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Malgr? la controverse sur l?abstention
Les Alg?riens ont bel et bien vot
Publié dans La Voix de l'Oranie le 11 - 04 - 2009

Apr?s le d?bat qui s?est, t?t, engag? sur la participation des ?lecteurs -l?opposition esp?rait une forte abstention et les autorit?s ont su tirer la participation vers le haut-, nous voil? ?difi?s sur l??tat de l?opinion. De 2007 ? ce jeudi 9 avril, qu?y a-t-il eu de chang??
L?un des points d?appui de la controverse sur une forte abstention ou non, rappelons-le, a ?t? les pr?c?dentes consultations ?lectorales, et notamment l?am?re exp?rience des l?gislatives de mai 2007 qui fut une sorte de s?isme politique.
En premi?re analyse, la faible participation des Alg?riens (le taux de 35% seulement a rapidement ?t? expliqu? par ce que le ministre de l?Int?rieur avait qualifi? de ?faiblesse de l?offre politique?.
Cette version a ?t? plus ou moins partag?e, bien que certains aient fait le lien avec le bilan d?une APN qui faisait office de caisse de r?sonance. Pour certains observateurs, l?abstention n?avait pas constitu? une surprise, au vu de la pr?c?dente l?gislature domin?e depuis 2002 par une majorit? absolue du FLN et qui jurait avec la premi?re Assembl?e pluraliste, ?lue en 1997 et o? les d?bats ?taient plus vifs et l?opposition nettement plus pr?sente.
Parce que la pr?sidentielle faisait suite, chronologiquement, aux l?gislatives de mai 2007, il s?en est trouv? des voix pour conclure que la participation serait du m?me niveau. Ce raccourci, bas? sur une lecture cursive du calendrier ?lectoral, n?a pas, comme on le voit, tard? ? ?tre grandement d?menti.
Un autre ?l?ment favorisait la th?se de l?abstention: l?exp?rience des ?lections locales qui n?ont pas donn? le rebondissement spectaculaire escompt? par l?amendement de la loi ?lectorale ou par les efforts du minist?re de l?Int?rieur de sensibiliser la population.
En r?alit?, dans l?un et l?autre des ?v?nements, il s?agissait des m?mes ac-teurs (les partis politiques et, en second lieu, les ind?pendants), et du m?me enjeu (l??lection d?assembl?es ayant peu de pouvoirs).
En revanche, entre 2007 et la pr?sidentielle, il y a eu un ?v?nement politique majeur qui devait donner un coup de fouet ? la vie politique, ainsi que de r?animer ses grands d?bats, y compris parmi l?opposition. Il s?agit de la r?vision de la Constitution qui a, donc, ?t? le pr?lude ? l??lection qui vient de se tenir.
De plus, une fois la campagne ?lectorale entam?e et les candidats connus, ces deux param?tres, les m?dias lourds jouant le jeu, ont vite contribu? ? un r?chauffement exponentiel de l?ambiance g?n?rale du vote.
La seule ?lection qui compte
Il est vrai, cela dit, que m?me ceux qui avan?aient l?id?e d?une forte abstention se gardaient d??tre cat?goriques, parlant surtout d?une probabilit?, de tendance lourde et, leurs d?tracteurs, de pures sp?culations.
Le probl?me, c?est qu?une pr?sidentielle n?a rien de commun avec des l?gislatives, surtout dans un pays comme le n?tre. Et cela n?a d?autre origine que le fait constitutionnel qui concentrent la majorit? des pouvoirs entre les mains du pr?sident de la R?publique.
Le chef de l?Etat jouit, en effet, d?un d?s?quilibre favorable face au Parlement, alors que les assembl?es locales n?ont que peu de pouvoir face ? l?administration.
Ce centralisme, autant dans l??difice institutionnel tout entier qu?au sein du pouvoir ex?cutif, s?explique par la n?cessit? qu?avait l?Etat de se d?fendre face ? la crise politique et s?curitaire des ann?es 1990, elle-m?me n?e d?une cassure entre les diff?rents ?chelons de l?Etat et d?une compl?te dilution des pouvoirs.
Pour ainsi dire, si l?Alg?rie est soumise depuis 1996 ? un r?gime pr?sidentiel renforc?, c?est parce que pour ?tre r?solue, la crise a impos? que tous les pouvoirs soient concentr?s de nouveau vers un seul centre de d?cision et d?ex?cution. Voil? ce qui explique qu?il n?y a, en r?alit?, qu?une seule ?lection qui compte en Alg?rie. Et cela, aucun ?lecteur dou? d?un minimum de bon sens ne l?ignore.
On pourrait objecter que l?unique ?l?ment qui aurait pu faire en sorte que les ?lecteurs se mobilisent, c?est que le scrutin porte sur l?opposition d?au moins deux options qui s?affrontent, l?une ?tant l?alternative de l?autre. Et, surtout, que ces options divergentes soient port?es par des forces qui ont, chacune, de r?elles chances de s?imposer au final.
Ce sur quoi on fait l?impasse, par ce raisonnement, c?est encore une fois sur la nature du syst?me politique alg?rien. Et c?est ? cela que le pr?sident Bouteflika a su faire allusion, lors de son discours ?lectoral, en disant qu?il n?y aurait de pr?sident qu?avec l?assentiment de la majorit? des Alg?riens.
Et l??lectorat n?ignore pas, encore une fois, que le pays et le pouvoir politique ?tant port?s par l?institution pr?sidentielle, tout affaiblissement de cette institution signifierait l?affaiblissement de l?Etat, aussi bien au plan int?rieur qu?? l??chelle internationale. Cette id?e, il est permis de croire que la campagne de M. Bouteflika a su plus ou moins la faire triompher tout au long de ses meetings.
Pour ainsi dire, une bonne partie des ?lecteurs qui se sont rendus aux urnes, ce jeudi, ? d? faire le raisonnement suivant: puisque Abdelaziz Bouteflika a toutes les chances d??tre ?lu, autant qu?il le soit avec une force univoque.
Dans cette veine, le pr?sident sortant-rentrant, incarne, mieux que quiconque, le vote utile. Pour avoir dirig? le pays pendant dix ans, il repr?sente, quelque part, la s?curit? de la continuit? plut?t que le risque du changement. Car, si tout indique que les Alg?riens veulent le changement et qu?ils sont tout ? fait m?rs pour cela, ils n?entendent pas n?importe quel changement.
C?est sur cette contradiction sociale, compr?hensible au demeurant, que se sont bas?s la campagne et le discours du candidat Bouteflika. En t?moigne son insistance sur la priorit? qu?il compte donner ? la poursuite de la r?conciliation nationale. Un processus appel? ? se poursuivre et dont il est le centre et le garant!
Nouvelle g?n?ration de pr?sidentiables
En face, l?offre politique sanctionn?e par l?abstention de mai 2007 n?a pas ?volu?. Les partis politiques, non r?formables par eux-m?mes, pr?nent une d?mocratie et une alternance dont peu en sont capables au plan int?rieur, ? leur d?savantage malheureusement.
Voil? ce qui nous ram?ne ? l?autre fait qui a jou? en faveur d?un vote aussi large, l?abstention ou le boycott des anciens ?pr?sidentiables? qui, par leur absence, ont contribu? ? donner ? l?opinion l?impression g?n?rale que la classe politique vit d?sormais une nouvelle ?poque.
L?entr?e en lice de nouvelles figures, plus ou moins connues, a achev? de donner son relief ? cette id?e de rajeunissement du personnel politique. Et cela, comme ce qui pr?c?de, a ?galement contribu? ? donner de l?int?r?t ? cette ?lection.
De plus, les Alg?riens, voyant de nouvelles t?tes, ce qu?ils demandent d?ailleurs, ont trouv? de l?int?r?t ? des discours francs, des slogans nouveaux et une fa?on autre de faire de la politique. Ce n?est pas parce qu?ils ont ?chou? ? faire de grands scores que les ?lecteurs sont contre le changement du personnel politique. Mais il faut y voir qu?ils sont encore plus exigeants qu?on ne l?imagine.
Reste cette question: Est-ce, donc, parce qu?il savait Bouteflika ?trop fort? que certains ?pr?sidentiables? se sont abstenus de participer ou est-ce justement parce qu?ils n?ont pas ?t? de la partie que Abdelaziz Bouteflika n?en a eu la t?che que plus ais?e?
A ces deux questions, on peut dire que la m?me r?ponse affirmative est dialectiquement valable. En tout ?tat de cause, la premi?re victoire de Bouteflika sur la majorit? d?entre eux ne pouvait que se r?p?ter encore...
Mais, autant pour l?ancienne g?n?ration des pr?sidentiables, que celle qui a concouru contre le gagnant du vote de 2009, peu d??l?ments corroborent l?existence d?une r?elle capacit? ? l??laboration de l?alternative. D?autant que leurs propositions de r?ponse ? la demande sociale, quand elles d?passent le stade de la critique et de la d?nonciation, rejoignent les grandes lignes du programme que le pr?sident Bouteflika est d?j? en train de mettre en ?uvre.
Un troisi?me ?l?ment a jou? en faveur de la participation, c?est le choix du candidat Bouteflika de se pr?senter comme ?ind?pendant?. Un choix auquel il s?est attel?, lui, ainsi que l?Alliance pr?sidentielle qui, comme on l?a vu, a ax? sa campagne contre les partisans du boycott, plut?t qu?en faveur de son candidat.


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