des mariages qui visent principalement les étrangers maghrébins… Voilà en générale, la vie d'un « sans papiers » en France.
Le nombre augmenté des « sans papiers » algériens rencontrés en France dans cette dernière décennie pose à la politique française une problématique très délicate. Selon la commission d'enquête sur les régularisations d'étrangers en situation irrégulière du Sénat français : « On notera à cet égard que l'expression « sans-papiers » souvent employée pour désigner ces étrangers n'est pas neutre. Elle peut en effet laisser penser que ceux-ci sont des « victimes », privées d'un droit par l'administration alors qu'il s'agit des étrangers séjournant irrégulièrement en France ».
L'énigme des « sans papiers » fait l'objet de nombreuses recherches sociologiques et de nombreuses manipulations sémantiques dans le paysage médiatique français. Les termes les plus habituellement utilisés pour désigner ces émigrants sont ceux de « clandestins » et « Les Sonac ». Ces termes sont régulièrement utilisés par des auteurs qui cherchent à souligner que la spécificité de cette population se joue autour du fait qu'elle réside en un lieu sans permis de séjour, tout en s'appuyant sur l'usage du mot « illégal ». Ce terme reste cependant fortement criminalisant aux yeux de certains défenseurs des « sans papiers ». Les « sans papiers » Algériens représentent la continuité historique de l'immigration algérienne en France, la conjoncture géopolitique, économique et sociale algérienne, et les politiques d'immigration de la France forment le cadre et le contexte d'une migration qualifiée d'irrégulière. Coincés dans la contradiction entre une politique sécuritaire et un traitement humanitaire, ces migrants oscillent entre la figure du clandestin, de la victime et de violeur, du fraudeur et du délinquant.
Et vous ? Que pensez-vous des « sans papiers » ? Sont ils des victimes ou des violeurs de la loi française ? ? Réagissez en cliquant sur le lien « Répondre à cet article » ci-dessous. A vous la parole ....


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