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Adhan : Faut-il renoncer à la cacophonie de microphone pour opter à l'appel unique ?
Publié dans Sétif Info le 20 - 09 - 2011

La mégapole du Caire a connu depuis quelques années une expérience unique et singulière qui a été couronnée définitivement par ce qu'on appelle l'usage unique du Adhan ou l'appel à la prière simultanément par le biais de la radio à travers l'ensemble des mosquées de la grande cité.
En quoi consiste cet appel unique à la prière ? Au milieu des années 2000, les autorités égyptiennes décidèrent d'unifier l'appel à la prière pour mettre fin à ce qu'elles considèrent comme étant un désordre urbain, de la pollution sonore ou une atteinte à la sacralité d'un rituel religieux. L'expérience avait commencé par l'harmonisation et la synchronisation de l'appel à la prière dans 20 mosquées en attendant son extension à l'ensemble de la ville pour l'année 2007. Le seul effet d'annonce avait suffit à susciter un débat particulièrement riche et problématique .Comme il était attendu, ce projet draina et draine toujours autant de passionnés que d'adversaires.
« Si vous vous trouvez par hasard au moment du Adhan, l'appel à la prière, sur une des terrasses de la citadelle de Salah Eddine Al Ayoubbi, perchée au-dessus du Caire, vous seriez certainement stupéfié par le caractère extraordinaire de la bande son de la ville. L'impression bizarre d'être au bord d'un circuit de formule 1 sans pour autant voir la moindre Porsche ou Ferrari. Car les Schumacher responsables de tous ces impressionnants vrombissements ne sont autres que les voix des muezzins cairotes, dont les décibels ont été atrophiées par les hauts parleurs et déformées par la distance et la hauteur de la citadelle. Lorsqu'il est l'heure de prier au Caire, c'est toute la ville qui gronde de milliers de voix dans un concert de clameurs légendaire que plus d'un poète a décrit, certains avec lyrisme, d'autres moins nombreux, avec cynisme et révulsion » C'est en ces termes que s'exprime un citoyen ordinaire Cairote.
Que les fidèles et les citoyens ne se trempent pas. Ouvrir un débat sur la question de la diffusion du Adhan chez nous ne relève point de l'atteinte à la sacralisation de cet acte beaucoup plus rituel que religieux .D'ailleurs il ne rentre pas dans les principes admis pour faire de bons musulmans. Le Adhan ,bien que se soit un moment fort de solennité n'en est pas plus qu'un moyen d'avertissement ou de rappel des fidèles à l'heure de la prière.
Le prophète qlsssl, avait à l'origine sélectionné la voix de Bilal pour cette convenance. La voie qui se dégageait du tout haut du minaret où se postait le Muezzin ,était de toute douceur et de beauté à la différence de celles auxquelles sommes nous soumis et qui ne s'apparenteraient beaucoup plus à des vociférations tant il est vrai que la multiplication et le rapprochement des mégaphones les rends presque incompréhensibles .


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